30 septembre 2007

Le gospel des Anges

Samedi. En cette fin d’après-midi, le ciel orageux écrase les eaux grises presque métalliques mais étrangement calmes de la Baie des Anges.

Sur la Prom, le podium de Handicap International accueille la chorale « La mus’ en scène », composée d’amateurs niçois de gospel. L’air est doux et, sous la direction de Brigitte Dumas, la musique religieuse a des accents jazzy, entraînant le public dispersé à rythmer les chants.

Avec Didier, nous ne sommes pas en reste. Il est vrai que ce dernier est particulièrement motivé, sa femme Huguette faisant partie de la troupe.

Petit à petit, la nuit tombe sur la courbe de la Baie et, sous un ciel de plus en plus menaçant, nous vivons un de ces moments parfaits que cette ville nous offre parfois comme ça, sans prévenir. Oh happy day !

Ce mini concert est le point d’orgue d’un samedi placé sous le signe de la musique des amateurs. Dès dix heures du matin, dans le décor chahuté de l’église Sainte Monique du boulevard Paul Montel, à l’occasion d’une messe souvenir, la chorale des amis du défunt – le père de Laurent – nous a offert pendant une petite heure « La passion selon Saint Jean » et autres thèmes religieux de Jean-Sébastien Bach. Plus tard dans la journée, sur la scène du Théâtre de Verdure, dans le cadre de la Fête de la Solidarité, ce seront les accents orientaux du raï avec le groupe Tessala.

Bach, raï, gospel, une vraie petite Fête de la Musique en automne.

25 septembre 2007

18 %

Malgré une très forte mobilisation de l’appareil fédéral, il n’y aura finalement eu que 372 militants sur les 2059 niçois régulièrement inscrits au PS pour apporter leurs suffrages au candidat officiel. Ce résultat consternant est notamment dû à la désaffection de plus en plus grande des militants pour une Fédération qui ne fonctionne que pour servir la carrière politique de son Premier secrétaire. Il sanctionne probablement la dureté des attaques personnelles dont j’ai été l’objet ces derniers temps.

Mais ce résultat est surtout l’envers inéluctable de cette dynamique qui fait que, toujours plus nombreux, des centaines de militants socialistes niçois adhèrent à ma démarche (une liste sera d’ailleurs publiée dans les prochains jours). Certes, dans un premier temps, ils ont été un peu surpris, un peu choqués, un peu bousculés, mais très vite ils ont compris que l’initiative prise le 7 septembre était la seule façon de préserver nos chances de victoire et d’être utiles à notre ville.

Je me réjouis d’un tel état de fait, car socialiste je suis, socialiste je demeurerai. Aussi, je ne conçois pas la liste de rassemblement et d’ouverture, à laquelle je suis en train de travailler avec mon équipe, sans une solide colonne vertébrale porteuse des valeurs de progrès social et de solidarité.

Cette primaire, je ne l’ai jamais souhaitée. Désormais, elle existe. Elle sera tranchée par les Niçois. Pas par 372 membres du Parti socialiste.

24 septembre 2007

Ça commence mal

France 3 Région a proposé à Patrick Allemand et moi-même un débat mercredi soir dans l’émission qui précède le journal. Patrick Allemand a immédiatement décliné l’invitation. Je le regrette, bien évidemment, car nous avions là une occasion d’exposer en pleine lumière nos démarches respectives.

Etant persuadé de la légitimité de la mienne, encouragé par une dynamique qui se développe de jour en jour, j’avais bien sûr accepté avec enthousiasme ce débat, loin du microcosme et de ses coups bas.

Il est vrai que depuis des années, j’ai l’habitude de ce dialogue au grand jour avec les Niçois. Tous les Niçois. Accepter le débat, c’était les respecter.

23 septembre 2007

A. D. Haine

L’amendement à la loi sur la maîtrise de l’immigration – procédé hypocrite s’il en fut – qui permet le recours à des tests ADN par les candidats au regroupement familial, est scélérat.

Les tests génétiques ne sont traditionnellement autorisés en France qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique, ou après une saisine judiciaire. Ils seront désormais l’instrument d’une politique d’immigration restrictive et unilatérale. Cela est inadmissible.

Comme l’affirme le collectif « Sauvons La Recherche », « Les résultats de la Recherche peuvent permettre certains progrès mais aussi des utilisations inacceptables. Il serait aberrant que la loi favorise ces dernières. Pour la communauté scientifique, cela constituerait un détournement dangereux du fruit de leurs travaux qu’elle doit dénoncer » (une pétition est d’ailleurs en ligne qu’avec Dominique nous avons, bien entendu, signée).
Comme juriste, je ne peux pas ne pas rappeler qu’en France, les législateurs successifs ont toujours souligné que le lien de filiation ne pouvait se réduire à cette dimension biologique. Cette analyse revêt toute son importance quand on pense aux enfants adoptés et aux familles recomposées.

Par ailleurs, le droit à vivre en famille, reconnu par la Convention européenne des droits de l’homme, se trouverait de fait considérablement atteint (quand il s’agira de payer 1000 euros pour un test).

Dans cette affaire, le pire réside dans les arguments faux culs avancés dans le débat en faveur des tests.

- D’autres pays utiliseraient ce procédé. Et alors ? De nombreuses législations prohibent l’IVG ou autorisent la peine de mort : sont-elles acceptables pour autant ?

- Le test ADN permettrait de gagner du temps pour les ressortissants des pays dont l’état civil est défaillant. Justifier les pires mesures par la protection des victimes de ces mesures est un grand classique de l’Histoire. Pourtant, n’y avait-il pas là précisément une occasion de donner un peu de substance à cette politique de co-développement (dont on a parlé bien abstraitement pendant la campagne présidentielle) en aidant les pays défaillants à construire une vraie administration ?

Seul point positif dans ce débat révélateur du climat d’hostilité vis-à-vis des étrangers : l’opposition ou, du moins, les réticences de trois ministres et de certains parlementaires de la majorité. Ce qui a abouti à une réforme dont le provisoire est un atout pour la lutte et la mobilisation.

Nice, ville universitaire et de recherche, d’immigration et d’ouverture, se doit de participer à cette mobilisation. C’est pour cela que, symboliquement et concrètement, notre future liste devra faire une place à ces militants de la Recherche qui, à l’instar de SLR, placent l’éthique au cœur du politique.

20 septembre 2007

Petit matin, grande soirée

Mercredi 6 h 45. Marché forain de Bon Voyage.

A la demande du syndicat et de nombreux copains de la profession, j’assiste, dès potron-minet, à la nouvelle mise en place du marché. La chaleur de l’accueil ne m’empêche pas de regretter une fois de lus l’époque où le marché n’était pas parqué dans ce triste lieu, coincé entre chantier et immeuble, mais s’étirait gaiement tout au long du boulevard Saint-Roch.

Les non sédentaires, au même titre que le petit commerce de proximité ou les cités marchandes, font partie de cette galaxie du commerce populaire si nécessaire à l’animation de notre ville… et au portefeuille de beaucoup de nos concitoyens. Pendant douze ans, la gestion Peyrat a tracé une voie royale aux grandes surfaces et aux supérettes franchisées, et il faudra un sacré volontarisme pour renverser la vapeur. Ce volontarisme, nous l’aurons car le jeu en vaut la chandelle.

Il est 7 h 30, le tirage vient d’avoir lieu, et ma présence ne s’impose plus. La méthode n’a pas l’assentiment des intéressés et on leur a promis que le dispositif serait revu… la semaine prochaine. Décidément, avec la majorité municipale, la concertation c’est toujours le jour d’après !

Un dernier tour d’horizon avec les amis, et je peux retourner à mes activités professionnelles (et oui, c’est la rentrée !).

22 h 30. Théâtre de Nice.

« Faces », la nouvelle création de Daniel Bernoin, d’après Cassavetes, vient de s’achever. Que d’émotions !

Emotion devant cette autopsie d’un couple doublée d’une plongée traumatisante dans l’Amérique profonde.

Emotion par cette mise en scène étonnante où une partie des spectateurs, installés dans des salons imaginaires, participent au spectacle.

Emotion de frôler, au gré des scènes, de grands artistes comme François Marthouret, Helena Noguerra, ou Valérie Kaprisky.

Emotion tout court quand nous avons dû jouer le jeu en dansant disco au milieu de la scène à l’invitation des comédiens ou en recevant en même temps qu’un personnage suicidaire… une bassine d’eau ! Peut-être, comme l’affirmait après le spectacle l’ami Maurice, une métaphore pour prouver que nous étions toujours prêts à mouiller la chemise !

Cela dit, « Faces » est un spectacle à la fois fascinant et dérangeant, infiniment supérieur au « Nouveau Testament » vu vendredi dernier et qui constitue, avec l’adaptation du film de Cassavetes, un diptyque intitulé « La Rupture ».

Et c’est avec enthousiasme que nous félicitons le metteur en scène, en le remerciant pour cette soirée.

18 septembre 2007

L’individuel et le collectif, le présent et l’avenir

Deux contradictions majeures écartèlent nos consciences au point de parfois paralyser notre action : l’individuel et le collectif, le présent et l’avenir.

Quand je me suis engagé comme militant puis, plus tard, comme élu, l’espace et le temps du politique, du vrai politique, étaient pour moi, forcément, le collectif et l’avenir. Autrement dit, la juxtaposition de la solidarité entre groupes sociaux et de la solidarité entre générations.

Des années de pratique d’élu de terrain m’ont démontré que nos concitoyens, orphelins des grandes utopies et des combats solidaires du XXe siècle, étaient de plus en plus souvent repliés voire crispés sur l’individuel et le présent.

C’est ainsi qu’ils reprochent souvent au pouvoir politique – et cela est particulièrement vrai sur le terrain local – de ne pas apporter de réponses à leurs problèmes et besoins immédiats et personnels. La gestion distante, méprisante et finalement technocratique de la municipalité Peyrat n’a fait qu’accélérer le processus à Nice.

Aussi, l’idée qui doit inspirer notre campagne, si nous voulons un tant soit peu participer à la réhabilitation du politique tout en étant efficace électoralement, est d’essayer de répondre à l’individuel et au présent pour rétablir une certaine confiance dans l’action publique.

Dans cette optique, la démocratie participative ou de proximité (qui sera, comme en 2001, le fil rouge de notre programme) ne doit pas être une fin en soi mais une pédagogie qui redonne à nos concitoyens le goût du politique. C’est-à-dire du collectif et de l’avenir.

16 septembre 2007

Nice Plurielle story

De nombreux militants et élus souhaitant que Nice Purielle poursuive ses activités et notamment les réunions du CLAJ, le groupe élu en mars 2001 remplira donc le contrat passé avec les électeurs et la gauche jusqu’au bout.

Toutefois, ma candidature officielle à la mairie m’ayant conduit à renoncer à la Présidence du groupe, je peux d’ores et déjà faire le bilan provisoire de ce groupe, à un moment où l’on dit et l’on entend beaucoup de bêtises sur les mérites des uns et des autres.

Nice Plurielle, il faut le dire, ce fut d’abord, et pendant plus de cinq ans, l’extraordinaire complémentarité que je partageais avec Jean-François Knecht. A lui les dossiers sensibles, à moi la mise en perspective politique. Ce dispositif nous a permis de révéler de nombreuses affaires et de bloquer certaines dérives. Nous l’avons fait dans l’intérêt de la ville et des Niçois, et j’avoue ne pas comprendre la motivation de ceux qui, dans notre propre camp, trouvent que nous en avons « trop fait ». En tout cas, ce n’est pas l’avis de la plupart des Niçois que nous rencontrions, notamment pendant nos opérations « coup de poing », opérations menées tambour battant aux quatre coins de la ville sur le scooter rouge de Jean-François.

Paul Cuturello a également un rôle important dans le groupe. Imposé en 2001 sur la liste – un peu à la surprise générale, étant donné qu’il avait fait l’objet d’une sanction disciplinaire grave – par son courant national (Emmanuelli), Paul s’est révélé être une pièce importante du dispositif par son implication (je ne me souviens pas l’avoir vu manquer une réunion préparatoire) et sa maîtrise des dossiers techniques.

Michèle Mangion qui, elle aussi, nous a trop tôt quittés, avait eu le temps de mettre ses compétences professionnelles au service du groupe en représentant celui-ci au Conseil d’Administration du CCAS. Depuis sa disparition, nous ne faisons plus, hélas, que de la représentation dans cet important organisme, élément stratégique pour la politique sociale de la cité.

Pierre Laigle, le nouveau venu, a quant à lui démontré (une fois de plus pour ceux qui le connaissent bien) ses facultés d’adaptation en maîtrisant au bout de quelques semaines la complexité de l’administration municipale.

Quant aux autres socialistes, très présents sur le terrain médiatique depuis quelques jours, je n’en dirai rien, si ce n’est qu’ils m’avaient été imposés sur la liste par la sacro-sainte règle de représentation des « courants » (celle que je veux fuir aujourd’hui) pour représenter Patrick Allemand. Disons qu’ils se sont acquittés de cette tâche avec zèle...

Mais Nice Plurielle, c’est pour moi – et peut-être avant tout – l’extrême implication des partenaires.

Les Verts : Mari-Luz Nicaise, la scientifique, nous a bluffés en devenant, au sein de la Commission d’Appel d’Offres, une juriste confirmée. C’est grâce à elle que Nice plurielle a pu être si efficace sur les dossiers sensibles de la mandature. Et cela malgré de sérieux ennuis de santé qui auraient réduit plus d’un à l’inaction. Quant à Rémi Gaechter, en faire le Monsieur « Sport » du groupe (il a une vraie vision de ce secteur, quel magnifique adjoint il ferait) est par trop réducteur tant son autorité et sa force de conviction ont souvent pesé sur les débats. Les Verts, c’est aussi bien sûr l’expertise et l’engagement écologique de Guy Marimot, si précieux à la gauche depuis 1995.

Le PCF : Bob Injey n’a jamais oublié son passé de leader étudiant, en provoquant quelques beaux chahuts en séance. Mais accaparé par sa fonction de secrétaire 06 du PCF, c’est surtout Simone Monticelli qui représente son parti au sein du groupe. Simone ! Ah Simone ! Parfois râleuse, souvent frondeuse et iconoclaste, elle a toujours, je dis bien toujours, privilégié le collectif avec une grande loyauté et énormément de… bonne humeur ! Qui plus est, son implication dans les milieux culturels est d’une grande utilité pour le groupe. Et si Marie Billi a parfois défrayé la chronique (c’est le moins que l’on puisse dire), la discrète Danièle Gimeno a fait preuve, depuis son arrivée dans le groupe, d’une disponibilité sans faille.

Les Alternatifs : Bruno Della Sudda, le seul représentant de la gauche de la gauche dans le collectif, avec qui je ne suis pas toujours d’accord sur la politique nationale, est d’une implication totale. Et si, régulièrement, il joue sa petite musique en séance, ce n’est jamais pour se démarquer mais pour enrichir le discours du groupe. Il aura eu aussi le mérite pendant toutes ces années, d’accompagner régulièrement son président aux Populaires Sud du stade du Ray !

Si l’on ajoute les dizaines de militants d’horizons divers qui ont participé aux réunions du lundi, aux séminaires et aux manifestations organisées par le groupe, je peux dire que pendant six ans, j’ai été un Président heureux. Très heureux.

_________________________________________________________

Fidèle à la ligne de conduite que je me suis fixée depuis ma déclaration de candidature, je ne tomberai pas dans le piège d’une polémique grossièrement relancée par un courrier de Patrick Allemand aux militants socialistes, courrier qui relève plus de la psychanalyse que de la politique.
__________________________________________________________

15 septembre 2007

Perseverare diabolicum est

Interviewé par France 3 dans la Salle des pas perdus de la mairie.
En arrière-plan, ironie de l'histoire, une exposition de photos
de cette gare du Sud que le maire a tant voulu démolir...

Après un jeudi consacré au quartier des Moulins, c’est un peu la rentrée municipale avec le premier Conseil de l’automne. Un seul dossier important est à l’ordre du jour, mais il est de taille : la nouvelle mairie. En effet, Jacques Peyrat s’entête à programmer son projet que j’avais qualifié en son temps (il y a maintenant dix ans) de « pharaonique ».

En séance, je rappelle donc pour la énième fois les positions traditionnelles de Nice plurielle en la matière : rénovation rapide du quartier avec la construction du parking souterrain, d’une salle de sports (notamment pour les collégiens de Vernier), d’espaces associatifs ; restauration-valorisation de cette Gare du Sud que j’ai pu sauver de la démolition il y a quelques années grâce à la mobilisation des associations et des habitants du quartier et au soutien de Catherine Tasca, ministre de la culture (avec Mari-Luz et Simone, je me souviens d’une délégation qui avait fière allure).

Mais la position de Nice plurielle, c’est aussi un refus très ferme de la construction d’une nouvelle mairie à la Libération alors même que la municipalité a exproprié à cet effet, il y a quelques années, le terrain Sulzer. Refus d’un projet extrêmement coûteux (plus de 160 millions d’euros) alors même que la Chambre Régionale des Comptes a pointé le fort endettement de la ville à la suite de la construction de la première ligne du tramway.

La réponse du Maire sera sans surprise : il persiste et signe. A quelques mois d’une échéance électorale, cette décision consiste à prendre en otage la démocratie : la prochaine équipe municipale risque d’être obligée par la délibération votée comme un seul homme par la majorité municipale. Enfin, pas tout à fait : certains courageux étaient… aux toilettes au moment du vote ! La politique comme on l’aime !!!

Retrouver la permanence de Cyrille Besset pleine à craquer pour fêter l’anniversaire de Claudie, une sympathique militante habitant justement le quartier de la Libé, sera pour moi l’antidote parfait à cette séance municipale où le mépris de la démocratie des uns s’est si bien accommodé de la tartufferie des autres.

13 septembre 2007

Bienvenue, ami Franck !

Franck Viano vient de mettre en ligne sur son cher Nice premium un message dans lequel il annonce se mettre en disponibilité en tant que commentateur politique sur le média dont il est le concepteur.

Il le fait par honnêteté vis-à-vis des 5000 lecteurs quotidiens de Nice premium, car il a décidé de rejoindre l’équipe que j’ai l’honneur de diriger dans la perspective des Municipales de 2008.

A l’heure où le microcosme bruisse de rumeurs en tout genre sur les contours de ma future liste, j’ai décidé de mettre de côté encore pendant quelques semaines la question des personnes afin de pouvoir engager sereinement avec les femmes et les hommes de notre ville le débat sur le fond, c’est-à-dire sur le programme.

Mais je fais volontiers une exception pour Franck, homme de communication, Niçois passionné par sa ville (et sa vieille ville), enthousiaste et bon vivant. Sollicité par plusieurs têtes de liste, c’est un honneur pour moi qu’il ait choisi notre équipe.




Qu’il me permette de considérer son arrivée parmi nous comme un symbole. Le symbole d’une campagne qui ne ressemblera à aucune autre.

11 septembre 2007

Le nouveau millénaire a six ans…


« Aujourd’hui, devant les ruines des tours, nous avons le sentiment qu’au-delà du kitch des commémorations de l’année précédente, c’est bien le 11 septembre que le nouveau millénaire a commencé. Un lever de rideau tragique pour un millénaire qui condamnera l’humanité à se réconcilier avec elle-même ou bien à périr. Que ce terrible message ait été délivré ici, à Manhattan, contre les Twin towers, n’est peut-être pas un hasard… Et si Ground Zero était la ruine d’une moderne Tour de Babel ? Des hommes d’origines très différentes décident de s’unir pour construire non pas une, mais deux tours qui partent à l’assaut des cieux pour symboliser, pour célébrer l’universalité d’une religion nouvelle consacrée à l’argent, au profit, au marché tout puissant. Le défi est de taille, mais rien n’arrête ces hommes qui ont enfin trouvé un langage commun qui écrase les vestiges du Vieux Monde que sont la religion, la nation, et même le cycle des saisons. Enfermés dans leurs certitudes, ils ne provoquent pas, comme jadis, la colère de Dieu, mais celle des autres hommes, des exclus de la Tour, des exclus des Tours… Que des esprits égarés, conduit par un serpent brutal à la parole onctueuse, aient pu, l’espace d’un clair matin, être les mercenaires insensés de la colère des victimes d’un monde injuste n’était donc pas si imprévisible que cela. »

En ce 11 septembre 2007, je ne change pas une virgule de ce texte écrit il y a déjà quelques années et plus que jamais d’actualité.

L’enquête de Poisson Zèbre en témoigne : toute la semaine, Clotilde Gimond fait et fera intervenir façon Spielberg des témoins de cette journée à jamais gravée dans la mémoire collective (Racontez votre 11 septembre). Une enquête précédée d’un petit clip émouvant et lucide rythmé par Simon et Garfunkel.


Téléscopage tragique de l’actualité : le 11 septembre est aussi la date où nous assistons, comme ce matin, devant la petite stèle de Carras, à la commémoration de la catastrophe de la Caravelle Ajaccio-Nice en 1968.

10 septembre 2007

On avance, on avance…

Depuis vendredi, la petite permanence de Cyrille Besset ne désemplit plus. C’est un peu comme si elle s’était autoproclamée quartier général. Militants, curieux, responsables… déjà des recrues de choix ! La ruche bourdonne. L’atmosphère y est à la fois concentrée, joyeuse et positive. Surtout positive.

Car si la mélodie est dans nos têtes, il reste à écrire la partition. A savoir, positionner la candidature, répondre aux nombreux messages de soutien, organiser les ralliements, préparer la présence sur le terrain (en réalité effective depuis une semaine) et structurer l’équipe de campagne. Parallèlement, la réflexion sur le programme doit se poursuivre en liaison avec la société civile et les associations ; et la consultation des quartiers démarrera dans les plus brefs délais.

Il faut tout faire en même temps… et tout se fait en même temps.

Avec, en prime, cette valeur trop souvent perdue dans les sables mouvants des appareils : la camaraderie.

08 septembre 2007

Premiers messages d'outre Rubicon

Suite à la décision que j'ai prise de me présenter à la mairie de Nice, j'ai fait parvenir deux messages à la presse. Le premier me semble être la suite logique de mon choix, car il respecte la liberté de chacun. Le second est une réponse à tous les militants socialistes qui souhaitaient me manifester publiquement leur soutien au travers de communiqués à la presse. Je les en remercie mais ce n'est pas la démarche que j'ai l'intention d'adopter.

1) Ma candidature à la mairie de Nice étant difficilement compatible avec l’animation et la coordination d’un groupe issu de la précédente élection, j’ai décidé de démissionner de la présidence de Nice plurielle. Je ne le fais pas sans regret, eu égard aux six années passées, mais la clarté politique l’exige. Cette décision a effet immédiat et sera donc effective dès le prochain conseil municipal. Bien entendu, en tant que conseiller municipal, je suis plus que jamais déterminé à défendre les principes qui nous ont permis de gagner la confiance d’un grand nombre de Niçois, et cela jusqu’à la fin de l’actuel mandat.

2) Par ailleurs, je demande instamment aux militants, aux élus et aux responsables socialistes qui soutiennent ma démarche de ne pas participer à une guerre de communiqués dans la presse. Quelles que soient les inexactitudes et les outrances de certaines affirmations, répondre serait contradictoire avec ma volonté – avec notre volonté – de sortir des querelles subalternes pour aborder essentiellement les questions engageant l’avenir de notre cité.

07 septembre 2007

Alea jacta est


Dans la petite salle de réunion de la mairie où je prépare habituellement les séances du Conseil municipal avec Nice plurielle, la presse a répondu massivement à notre invitation. Et c’est sous le regard bienveillant des amis présents que je lis avec une certaine émotion le texte suivant.

« A six mois de l’échéance municipale, je suis devant une décision majeure dont je mesure bien la portée.

Depuis plus de 10 ans, j’ai choisi d’orienter l’essentiel de mon engagement politique vers la vie municipale. Mon investissement m’a conduit, par exemple, à renoncer à mon mandat de Conseiller régional en 1998 ou encore à ne pas participer au scrutin législatif de juin dernier. Mon objectif était d’être un élu municipal disponible et non écartelé entre plusieurs mandats. Cet investissement m’a valu de frôler la victoire en 2001 (souvenez-vous, de 3000 voix seulement).

C’est donc dans le droit fil de mon investissement de toutes ces années que je suis aujourd’hui candidat à la mairie de Nice. Année après année, élection après élection, conseil après conseil, j’estime avoir acquis une légitimité auprès des Niçois qui me conduit à ne rendre compte qu’aux Niçois. Aussi, je ne solliciterai pas l’investiture de mon parti.

Une primaire socialiste est en effet programmée. Elle n’est pas de mon fait, je ne l’ai pas souhaitée et je la regrette profondément. Mais elle existe. Il est donc normal que cette primaire soit tranchée par l’ensemble des électeurs niçois plutôt que par un appareil militant par ailleurs en grande difficulté. D’ailleurs, la particularité du mode de scrutin municipal est de permettre l’organisation de primaires sans risque. Comme celui, par exemple, de favoriser la droite ou l’extrême droite, puisque la présence ou pas d’une liste au second tour ne dépend que du score fait par cette liste. L’avantage est aussi de laisser aux électeurs le soin de choisir celle ou celui qui à gauche ou à droite aura leurs suffrages pour le 2ème tour.

Au-delà de sa faible légitimité, une primaire partisane a au moins deux inconvénients majeurs :
- Le premier est de programmer et d’institutionnaliser une lutte fratricide dont les Niçois n’ont rien à faire.
- Le deuxième est d’obliger les protagonistes à négocier avec tout ce que le Parti compte de chefs ou de sous-chefs de courant, de tendance, de section : une bonne place sur la liste contre un paquet de voix. Ceci débouche immanquablement sur une liste mal équilibrée et incapable de s’ouvrir, une liste dont le programme n’est qu’un élément secondaire, très secondaire.

Pour ma part, j’ai d’autres ambitions pour Nice, des ambitions qui peuvent s’articuler autour de trois axes.
1) Je veux de nouvelles pratiques politiques.
2) Je veux un programme de rupture.
3) Je veux un nouvel élan pour redonner aux Niçois la fierté d’appartenir à une ville d’excellence ouverte au Monde.

Nouvelles pratiques politiques, programme de rupture, nouvel élan : autant de thèmes qui ne sont pas pour moi des slogans creux mais les axes forts de la campagne, axes forts sur lesquels je communiquerai bientôt.

Pour porter tout cela, je vais consacrer l’essentiel de mon énergie, dans les semaines qui viennent, à concrétiser la liste de réconciliation et de rassemblement que de très nombreux Niçois appellent de leurs vœux. Réconciliation avec le passé afin de permettre le rassemblement qui prépare l’avenir. Un avenir où chacun, s’il partage nos valeurs et notre projet, a sa place.

J’ai également conscience que nos concitoyens ne supportent plus certaines mœurs politiques. Déjà très scrupuleux en matière de cumul des mandats, je m’engage à adopter tout au long de la campagne une attitude positive. Positive et propositionnelle. Si je suis attaqué par mes adversaires, je répondrai, bien sûr, mais toujours dans le cadre d’une légitime défense proportionnée.

Dans deux semaines, je vous donnerai un peu plus d’informations sur le calendrier et la conduite de la campagne. Une campagne qui, comme en 2001, sera participative. Les observateurs pourront d’ailleurs confirmer qu’en la matière j’ai fait œuvre de pionnier. L’idée depuis est devenue à la mode. Tant mieux et raison de plus pour persévérer. Ce nouveau rendez-vous sera également l’occasion de définir le cadre dans lequel s’inscrit notre programme ainsi que les premiers éléments concernant la liste de réconciliation, de rassemblement et d’ouverture.

De ce jour, je me considère en campagne, pour une grande et belle aventure que j’aurais aimé partager avec Michèle Mangion et Jean-François Knecht, mes compagnons trop tôt disparus. Une grande et belle aventure vers les Niçois, pour la ville de Nice. La route est longue, mais, comme a dit Jean Giono, « Le soleil n’est jamais aussi beau qu’un jour où on se met en route ».

Effectivement, il suffit de jeter un regard par la fenêtre pour s’apercevoir qu’en cette belle matinée de septembre le soleil embrase l’ocre des façades de la rue de l’Hôtel de ville. Et dans ma tête flotte comme un petit air de liberté. Oui, de liberté.

05 septembre 2007

Réveiller Nice

Photo Henri Cottalorda

Parallèlement aux activités de terrain, une intense réflexion programmatique est nécessaire afin de pouvoir présenter le plus rapidement possible une philosophie, un cadre, des objectifs, sous une forme suffisamment ouverte pour que le débat puisse avoir lieu avec la population.

Il en est ainsi avec le thème central de notre réflexion que constitue le développement économique de la ville.

En effet, Nice a tous les avantages pour être une ville dynamique d’un point de vue économique, mais les politiques locales se sont contentées de cette attractivité naturelle de la Côte d’Azur pendant que les grandes villes développaient de très puissantes stratégies économiques ;

Il faut donc réveiller Nice !

Pour cela, il ne faudra pas hésiter à faire preuve d’initiative en se dotant d’instruments municipaux publics ou mixtes préparant les conditions de développement d’activités porteuses : énergie et développement durable (nous sommes la capitale du soleil), activités de dématérialisation (jouer sa partition dans une économie mondialisée), économie de proximité (un commerce réorienté vers les besoins locaux, services à la personne), cinéma et audiovisuel (Nicecitta ?).

Mais, bien entendu, ce développement d’activités nouvelles ne devra pas se faire au détriment des fondamentaux niçois : tourisme et BTP.

En ce qui concerne le tourisme, il faut rompre avec une image conservatrice et conformiste (en s’inspirant d’expériences étrangères comme Londres par exemple). Pour les BTP, pourquoi ne pas pousser l’avantage jusqu’au bout en en faisant un pôle de compétitivité ?

Le développement économique sera, n’en doutons pas, un des thèmes majeurs de la campagne à venir. Un thème trop important pour être laissé… aux seuls économistes. Aussi, je réfléchis avec mon équipe à l’organisation, avant la fin de l’année, d’un colloque largement ouvert à la société civile sur ce thème. Car, effectivement, nous aurons bien besoin de toutes les énergies et de toutes les compétences pour réveiller « la belle endormie ».

01 septembre 2007

J – 200

200 : c’est à peu près le nombre de jours qui nous séparent de l’élection municipale. Dès à présent, nous pouvons donc considérer être dans le dernière ligne droite. Bronzés, détendus, souriants, Jocelyne, Antonin, Loïc, Rachel, Lucien, Samuel, Roxan, Bernard, Pierre, Zineb, Yannick, Olivier dit Mam, Sami, Karim, Laurent, Zied, Patrick B., Richard, Henri, Patrice, et bien sûr Dominique, ont sillonné, sous la houlette de Dario, durant toute la semaine les quartiers de Nice, de La Bornala au Parc impérial, de Roquebillière à la Californie. Le document distribué, bien sûr, n’est pas encore électoral (il s’agit toujours de la fameuse lettre censurée par la Fédération du PS), mais l’ambiance y était déjà !

Pour ma part, en début de semaine, j’ai reçu un très bon accueil à Las Planas où j’ai pu vérifier que le souvenir de JFK était encore très fort. Puis ce furent le Rouret et Comte de Falicon, avec des habitants désorientés par les travaux du tramway. Et c’est à Saint Roch que j’ai passé mon samedi, un des quartiers de Nice où les gens me connaissent le mieux (merci Nice télévision !). J’ai eu le plaisir d’y croiser notre amie Josette Anelli, les militants d’Entraide et Partage, et même la fille d’un conseiller général… Curieusement (et heureusement), la situation nationale est peu évoquée au cours des conversations, les personnes rencontrées étant surtout motivées par le Municipales en général et notre démarche en particulier.

Tout va bien, mais la route sera longue. Aussi il ne me reste plus qu’à me métamorphoser en Luke Kibet. Au fait, qui est Luke Kibet ?