31 août 2007

De la Monada à la Villa Marichu

Très belle exposition au Forum de l’Urbanisme et de l’Architecture de la place Pierre Gautier (Vieux Nice) : elle présente les trésors – souvent méconnus – de l’architecture niçoise.

Malgré une vague de démolition frénétique entre 1920 et 1980, symbolisée dans toutes les mémoires par la destruction du Ruhl, il fait bon se promener à Nice en levant la tête pour apprécier la richesse et la diversité de l’architecture urbaine (l’éclectisme niçois). Le mérite de l’exposition est précisément d’extraire ces purs joyaux de l’indifférence de la quotidienneté.

La Promenade des Anglais, par exemple, malgré l’épisode douloureux du Ruhl, a de beaux restes qu’il s’agisse de La Monada (style moderne volumétrique 1930), de la villa Huovilla (interprétation balnéaire de l’Art nouveau) ou de la Villa égyptienne (1913).

Le conseiller général a bien sûr une tendresse particulière pour la villa Trinagria du quartier Saint-Barthélemy (éclectique tardif tendance classique 1900) et pour l’architecture scolaire 1900 du collège Vernier, une architecture ayant un rôle pédagogique puisque étant censée évoquer l’ordre, la discipline, la droiture, l’austérité… considérées comme autant de valeurs républicaines. D’ailleurs, la frise stylisée qui orne le haut du bâtiment illustre les matières enseignées.

Une mention également pour l’extraordinaire villa Marichu (1929, moderne italianisant) sur le Mont Boron, les villas mauresques du Ray, la villa L’Orientale de Cimiez, le château Beaulieu de Carabacel et un coup de cœur pour le mystérieux Temple antique de Fabron.

On peut découvrir ces merveilles jusqu’au 29 septembre au Forum… et toute sa vie en ville.

28 août 2007

Sept ans de réflexion… et d’action

Le 28 août 2000, il y a exactement sept ans, il était environ deux heures du matin quand, dans l’avion qui me ramenait d’Australie, j’ai écrit le texte qui suit. A la relecture, je me dis que je pourrais le signer aujourd’hui, même si sept ans de réflexion et surtout d’action ont généré un contexte différent : le temps des promesses est passé, reste la consécration.

Dans quelques heures va commencer le plus grand défi de ma vie militante. Probablement de ma vie d’homme.
Après quatre semaines de désert australien, je retrouve ce sentiment d’excitation mêlé d’inquiétude éprouvé au moment de mon investiture comme tête de liste. C’est à la fois l’impatience d’affronter le plus vite possible les vraies difficultés et la crainte légitime de ne pas être à la hauteur.
Curieusement, le résultat final ne m’obsède pas. J’ai par contre plus de doutes sur ma capacité à animer cette campagne que je veux différente. C’est qu’au delà de la conjoncture électorale niçoise, je souhaite que ces quelques mois de mobilisation soient utiles à l’exigence de réhabilitation de la politique manifestée par un nombre toujours plus grand de nos concitoyens.
C’est pour cela que je veux dès maintenant lancer une campagne pédagogique, positive, proche des gens, une campagne dont seraient bannies la démagogie ainsi que l’agressivité qui heurte tant les électeurs même si elle fait plaisir aux militants.
Cette campagne bien sûr ne devra pas exclure le rêve, le rêve d’une cité à hauteur d’homme, le rêve d’une cité fraternelle, réconciliée avec elle-même. En effet, à quoi bon sacrifier six mois de sa vie si c’est pour réaliser une bonne prestation technique avec comme seul objectif la rentabilité électorale à court terme ?
L’ambition, mon ambition, est ailleurs. Jaurès disait « A quoi sert le pouvoir si ce n’est pour y porter une grande idée », … à quoi sert une campagne électorale si ce n’est pas pour faire avancer une certaine conception de la démocratie ?
Si je tiens le cap, un résultat positif sera une consécration, un résultat négatif une promesse… De toute façon, l’affaire est lancée et dans la pénombre fraîche du Boeing d’Alitalia qui glisse sur la nuit asiatique, quelques paroles d’une ancienne chanson d’Alain Souchon me reviennent en boucle : « On avance, on avance, on avance… c’est une évidence, nous n’avons plus assez d’essence pour aller dans l’autre sens… ».

27 août 2007

Une méconnaissance abyssale

En cette période de début du championnat, l’équipe municipale notoirement menacée de relégation vient de recevoir le soutien d’un douzième homme inattendu.

En effet, depuis quelque temps, Patrick Allemand affirme que le deuxième mandat de Peyrat est plutôt une réussite (conférence de presse, blog…). J’avoue être sidéré par une telle position qui traduit une méconnaissance abyssale des dossiers municipaux.

Après un premier mandat qui fut celui de l’immobilisme et de l’arrogance, le deuxième mandat du maire restera comme celui des « affaires » (Vialatte, Monleau, etc.), des échecs (le Port, le Stade, la Mairie) et d’une gestion déplorable (cf. le rapport de la Chambre régionale des Comptes). Le tout au service d’une politique de pseudo prestige qui a sacrifié le bien-être des Niçois et singulièrement celui des plus modestes d’entre eux (scandale du logement social).

Le tramway lui-même, supposé fleuron de cette politique n’échappe pas à la critique. Passons sur sa réalisation erratique, qui a fait souffrir la population deux fois plus que dans les autres villes, pour souligner que son trajet, pour le moins contestable, ne rendra probablement pas les services escomptés à la population, et que son coût va endetter pour longtemps notre collectivité.

Avec Jean-François Knecht, Mari-Luz Nicaise, nos partenaires du PCF, des Verts et des Alternatifs, je m’honore d’avoir combattu pied à pied, conseil après conseil, cette politique, et d’avoir ainsi souvent évité le pire à la population. Il est vrai qu’on nous a souvent reproché, dans notre propre camp, d’en « faire trop » (cf. « Celui qui dit la vérité »). Mais j’assume complètement, totalement, définitivement.

Et si je suis candidat à l’élection municipale de mars, c’est précisément pour proposer aux habitants de notre ville une rupture totale avec la politique qui a été menée au cours de ce deuxième mandat. C’est ce que veulent les Niçois, c’est ce que nous demandent les Niçois.




Au Conseil municipal, avec Jean-François Knecht et Bruno Della Sudda

23 août 2007

Summer movies numéro 3

Pour le solde des films d'été, un "rattrapage" et cinq "sorties".


Roman de gare, de Claude Lelouch

Le "rattrapage". Quand Claude Lelouch ne se prend pas pour Kierkegaard ou Pirandello, cela peut donner un bon film. Par exemple, ce Roman de gare : une histoire solide, des acteurs remarquablement bien dirigés (Dominique Pinon en séducteur, il fallait oser) par un réalisateur qui sait filmer.


Planète terreur, de Robert Rodriguez

Au départ, ce devait être le deuxième film d'un programme Grindhouse, avec Le Boulevard de la mort de Tarentino vu au dernier festival de Cannes. A l'arrivée, cela donne un film de série Z complètement assumé, assez décalé pour être parodique, mais réalisé avec suffisamment de passion voire de tendresse pour que ce remake malicieux de La nuit des morts-vivants reste crédible.


Caramel, de Nadine Labaki

Le destin croisé de cinq femmes qui ont l'habitude de se retrouver dans un salon de beauté de Beyrouth. Présenté comme un Vénus beauté à la sauce loukoum, le film de Nadine Labaki vaut beaucoup mieux que son soit-disant modèle français. Loin des artifices du scénario de Tony Marshall, nous avons là une véritable chronique sociale, à la fois émouvante et drôle. Une chronique sociale qui se révèle être un miroir impitoyable de la condition féminine au Liban.


Jindabyne, Australie, de Ray Lawrence

Après Vénus beauté à Beyrouth, Twin Peaks chez les Aussies... Une poignée de pêcheurs blancs trouvent le cadavre d'une jeune aborigène dans leur rivière favorite. Cette découverte ne les empêchera pas de passer tranquillement leur week-end entre hommes. Leur désinvolture crée un véritable traumatisme dans la petite communauté de Jindabyne et le film raconte les effets dévastateurs de ce fait divers minimaliste. La culpabilité, le rapport à la nature, la découverte de l'autre... Autant de thèmes abordés avec pudeur et sensibilité par ce beau film qui mérite bien son label Quinzaine des réalisateurs.


3 amis
, de Michel Boujenah

De Mes meilleurs copains à Un éléphant ça trompe, le "film de copains" est devenu un genre à part entière de notre cinéma national. 3 amis ne figurera pas parmi les meilleurs. Les situations sont trop artificielles, notre sympathie trop activement sollicitée pour provoquer l'émotion. A voir toutefois pour la scène où un Philippe Noiret crépusculaire semble nous dire adieu... à la Philippe Noiret, avec élégance et discrétion.


Hairspray, d'Adam Shankman

Une comédie musicale sixties sur la tolérance. Une adolescente blanche plutôt enrobée et ses amis noirs galèrent pour se faire une place au soleil, en l'occurence dans le show tv local. Mêlant habilement le droit à l'intégration des années soixante et le politiquement correct des années quatre-vingt dix, cet hymne à la tolérance est d'abord un film coloré, tonique, réjouissant. Ne pas rater la première scène ("Good morning Baltimore"), hymne à la joie entonné un matin de 1962 par Tracy, l'adolescente différente.

17 août 2007

Summer movies numéro 2

Un autre avantage du cinéma d’été est de permettre quelques séances de rattrapage pour des films que l’on n’a pas pu voir lors de leur sortie en salles. Cette année, c’est le cas de « La vie des autres » et de « Persépolis ».

La vie des autres, de Florian Henckel Von Donnersmarck

Ce film, en réalité, me poursuivait depuis de nombreux mois. Je ne compte pas les amis qui m’ont recommandé cet Oscar du meilleur film étranger pour 2006. L’un d’entre eux m’a même (gentiment) reproché de ne pas avoir intégré le personnage principal dans ma pièce « Sur un air de cithare » qui traite, entre autres, des sociétés post staliniennes. Il avait raison. L’histoire du capitaine Gerd Wiesler, officier de la STASI, amoureux et/ou saisi par le remord, mérite une place au Panthéon du cinéma européen. Quant à la précision documentaire et à la justesse de la description des mécanismes du totalitarisme, elle renvoie « Good bye Lenin » à un statut de film quasiment négationnisme. Je préfère penser que la juxtaposition des deux films donne une vision assez juste de la vie dans l’ex RDA. Mais je n’en suis pas très sûr.
Comme le fera par la suite « 4 mois, 3 semaines, 2 jours », la Palme d’or du Roumain Cristian Mungiu, « La vie des autres » nous révèle la réalité (en fait l’horreur) du quotidien des sociétés « globalement positives ». Un exercice de (mauvaise) conscience salutaire, pour tout militant de gauche d’avant la chute du Mur…

Persépolis, de Marjane Satrapi

Fidèle lecteur du blog du Poisson zèbre, je suis devenu, un peu tardivement je le confesse, un inconditionnel de Marjane Satrapi et de Persépolis. Peu de choses à dire sur le film, très fidèle à la BD, peut-être trop, car son dessin me semble mal se prêter à l’animation. Mais peu importe, le film va permettre d’élargir le public de Satrapi. Puisse certains altermondialistes naïfs faire partie du lot…


Au-delà de la séance de rattrapage, deux sorties authentiques :

La fille coupée en deux, de Claude Chabrol

Le dernier Chabrol est un peu une parodie de Chabrol. Une jeune femme (Ludivine Sagnier, remarquable) est coupée en deux entre son attirance pour un écrivain pervers (François Berléand, correct) et un héritier déjanté (Benoît Magimel, à la limite du ridicule). L’histoire se déroule dans le milieu très chabrolien de la bourgeoisie décadente portugaise. Trop caricatural pour être dérangeant ou même seulement troublant.

Les 4 Fantastiques et le Surfeur d’argent, de Tim Story

Quatre joyeux super héros s’opposent au Surfeur d’argent et à son commanditaire, le super méchant Galactor, l’avaleur de planètes. Héros sympathiques, paysages spectaculaires, et un zeste d’humour, pour un film pas prétentieux pour un sou. Bien sûr, ce n’est pas « Dune » ni même « La guerre des étoiles », mais, comme chantait feu Nino Ferrer, « Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! »… c’est l’été, on se lâche un peu !

13 août 2007

Le rouge et le noir (2e partie)

Nice-Strasbourg : 1-0

Dès la deuxième journée, l'avenir du Gym 2007 semble un peu moins sombre que celui de son prédécesseur.

Cela dit, il n'y a pas de raison que le dix-septième budget de la Ligue 1 permette des miracles avec une équipe globalement affaiblie par rapport aux saisons précédentes. En effet, pour judicieux qu'il soit, le recrutement de cette année ne compense pas les ventes que le club a été obligé de faire pour équilibrer ses comptes. Une fois de plus, la saison sera difficile et éviter la relégation une gageure. A se demander, si l'entraîneur des Rouges et Noirs est Antonetti... ou Sisyphe.

Tout cela pose le statut de l'équipe de la cinquième ville de France. Avec son histoire, son assise géographique, son public, il n'est pas normal que l'OGCN soit la propriété d'actionnaires locaux imprévisibles, divisés, et de surcroît en guerre ouverte avec l'association gestionnaire. Le vrai-faux rachat de ces derniers jours ne fait d'ailleurs qu'ajouter à la confusion.

Pour se développer, l'équipe a peut-être besoin d'un grand stade, mais elle a avant tout besoin d'un actionnaire majoritaire solide et stable capable de s'engager pour de longues années. La municipalité n'a juridiquement aucune prise sur le destin d'un club professionnel. Politiquement, c'est peut-être différent. Tout le monde comprendra que le maire de Nice, capitale de la French Riviera, peut, surtout en début de mandat, jouer les VRP de luxe en démarchant les grands investisseurs potentiels du football (téléphonie, automobiles, médias...). Il pourrait leur proposer une sorte de contrat moral : l'investisseur apporte l'argent, la municipalité met les ressources de sa communication au service du club. La réussite passe par cette forme d'engagement, j'en suis persuadé. Cette solution, je l'avais proposée en 2001, au cours d'un débat sur M6, elle reste (hélas !) d'actualité.

Un investisseur fiable et fort, une municipalité partenaire, et un public fidèle (nous l'avons) et nombreux (il va falloir y travailler) : avec cette martingale, les résultats suivront. Et avec eux, un climat certainement plus serein pour parler... du Grand stade.

11 août 2007

ça, c'est Palace !

Non, il ne s'agit pas de célébrer la série culte de Jean-Michel Ribes qui avait révolutionné l'humour à la télévision dans les années quatre-vingts ("je l'aurai un jour, je l'aurai !", "Salut les fauchés"), mais plus modestement de se féliciter de la transformation de deux hôtels en palaces à Nice, l'AtlanticPlaza. Avec quatre établissements de ce type (existent déjà le Negresco, de l'iconoclaste Jeanne Augier, et le Palais de la Méditerrannée), Nice va en finir avec son sous-équipement en matière d'hôtellerie de grand luxe et pourra rivaliser avec Cannes et Monaco ce qui est évidemment une bonne nouvelle pour l'économie locale.

L'information est encore plus positive si l'on considère qu'elle fait perdre au sénateur maire son argument massue en faveur de la construction... d'un palace sur le terrain Sulzer. Ainsi notre position (construire, comme il était prévu dans l'acte d'expropriation, une mairie de taille modeste mais avec un projet architectural ambitieux) concernant ce dossier se voit validée. Nous donner enfin raison soulagerait les contribuables niçois inquiets devant les dérives pharaoniques du projet de la Libération.

Cela dit, au-delà de la question hôtelière, il restera à satisfaire la demande de nombreux spécialistes du tourisme d'affaires avec la construction d'un petit palais des Congrès en front de mer. Une concertation rapide à ce sujet sera plus que souhaitable entre les professionnels et la Municipalité qui sortira des urnes en mars prochain.

09 août 2007

Le mur de la honte

Depuis plusieurs années, je propose au Conseil municipal la destruction de ce mur de la honte que constitue la Promenade (sic) du Paillon.

Cette frontière bétonnée et absurde coupe la ville en deux depuis trop longtemps. Blessure esthétique, fiasco économique, et source chronique d'insécurité, ce triste ouvrage mal pensé et mal réalisé coûte chaque année une fortune aux Niçois en consolidation, réparation, réhabilitation. On se prend à rêver à l'espace libéré de cette verrue. Un espace qui pourrait être aménagé comme un trait d'union entre le Vieux Nice et les quartiers bourgeois du centre est de la ville.

A chacune de mes interventions, le sénateur maire a opposé une fin de non-recevoir qui se voulait, selon l'humeur du moment, une marque d'impuissance ou d'impatience. Heureusement, les élections approchant, la chasse aux bonnes idées bat son plein, y compris dans l'équipe Peyrat. C'est ainsi qu'actuellement, on démolit les passerelles des jardins suspendus et que le Directeur de l'Urbanisme de la Ville va jusqu'à affirmer que la destruction totale peut être à l'ordre du jour... un jour.

A toutes fins utiles, cette démolition figurera quand même parmi les priorités de notre programme (avec en parallèle une réflexion sur le remplacement des parkings supprimés). Rendre la ville à la ville serait un joli symbole pour marquer... la rupture !

07 août 2007

Summer movies

L'été, le cinéma a un charme particulier. La nonchalance de l'emploi du temps et les hasards de la programmation amènent le cinéphile à faire des rencontres improbables avec des films qu'il ne serait jamais allé voir le restant de l'année.

Si nous mettons de côté le très attendu film de Robert De Niro, c'est ainsi que j'ai vu ces derniers jours deux films d'animation et une petite comédie française que j'aurais probablement zappés en temps normal.

Pourtant les deux films d'animation valent le détour :

"Les Simpson : le film", de Matt Groening, est une occasion pour ceux - c'est mon cas - qui ne sont pas familiers de la série tv d'apprécier la critique humoristique et finalement tendre de l'american way of life à travers les mésaventures de Bart et Homer aux prises avec les khmers verts de l'administration fédérale.

"Ratatouille", de Brad Bird. Un rat se prend pour une grande star parisienne de la cuisine. Drôle et documenté, ce film d'animation très original est un objet cinématographique à part entière.

"Je déteste les enfants des autres", d'Anne Fassio, est une petite comédie pas vraiment indispensable. On est en général persuadé que les vacances entres copains dans la petite maison de campagne louée sur internet sont rarement une réussite. Si, en plus, chacun, comme c'est le cas ici, ramène deux ou trois gamins tous plus insupportables les uns que les autres, le fiasco est assuré. Anne Fassio nous explique cela avec tant de réalisme qu'au bout d'une heure de film on se demande à quoi servent les colonies de vacances...

Avec "Raison d'Etat", de Robert De Niro, on change incontestablement de catégorie. En prolongeant la tradition des grands acteurs américains devenus réalisateurs (Redford, Eastwood...), De Niro nous propose un film exigeant, complexe, parfois presque onirique sur un sujet pourtant trivial : l'historique de la CIA. Sans effets spectaculaires, on voit défiler l'histoire du siècle parallèlement au destin individuel du WASP Edward Wilson (Matt Damon, impressionnant), espion par nécessité et père de famille par hasard, pour qui la raison d'Etat est avant tout une raison de vivre. Entre Freud et Pakula : du grand cinéma.

05 août 2007

Le rouge et le noir (1ère partie)

Caen 1 - Nice 0

Défaite face à un promu : on pouvait rêver une meilleure entame de saison pour les rouges et noirs de l'OGCN. Mais la route est longue et ce résultat ne préjuge en rien du classement final, même si les moyens financiers limités de l'équipe la condamnent à se battre dos au mur, année après année.

Cela dit, en cet été de réflexion, les premiers matchs du championnat sont aussi l'occasion de faire le point sur l'avenir du foot professionnel dans la cinquième ville de France. Et plus particulièrement sur les deux questions essentielles que sont la construction du grand stade et le standing de l'équipe.

En ce qui concerne le stade, force est de constater que les différents projets ont débouché sur autant d'affaires. Du coup, le grand stade est devenu le symbole de la gestion aventureuse et des liaisons dangereuses du sénateur maire. Par deux fois, Nice plurielle, notamment par Michèle Mangion (projet du Ray, affaire Vialatte) et Jean-François Knecht (projet St Isidore, affaire Cari), a contribué à éviter des catastrophes dont les contribuables niçois assumeraient aujourd'hui les conséquences.

Sur le fond, je n'ai pas cessé, contrairement à la Fédération PS (toujours à côté de la plaque !), de répéter que la question de l'emplacement était seconde par rapport à celles du statut juridique et du financement. En clair, la privatisation envisagée était impossible sans contreparties (subvention annuelle, surface commerciale) conduisant à un contrat léonin au détriment de la Municipalité. Quant à la construction en régie, elle n'est pas envisageable dans l'immédiat, le tramway entraînant déjà la ville sur la pente fatale de l'endettement comme vient de le rappeler la Chambre Régionale des Comptes. Et même sans cela, se poserait la question des priorités dans une ville où le sport amateur est si mal traité (espaces, subventions...).

Moralité : le projet du grand stade est bien dans une impasse. A moins d'oser réfléchir différemment à l'avenir du foot pro dans notre ville. Et si, au lieu de vouloir un grand stade pour générer une grande équipe, on cherchait à avoir une grande équipe pour avoir un grand stade...?

(à suivre)

01 août 2007

Août à Saint Barth…

Eglise St Barthélemy - Photo Henri Cottalorda

Non, je ne profite pas de la parenthèse estivale pour m’adonner aux joies du farniente sur une plage antillaise… Plus prosaïquement, j’arpente les rues de mon cher 5e canton pour distribuer le document qu’avec une élégance certaine, la Fédération du PS a refusé de diffuser auprès des militants (Bunker Biscarra).

Cette après-midi, avec Samuel, Eugène et Lucien, nous avons grimpé la colline qui conduit à l’église Saint Barthélemy sous le soleil et sans dopage. Ainsi, nous avons pu vérifier que les Niçois n’étaient pas tous en vacances au mois d’août, loin de là.

De fait, l’accueil fut plus que sympathique.

Si sympathique qu’il me vint des fourmis dans les jambes et l’envie d’être déjà en septembre pour entamer la campagne municipale. Patience ! Patience !