21 février 2007

Patrimoine stories

Présent comme chaque année à l’assemblée générale de la société d’Agriculture, je constate avec ravissement que les murs de la salle de réception annoncent la prochaine restauration du Palais de l’Agriculture, joyau architectural du début du siècle lové au cœur de la Promenade des Anglais à hauteur de Magnan. C’est que, pendant des années et des années, avec les sociétaires, JFK et quelques autres, nous nous sommes battus pour éviter la démolition de cette petite merveille par une municipalité vandale, prête à tout pour quelques profits immobiliers.
Tout en écoutant un des responsables de l’association affirmer que le futur maire de Nice était sûrement dans la salle (la vérité m’oblige à dire que les élus étaient peu nombreux…), je me remémore pour le plaisir quelques belles batailles patrimoniales. Des batailles pour conserver « ces repères qui permettent de s’arrimer dans l’éther du temps qui passe… ».

- La plus ancienne nous avait permis de sauver la façade du Palais de la Méditerranée. Je n’étais à l’époque qu’un simple militant, mais j’avais participé avec passion à la lutte de quelques associatifs et d’une poignée d’élus de gauche emmenés par Séraphin Pinto et Michèle Matringe pour que Jack Lang le classe malgré l’opposition de Médecin.

- La plus personnelle fut celle qui me vit consacrer quatre années de mon mandat de conseiller général à la sauvegarde de cette gare du Sud si chère au cœur des niçois. Avec Momo Rafai et Louis Delaneff dans le quartier, et Wanda Diebolt au ministère, le combat fut rude mais la victoire, actée par un ministre UMP, fut éclatante. Les Niçois qui n’ont pas la mémoire courte m’en parlent encore souvent.

- La plus spectaculaire restera celle du Port même si la dimension du projet était telle que l’aspect patrimonial (le quartier du Port défiguré) n’était pas la seule raison de notre hostilité. Avec Paul Cuturello, nous nous sommes opposés dès l’origine à cette version made in CCI de « La croisière s’amuse ». L’issue de la confrontation fut longtemps incertaine car la Région soutenait le projet. Nous fîmes donc le voyage de Marseille pour convaincre Michel Vauzelle et, avec l’aide du comité de quartier et… des posidonies, l’affaire fut pliée !

- La plus décevante, c’est quand, après des mois de mobilisation, nous vîmes avec JFK le Castel des deux Rois réduit en un petit tas de pierres par une pseudo fausse-manœuvre d’un engin de chantier. Ce jour-là, j’avais accusé le Maire de « non assistance à patrimoine en danger » devant les caméras de France 3. La formule a fait mouche et colla longtemps à la peau de Jacques Peyrat.

Maintenant c’est vers l’avenir qu’il faut diriger nos regards. Réfléchissons à quelques challenges patrimoniaux pour le prochain mandat : vos suggestions seront les bienvenues. En attendant, je vous soumets la mienne : supprimer l’absurde mur de la honte que représente le parking de la promenade du Paillon afin de permettre à la ville de se réconcilier avec elle-même.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Là comme ça de suite à l'arrache 1ère idée qui me vient: Virer le Méridien et tous ses confrères du même style...
D'autres idées suivront je pense...

CépaLaFoirFouill'

Anonyme a dit…

Effectivement s'il y a bien un patrimoine dont on doit se débarrasser au plus vite, c'est cette promenade du paillon qui n'a jamais attiré un seul promeneur de bon goût, mais bien sûr pour la remplacer seulement par un jardin.
Un lieu qui lui doit être remis en valeur, la promendade des ponchettes (les toits au-dessus des restaurants entre SALEYA et le bord de mer) qui elle attirerait beaucoup de promeneurs forcément de bon goût.
D'autres lieux me paraissent aussi mériter une attention particulière ;
- le vallon du Magnan où l'on ressent un dépaysement total alors que l'on se trouve seulement à quelques mètres du bord de mer
- les berges du paillon depuis le pont GARIGLIANO (je crois) jusqu'à la Trinité (quel beau parcours de santé !!) et aussi quel geste fort de revalorisation du quartier l'Ariane.

Anonyme a dit…

Effectivement le réaménagement de la promenade du Paillon est une idée qui ne peut faire que l'unanimité.

On peut aussi imaginer une meilleure utilisation et aménagement du fort du mont Alban et de ses abords. Culture, loisirs... les utilisations possibles de ce lieu me semblent assez vastes.

Sur le prolongement du boulevard Franck Pilatte, face au jardin Théodore de Banville, il existe un vaste rond point circulaire avec une vue des plus magnifique. Il serait bon qu'il soit mieux aménagé et entretenu avec en particulier une accessibilité pour les personnes handicapées ainsi que pour les parents avec leurs poussettes.

Anonyme a dit…

Au risque de paraître un peu lourd, j'aimerais bien que l'on parle aussi de l'abbaye de Roseland, pour laquelle rien n'est réglée...loin de là.
je sens poindre le spectre du castel des deux rois... Ou un gros bradage dont Jacques Peyrat a le secret.

Anonyme a dit…

Supprimer le parking du Paillon n'est pas si simple, car ce parking central rend beaucoup de services. Mais dans un premier temps, on peut supprimer la couverture de la gare routière. Cette couverture ne recèle même pas un jardin digne de ce nom.

Anonyme a dit…

pour ma part la Bourse du Travail place st François fait partie de notre Patrimoine! la voire se délabrée au fil des ans me désole et les municipalités savent malheureusement entretenir la vetusté de ce batiment
ces vielles pierres chargées d'histoires et de luttes auront raison de résister...mais jusqu'à quand?

Anonyme a dit…

de l'air, de l'air! il faut au niçois des espaces verts, jardins, jets d'eaux et tant pis pour l'immobilier.

Anonyme a dit…

Moi j’veux des yourtes pour accueillir les touristes...

NanNanJféPaUnFix

Anonyme a dit…

Je crois qu'on ne prend pas assez conscience du patrimoine de cette ville.Heureusement que vous êtes là avec d'autres pour sauver ce qui reste de beau sur Nice et qui en fait une de ses richesses.

Anonyme a dit…

Mur de la honte et de l'incarnations de années Medecin.
C'est plus qu'une honte, c'est une véritable pollution visuelle.
On pourrait presque le qualifier de, non pas "mur de berlin" mais mur de démarcation entre le vieux Nice et le reste de la ville.

Le prochain maire, (qui était donc dans la salle), devra, plus que tout autre, incarner une nouvelle façon de nous faire aimer cette ville au patrimoine si exceptionnel.

il ne devra pas oublier que l'esprit de la ville c'est à la fois la rencontre, donc le partage de l'espace public, la vie en société, la convivialité, la fête, la véritable démocratie de terrain et de proximité, la solidarité entre toutes et tous.

Patrick ne devra pas oublier...
(zut, c'est un lapsus révélateur), pardon, le prochain maire ne devra surtout pas oublier que chaque nouveau projet devra être pensé pour tous et par tous.

ANTONIN

Anonyme a dit…

Pleinement d'accord pour ce qui a eté dit pour la prom' du Paillon , la prom' des Ponchettes et un projet culturel pour le Fort St Alban...L'ancien et magnifique Conservatoire de Musique Bd Cimiez doit revenir aux niçois (ainsi que les Concerts Kosma qui n'ont pas réintégré le nouveau conservatoire)..Il manque un Cinéma ou un vrai Café/Maison de quartier/Lieu culturel aux abords du Parc de Cimiez/Musée Matisse... Une extension du Musée avec un Bar/resto/ciné serait une idée lumineuse dans un des plus beaux lieux de la ville, un peu mort hors Festival de Jazz....Je rêve aussi de visiter la chambre de Matisse reconstituée au Régina...et l'ex- Casino qui a brulé qui avançait sur la Mer...Enfin au niveau de la signalétique (et du tramway aussi), je trouve que la ville est trop grise et devrait affirmer plus sa latinité et son coté médittéranéen..en particulier le n'aime pas le gris foncé sinistre des toles du (big) Mamac ni ce tramway qui ressemble de l'extérieur plus à Ostende qu'à une ville du Sud qui mérite les plus beaux rouges, ocres et Terre de Sienne..)..