31 mars 2011

Reviens vite




Ce matin, au Conseil général, c’était la séance de rentrée, l’élection du Président. Retrouver l’hémicycle après une rude joute électorale est toujours un moment émouvant. Pourtant, cette fois n’était pas comme les autres fois, l’émotion était contenue, forcement contenue. C’est que Dominique n’était plus à mes côtés.

Injustement éliminée à cause d’une candidature intempestive initiée par certains Verts (pas par tous, loin de là : devant l’étendue des dommages les langues se délient…), elle a dû céder son siège au candidat UMP qu’elle aurait éliminé dès le 1er tour comme je l’ai fait dans le 5ème canton. Et cela pour 16 voix. Rageant.

Du coup, en écoutant distraitement les discours, je me dis qu’elle va bien manquer à la MDPH, aux collèges Matisse et Valéri, au Foyer de l’enfance, dans l’élaboration du nouveau Schéma gérontologique départemental et dans tous les débats où elle avait à cœur de mettre en avant les aides sous condition de ressources et le rééquilibrage littoral-haut pays.

Mais pour tout dire, c’est à moi qu’elle manque le plus car ces six années de duo furent quand même une belle aventure.

Alors, écourtons la parenthèse, reviens vite Dominique !

29 mars 2011

Tout faux

Soirée électorale 27 mars, Nice-matin, France 3, Radio Bleu Azur

Si l’accord Gauche Autrement-PS a plutôt rempli son rôle dans les cantonales niçoises, on ne peut pas en dire autant du pudding indigeste concocté par le PS, les Verts, et le PC du 06.

Première erreur : avoir protégé les cantons 12 et 14, tous deux perdants. Va encore pour le 14, largement symbolique, avec des candidatures de droite et d’extrême droite emblématiques. L’unité de candidature allait de soi même si, au final, le résultat est très en retrait par rapport aux Régionales. Par contre, protéger le 12, fut une magistrale erreur. Pour qui – et ce fut mon cas – a participé à la partielle qui a abouti à l’élection de Benoît Kandel, il ne faisait pas de doute que le 12e canton n’est pas près de revenir à gauche. Résultat des courses : avec 23% des voix, la candidate d’union fait un score faible, dramatiquement en retrait par rapport aux Régionales.

Deuxième erreur : avoir laissé prospérer une candidature PC dans le 11e canton, condamnant Claude Giauffret à l’élimination dès le premier tour malgré un score encourageant qui aurait permis une victoire au second.

Troisième erreur : dans le 7e canton, Dominique Boy Mottard, conseillère générale sortante dans l’un des cantons les plus à droite de la ville, se voit opposer un candidat PC et un candidat des Verts qui fait ouvertement campagne contre elle. Avec plus de 26%, elle améliore, à elle seule, le score des régionales et fait 3% de plus que la candidate d’union du 12e. Malheureusement, pour 16 voix, elle ne sera pas qualifiée pour le second tour, alors même qu’elle aurait dû être largement en tête et réaliser probablement l’un des meilleurs scores de la gauche à Nice.

Résultat des courses : on a protégé deux cantons qui ont perdu et on a enfoncé deux cantons qui auraient pu gagner à côté du 3e et du 5e.

C’est ce qui s’appelle un plantage intégral.
 Nice-Matin, 29/03/2011

28 mars 2011

Mon hat trick



Après 1998, après 2004, ce dimanche 27 mars 2011, pour la troisième fois, les femmes et les hommes du 5e canton m’ont fait confiance. C’est mon petit hat trick à moi.

Cette année pourtant la partie n’était pas facile. Il s’agissait, avec Joëlle, ma suppléante, de bouter hors de notre Nice Nord convivial et fraternel la démagogie et l’intolérance.

Nous l’avons fait avec pédagogie (le 5e canton est l’un des rares cantons du département où la participation a progressé malgré l’abstention massive des électeurs UMP troublés par le ni-ni de leur chef) et panache (l’un des meilleurs scores à Nice, droite et gauche confondues, avec 56,06%).

Merci à toute l’équipe de Gauche Autrement qui a su incarner une attitude, une pratique et un programme.

Mais, comme je l’ai dit sur le plateau de France 3, la soirée, toute suave qu’elle fut, restait douce-amère. C’est qu’il y a une semaine, à cause d’une candidature bien irresponsable des Verts, Dominique a été éliminée alors que son score pouvait lui laisser espérer le meilleur résultat de nous tous. Mais peut-être que sa présence à mes côtés, ce soir, sur le plateau de France 3, était insupportable à envisager pour certains…

25 mars 2011

Appel aux Républicains du 5e canton !

Texte de mon intervention liminaire lors de la réunion du 23 mars au CAL Gorbella dans le cadre de la campagne du second tour dans le 5e canton.

" Une semaine après la réunion de premier tour à la Brasserie de L’Union, nous nous retrouvons ici, au CAL de la Tour Gorbella, remarquable centre d’animation de quartier, dans un cas de figure plutôt inattendu.

La semaine dernière, j’étais face à des adversaires. Avec Joëlle, nous exposions notre programme, notre méthode, notre vision de l’avenir…

Aujourd’hui, nous sommes obligés de jouer une version cantonale du « fantôme de l’opéra ». Notre adversaire, nous ne le connaissons pas. Malgré des semaines de présence dans les rues de notre canton, nous ne l’avons jamais rencontré, nous ne savons pratiquement rien de lui, rien sur lui. Nous ne connaissons pas ses propositions. Il n’a pas fait de réunions et ses affiches sont apparues quelques jours avant l’élection. Il s’agit donc bien d’un fantôme, d’un fantôme qui s’appuie sur des fantasmes.

Que cet état de fait soit le résultat des effets conjugués de la crise, d’un mal vivre, des dysfonctionnements de notre Etat providence, d’un dérèglement de notre système démocratique, de la politique gouvernementale, je veux bien le concevoir mais en aucun cas le comprendre et en aucun cas l’admettre. Est un remède mortifère celui qui consiste à prétendre vouloir soigner la République malade en l’étouffant.

Pourtant, vous le savez bien, je ne suis pas de ces responsables politiques qui s’enferment dans leurs certitudes. Depuis quelques années, j’ai bien compris qu’au-delà du nécessaire débat entre la gauche et la droite, il était impératif de réformer profondément notre système politique. Je l’ai fait au sein du PS, je l’ai fait en créant ma propre association « Gauche Autrement », je l’ai fait avec le petit groupe que nous avions constitué avec Dominique Boy Mottard au sein du Conseil général.

Je milite depuis bien longtemps pour une profonde réforme de nos mœurs politiques. Je suis, par exemple, contre la professionnalisation de la politique à laquelle je me suis toujours refusé, je suis contre le cumul des mandats que je me suis appliqué à moi-même au grand étonnement du microcosme, je suis révolté par le mélange des intérêts publics et privés comme l’ont révélé les affaires Woerth et Alliot Marie, je suis contre les passe-droits et les comportements abusifs (je n’ai jamais considéré l’épisode du chauffeur du maire comme l’affaire Stavisky, mais reconnaissons qu’elle contient tous les ingrédients pour saper la confiance des Niçois vis-à-vis de leurs élus). Mais qu’on ne s’y méprenne pas : je n’ai pas l’indignation sélective voire hémiplégique. J’ai dénoncé et je continuerai, les affaires marseillaises avec encore plus de pugnacité dans la mesure où elles affectent la gauche.

Sur la question du mal-vivre et notamment des problèmes liés à l’insécurité, je n’ai, là non plus, de leçons à recevoir de personne. Certains matamores de l’UMP, vous savez, ceux qui devaient siphonner les voix du Front National, ont agité ce thème qui leur revient aujourd’hui dans la figure tel un boomerang. C’est ainsi que, face à un problème réel – une société qui devient de plus en plus violente, comme je le rappelais l’autre soir à L’Union – nos gouvernements ont multiplié rodomontades, effets de manche et caméras. Ah les caméras ! Les solutions, ou au moins les remèdes, on les connaît : police de proximité, îlotage, postes fixes permettant dépôts de plaintes et aide aux victimes. En amont, il faut redonner des moyens aux administrations et aux associations de prévention. Tout cela, nous le savons. C’est le langage et les réponses de la République à une situation qu’on a délibérément laissé pourrir.

Il y a aussi la question du logement, qui touche non seulement les plus modestes, mais aussi les petites classes moyennes. Il y a la spéculation, il y a aussi l’opacité sur l’attribution des logements sociaux.

Je pourrais continuer ainsi longtemps. Vous l’avez compris : la fidélité à mes valeurs ne ma jamais aveuglé au point de ne pas voir la société réelle.

C’est bien pour cela que je me sens parfaitement à l’aise pour dire que le vote FN n’est pas une réponse à une situation de crise mais un déni de République. Voilà un parti qui joue dangereusement avec les émotions, les pulsions, les frustrations et, quand ça l’arrange, avec les mots. Mais ce parti est raciste, xénophobe, antisémite, négationniste. Et je le dis d’autant plus fort que ses électeurs, bien heureusement, ne sont pas tous racistes, xénophobes, antisémites, négationnistes.

Il est de bon ton, dans les salons de droite, mais parfois aussi dans ceux de gauche, de dire que de toute façon ce sont des mots et que le programme du FN est inapplicable. Erreur : les idées du Front National ne sont pas applicables dans la République telle que nous la concevons avec son triptyque Liberté, Egalité, Fraternité. Mais elles peuvent très bien s’épanouir dans un remake de Vichy. Plus probable et plus pernicieux, elles peuvent, à l’italienne, à la Giancarlo Fini, s’insinuer dans notre dispositif démocratique et républicain et l’infecter de l’intérieur.

C’est clair, directement ou indirectement, les discours du Front National ne sont pas des incantations gratuites, mais sont parfaitement solubles dans notre société. N’oublions jamais que l’Histoire est la jurisprudence de la politique.

Fils et petit-fils de déportés, je ne veux pas d’un parti qui explique que mon grand-père à Flossenbürg ou mon père à Dachau ont été victimes d’un détail de l’Histoire dont on ne serait même pas sûr qu’il ait eu lieu. Quiconque ignore le passé se condamne à le revivre. C’est à cela que je pensais, lors de la dizaine de Voyages de la mémoire que j’ai fait ces dernières années à Auschwitz avec les collégiens de notre département.



Car enfin, ce 5e canton, il faut bien revenir à lui, ce petit bout de Nice juxtaposition de villages urbains, même s’il est chahuté, troublé, ce n’est quand même pas le Bronx ! Ce quartier est populaire et chaleureux, comme j’ai tenté de l’expliquer dans mon livre « Cinq de cœur ». Cinq de cœur, tout un programme. Le collège Vernier, par exemple, au sud du canton, fait un travail extraordinaire pour conjuguer intégration et fraternité. Mais encore faut-il qu’on continue à lui en donner les moyens. Car c’est bien là que le bât blesse : pour que ce canton reste convivial et agréable à vivre, il ne faut pas l’abandonner au profit du centre ville et des zones touristiques. C’est pour cela que, tout au long de cette campagne, j’ai fait des propositions concrètes : sur les terrains du Ray, sur la colline Saint Barthélemy, sur Borriglione, sur la Gare du Sud… C’est pour cela, qu’au-delà de la sécurité, j’ai proposé des réformes pour la circulation, le stationnement, la propreté et la défense du Patrimoine. C’est bien pour cela que dimanche, la vraie efficacité pour le canton, c’est de voter pour nous, pour Joëlle et moi.

Mais l’enjeu majeur est ailleurs : si nous sommes, tous là rassemblés ce soir, c’est parce que nous l’avons bien compris. Nous, candidats et électeurs du 5e canton, avons une responsabilité particulière : l’élection d’un membre du FN sur un territoire bien identifié, notre territoire, aurait un retentissement national et ce serait une fois de plus porter un mauvais coup à la réputation de notre ville tout en prenant des risques inconsidérés. Souvenez-vous, le premier conseiller général FN fut élu à Nice. Deux ans plus tard, il devenait maire.

Vous me connaissez, je ne fais jamais dans l’emphase, dans l’outrance ou la démagogie. Mais n’oubliez pas la partielle de Dreux en 1984 : il y a des scrutins locaux qui ont une portée symbolique forte. Il y a des micro-combats électoraux qui peuvent avoir des conséquences politiques incalculables.

Que vous soyez Républicains de gauche ou de droite, que vous croyiez au ciel ou que vous n’y croyiez pas, que votre sensibilité soit gaulliste, écologiste, sociale-chrétienne, radicale, démocrate, socialiste, front de gauche, mobilisez-vous, rassemblons-nous. Vous le savez bien : une fois élu, je serai, comme je l’ai toujours été, le conseiller général de tous."

24 mars 2011

La Tour amicale



Cela devient une habitude : la salle de théâtre pourtant confortable du CAL de la Tour Gorbella s’est avérée encore bien petite pour accueillir confortablement les participants à ce que j’avais voulu, avec Joëlle, une réunion de mobilisation des forces morales contre l’extrême droite.

Cette réunion prit rapidement un tour amical, chaque intervenant me témoignant son attachement personnel en rappelant à la fois une tranche de vie, un combat, une émotion, tout en s’inscrivant dans le processus de mobilisation pour le 5e canton.

Il y avait eu la réunion du Bar des Oiseaux avec Noëlle Perna en 2001 avant le deuxième tour des Municipales, il y aura désormais la réunion du CAL de 2011 avant le deuxième tour des Cantonales avec, là aussi, beaucoup d’émotion.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir et qui m’ont fait part de nombreux messages de soutien, voici le texte de mon intervention liminaire.


Nice-Matin 24 mars 2011

22 mars 2011

Appel aux Républicains du 5e canton



Même si je bénéficie de ce qu’on appelle dans le jargon des spécialistes d’un ballotage favorable, l’élection n’est pas pour autant acquise contre l’insaisissable candidat de l’extrême droite (je ne l’ai toujours pas croisé malgré 6 heures de présence minimum par jour dans les rues du canton depuis quatre semaines…). C’est donc à une mobilisation citoyenne et républicaine que j’appelle les nombreux abstentionnistes de dimanche et l’ensemble des électeurs républicains du premier tour. Il s’agit de défendre tous ensemble, au-delà de nos différences, des valeurs communes et le maintien d’un élu de proximité capable de porter leur message et de veiller à leur qualité de vie.

Voilà donc en « avant-première » sur ce blog le texte-édito de ma profession de foi. Ce texte sera bien entendu la matrice de la réunion publique que nous organisons demain au CAL de la tour Gorbella à partir de 18 heures.


Chère Madame, Cher Monsieur,

En me portant en tête du scrutin dès le premier tour, vous avez reconnu, et j’en suis très sincèrement touché, mon travail d’élu de proximité et de représentant, vigilant mais toujours constructif, du Département. Parce que vous étiez en colère contre le gouvernement et ses supports locaux, vous avez sanctionné la représentante de l’UMP en l’empêchant d’être présente au second tour.

Dimanche prochain, la situation sera donc inédite dans le 5e canton puisque qu’il y aura un duel entre moi-même, représentant du Parti Radical de Gauche, et le Front National.

Je suis parmi ceux qui, au sein d’une grande formation politique puis en créant ma propre association « Gauche Autrement », ont toujours milité pour que les pratiques politiques sclérosées, et trop souvent déconnectées de la réalité sociale quotidienne, soient renouvelées. Mais ce combat-là allait dans le sens de l’exigence républicaine (refus de la professionnalisation de la politique, du cumul des mandats, promotion de l’instruction civique, développement de l’éducation populaire…), jamais en flattant les instincts les moins nobles car, en matière de démagogie, si les allers sont simples, les retours sont souvent compliqués et bien souvent impossibles.

Ainsi, aujourd’hui, dans le 5e canton, le choix du 2e tour est simple.

Fils et petit-fils de déportés, citoyen engagé, enseignant, élu local, je me suis toujours fait une certaine idée de la République, libre, ouverte et fraternelle, même si j’ai conscience que pour mériter tout cela, elle doit être aussi plus équitable. Si je reste le représentant du 5e canton, c’est à la mise en œuvre concrète de cette justice que je continuerai à veiller au sein de nos quartiers et au Conseil général dont la compétence principale est précisément la Solidarité.

A l’inverse, que pourra faire pour vous mon opposant, isolé par son discours, sans programme et sans solutions véritables ?

Aussi, même si nos choix politiques ne sont pas toujours les mêmes, mais parce que vous me connaissez bien, parce que vous appréciez mes valeurs, mon pragmatisme et mon efficacité, je ne doute pas qu’en m’accordant vos suffrages le 27 mars, vous ferez le seul choix responsable.

Niçoises et Niçois de notre cher 5e canton, ce choix, courageux, libre et serein, me permettra de vous représenter toutes et tous, sans aucun sectarisme, au sein de l’assemblée départementale.

Je continuerai à y mériter votre confiance.

Très cordialement à vous,

Patrick Mottard

21 mars 2011

La meilleure candidate de la gauche niçoise est éliminée

J’avais dit, dans un billet antérieur, que si Dominique Boy Mottard était battue, ma foi en la démocratie en serait affectée. Eh bien ce soir, pour 16 voix, elle est éliminée du second tour et ma foi en la démocratie n’est pas affectée. C’est seulement une forme de colère qui s’exprime.

En effet, les électeurs n’y sont pas pour grand-chose. Par contre, les stratèges ont beaucoup à se reprocher car c’est bien la meilleure candidate de la gauche niçoise qui a été éliminée.

Pour faire simple, considérons essentiellement les accords PS, PC et Verts.

Avec 26,32%, Dominique (PRG soutenue par le PS) avait face à elle un candidat EELV (7,98%) et un candidat de la mouvance PC-Extrême gauche (3,37%), soit un potentiel de 11,35%. 26,32% + 11,35% = 37,67%

Avec son score brut de 26,32%, elle fait déjà mieux que :
- la candidate Verts (+PS) du 8e canton (17,83%)
- le candidat PS (+EELV) du 10e canton (18,84%)
- le candidat PS (+EELV) du 11e canton (25,83%)
Et elle fait beaucoup, beaucoup mieux que la candidate PS (+PC+EELV) de l’emblématique 12e canton (23,05%)

Mais elle fait aussi potentiellement mieux que les sortants :
14e canton : Paul Cuturello PS (+PC+Verts) : 29,25%
3e canton : Jacques Victor PS (+PC+André Aschiéri) : 31,68% (et un EELV à 5,84%, soit un potentiel de 37,5%)
5e canton : Patrick Mottard PRG-PS (avec, non pas le soutien mais l’absence de candidat EELV) : 31,68% (et un PC à 5,28%, soit un potentiel de 36,9%)

Résultat des courses : c’est bien la meilleure d’entre nous qui a été éliminée et sur l'un des deux cantons les plus à droite de Nice.

18 mars 2011

L’effet papillon à "l’Union"




Deux jours après la superbe réunion de Dominique aux Palmiers c’était au tour des candidats du 5e canton de s’y coller dans le cadre « historique » de la brasserie de l' Union où j’avais tenu ma dernière réunion de 1er tour en 2004.
La salle était non seulement pleine à craquer mais beaucoup trop pleine pour une partie de l’assistance. Pour tous ceux qui ont eu du mal à entendre où qui n’ont pas pu se déplacer voici l’essentiel de mon discours :


« Woody Allen a dit « l’éternité c’est long surtout à la fin… ». Laissez-moi le paraphraser en disant « une campagne électorale c’est long surtout à la fin… ». C’est bien pour cela qu’avec Joëlle nous vous exprimons notre gratitude pour être venus si nombreux ce soir. Votre présence constitue un encouragement qui va nous permettre d’aborder les derniers jours de campagne sur les chapeaux de roues.

Une campagne électorale c’est aussi être accaparé par le local. On a « le nez dans le guidon », c’est la loi du genre. Ce soir pourtant, il me semblerait indécent de ne pas évoquer deux événements qui se jouent en ce moment loin, très loin du 5e canton : le drame japonais, la tragédie libyenne.

D’abord par compassion et par humanité pour ce grand peuple japonais impressionnant de dignité et pour cette population de Benghazi ou d’ailleurs menacée de mort. Mais aussi parce que, dans ce grand village planétaire qu’est devenu le monde, il n’y a plus d’opposition entre le local et le global et l’effet papillon joue à plein.

Comme le rappelait Dominique lors de sa réunion de mardi, on sait bien que les questions soulevées par la catastrophe japonaise et les révolutions arabes, les modes d’énergie, les modèles de développement, les rapports Nord-Sud, l’intégrisme, l’immigration ont des conséquences jusque dans la plus ignorée de nos petites rues de Nice Nord.

Revenons à l’élection proprement dite. Premier scrutin après les mouvements sociaux et dernière élection avant les présidentielles, celle-ci a forcément une dimension nationale, à un moment où le socle républicain se fissure. Michel Vauzelle nous expliquait mercredi qu’il était sans précédent de voir tous les grands corps de l’Etat se révolter et refuser d’être les supplétifs de l’UMP : juges, diplomates, policiers, CRS, préfets… Au plus haut niveau de l’Etat, les affaires se multiplient révélant un concubinage surprenant entre la vie privée et la vie publique de nos dirigeants.

Mais il serait paradoxal, paradoxal et dangereux, que ce déni de République profite aux ennemis de la République, extrémistes de tout poil toujours prêt à surfer sur le mécontentement populaire pour l’instrumentaliser.

Il faut donc que tous ceux qui refusent l’Etat UMP et l’extrémisme se rassemblent pour offrir une alternative républicaine au pouvoir actuel. Or ces cantonales peuvent être une excellente occasion pou rassembler tous ceux qui ne veulent ni Sarkozy, ni Le Pen dans un an. Dans le 5è canton, modestement, ma candidature s’inscrit dans cette dynamique. Je suis personnellement membre du Parti Radical de Gauche. Avec Joëlle, nous sommes soutenus par le Parti Socialiste, le Mouvement Républicain et Citoyen et il n’aura échappé à personne que les Verts n’ont pas présenté de candidat dans le canton. Le soutien appuyé de Michel Vauzelle à ma candidature est aussi un signe fort puisque sa majorité régionale comprend toutes les mouvances de la gauche y compris le Front de Gauche. Mais dans le sens d’un rassemblement anti Sarkozy-Le Pen nous avons aussi le soutien de l’Alliance Ecologiste Indépendante d’Antoine Waechter et du MoDem. Ainsi, on peut dire que d’une certaine façon nous sommes prêts pour 2012 dans le 5e canton.

Ce scrutin a évidemment une portée départementale. Or, le département des Alpes-Maritimes a une particularité : il est dirigé par un de ceux qui n’ont de cesse à Paris de vouloir démanteler la décentralisation à la française. Cette décentralisation déjà bien fragile initiée par Gaston Deferre dans les années 80 pour moderniser la démocratie représentative française est littéralement mise en pièces par le pouvoir actuel avec la participation active du précédent et de l’actuel Président du CG 06. La méthode est imparable : il s’agit de confier aux départements de nouvelles et importantes compétences comme le RSA ou l’APA et de ne pas donner en échange les ressources correspondantes. Il ne reste plus à la collectivité qu’à réduire la voilure de ses propres politiques et à augmenter les impôts. Pour les Alpes-Maritimes, cela a donné + 15% en 2009, reportés en 2010 et en 2011. Or, un transfert des impôts nationaux sur les impôts locaux n’est pas socialement neutre : il va avoir pour conséquence de faire payer l’addition aux familles et aux plus modestes.

Demain comme hier, des élus indépendants au sein du CG 06 vont servir à cela : dénoncer le double discours de ceux qui étranglent les collectivités locales à Paris tout en se désolant des conséquences de cette politique au niveau local. Pour être clair, réélu, je veux sauver définitivement le soldat Ciotti d’une forme particulièrement pernicieuse de schizophrénie politique !

Par ailleurs, avec Dominique Boy Mottard, comme nous l’avons fait tout au long du précédent mandat, nous continuerons à nous battre au sein de l’hémicycle pour que la solidarité géographique chère à nos élus du Haut pays ne pénalise pas la solidarité sociale. En clair, plus d’argent pour les familles, moins pour les canons à neige !

Nous continuerons aussi, avec notre ami Jean-Raymond Vinciguerra, élu écologiste de Grasse, à proposer une vraie politique de l’environnement au-delà des gadgets et des ambiguïtés de l’OIN. Enfin, nous continuerons inlassablement à poser la question de la nécessité d’une authentique politique du logement.

Mais, bien évidemment, cette élection concerne aussi, et je dirai surtout, le 5e canton. En disant cela, ce n’est pas le juriste de droit public qui parle mais l’amoureux de ce petit morceau de Nice qui a eu la délicatesse de m’élire en 1998 contre Geneviève Assemat Médecin et de me réélire en 2004 contre la député Muriel Marland Militello.

Mes propositions pour le canton sont effectivement nombreuses, mais elles s’inscrivent logiquement dans la suite de l’action que je mène depuis deux mandats.

- La question numéro 1 concerne bien sûr les terrains du stade du Ray. En effet, si on laisse faire la mairie, on pourra bientôt chanter sur le modèle d’une chanson populaire (« Un oranger sur le sol irlandais, jamais on ne le verra… ») : « un arbre sur le sol de Nice Nord, jamais plus on ne le verra » ! Face aux projets spéculatifs figurant en (gros) pointillés dans le P.L.U. adopté en décembre par la municipalité, il faudra un élu déterminé, capable de relayer, comme je le fais depuis plusieurs mois, les souhaits de la population pour un aménagement sportif, ludique et environnemental. Cette bataille, nous pouvons la gagner. J’ai l’expérience des quatre années de lutte pour empêcher le bétonnage de la place de la Libération. Si son avenir électoral est menacé, Christian Estrosi cèdera, comme il a cédé pour le tram sur la Prom. Cette question est fondamentale car elle impliquerait d’autres dégâts à notre environnement et à notre qualité de vie comme la voie inter-quartiers de la colline Saint Barthélemy.

- En ce qui concerne l’autre grand chantier du canton (la gare du Sud), je suis favorable aux grandes lignes d’un projet qui reprend beaucoup de mes propositions. Mais je demande et je me battrai pour qu’on réévalue l’offre de parkings, notoirement insuffisante, proposée par le promoteur privé et pour que la grande halle réaménagée devienne un centre culturel susceptible d’accueillir les grandes expositions internationales qui ne peuvent pas faire étape à Nice faute de lieux adaptés.

J’ai d’autres propositions concernant la propreté, le patrimoine, la circulation ou des aménagements plus spécifiques comme l’asile de nuit, le 51 avenue Borriglione, l’Institut Claude Pompidou, etc. Nous en débattons depuis plusieurs semaines et je suis, bien entendu, à votre disposition, pour en parler avec vous, par exemple ce soir en prenant le verre de l’amitié.

Il me semble toutefois important d’évoquer ici la question de la sécurité. En un mandat, j’ai vu la situation du quartier se dégrader considérablement. La politique de l’esbroufe, aussi bien au CG (par exemple autour des trois portiques détecteurs de métaux achetés pour l’entrée des collèges et dont personne n’a jamais voulu…) qu’à la mairie avec l’obsession du tout caméras, a montré ses limites. Il n’y a pas de semaine où je ne suis pas alerté pour une agression ou une attaque de commerce. Depuis longtemps, même quand ce n’était pas encore à la mode, je préconise l’augmentation des moyens humains, une vraie police de proximité, de l’îlotage, des postes multifonctions permettant les dépôts de plaintes. En période électorale, le maire semble entendre ce message. Comptez sur moi pour le lui rappeler après les élections.

Bon, vous l’avez compris, quand je parle du canton, je suis très prolixe, et je ne veux pas abuser de votre patience.

Pour conclure, je vais être bref, bref et direct. Dimanche, nous ne vous demandons pas de voter pour nous parce qu’on serait les plus beaux, les plus forts ou les plus intelligents. Je ne suis pas Harry Potter, elle n’est pas Mary Poppins : nous ne sommes pas des magiciens.

Si nous vous demandons de vous mobiliser les 20 et 27 mars, c’est que nous avons tout simplement le sentiment de pouvoir être utiles.
Utiles au 5e canton.
Utiles à Nice Nord.
Utiles au département des Alpes-Maritimes.

15 mars 2011

Ma foi en la démocratie en serait affectée

Avec Michel Vauzelle

Deux événements à Nice Nord aujourd’hui dans le cadre de la campagne des cantonales avec la visite de Michel Vauzelle et la réunion de Dominique.

Le Président de la Région qui est, ne l’oublions pas, à la tête d’une majorité PS – PC – Verts – PRG - MRC, est venu soutenir ses candidats dans les 5e, 7e, et 11e cantons de Nice dans le petit bar PMU de la place Fontaine du Temple qui a l’avantage de se trouver à la jonction des trois cantons.

Un geste fort pour dire que tous ceux qui ne veulent pas de l’UMP ni de l’extrême droite ne doivent pas attendre le 2e tour pour voter pour les candidats de rassemblement. Il ne faut pas prendre de risque et voter Mottard (5e), Boy Mottard (7e) et Giauffret (11e PS) dès le 1er tour.

La réunion de Dominique fut encore – après ses vœux et la conférence du 8 mars chez Nallino – un succès. Succès quantitatif, la grande salle des Palmiers était pleine, succès qualitatif, les trois-quarts de l’assistance étaient constitués par des habitants du quartier. Mais, après l’introduction chaleureuse et enthousiaste de José Boetto, son suppléant, c’est le discours de la conseillère sortante qui m’a interpellé. En effet, il symbolisait parfaitement la femme politique qu’elle est. Une élue capable de pragmatisme, pratique et concrète, mais qui ne cède rien sur le terrain des principes et des valeurs.

Au Conseil général 06, depuis son arrivée en 2005, elle est, pour reprendre une formule célèbre, « la meilleure d’entre nous ! ».

Et, en l’écoutant, je me suis dit que si cette femme-là, si cette élue-là ne gagnait pas dans quelques jours, c’est toute ma foi en la démocratie qui en serait affectée.

13 mars 2011

La parenthèse enchantée de François Guisol



Se déconnecter pendant deux heures du quotidien électoral pour rejoindre, tout là-bas, les lointains quartiers du Port de Nice, fut une parenthèse enchantée au milieu de la campagne.

Il s’agissait de la première séance de signature du texte de ma pièce Sur un air de cithare.

Nous étions accueillis, avec mes éditeurs Eric et Valérie (« Les enfants du paradis ») à la librairie… du Théâtre, au numéro 2 de la rue François Guisol, l’adresse historique du poète et auteur niçois.

Les amis étaient au rendez-vous, la complicité aussi, et mon stylo a abandonné pour un temps instructions de campagne et recensement des demandes diverses concernant les quartiers du 5e canton pour quelques dédicaces qui étaient bien souvent une allusion à l’Histoire et à nos histoires, le thème de la pièce.

« Berlin, pourquoi pas Berlin ? C’est pratique, on ne risque pas de se perdre, on arrive toujours au Mur. Pourquoi pas Berlin pour attendre la photo devant le photomaton ? Celle qui devait sortir avec un autre visage. Le tien. » Marion, Acte 3

Mais cette parenthèse ne fut qu’une parenthèse et dès ce matin à 9 heures, sous la pluie…

12 mars 2011

Une campagne pour l’avenir




Dans le 5e canton, notre campagne a pris sa vitesse de croisière : sympathique réunion de proximité à la Brasseria nissarda du boulevard Gorbella, sortie d’école-gerberas au Ray-Gorbella et à Saint Barthélemy en compagnie du premier fédéral du PS himself, et surtout, dès 7 heures 30, tous les jours, avec Joëlle et ma valeureuse petite équipe, programme en main, un incroyable gymkhana à travers les rues du canton pour parler, expliquer, convaincre.


L’accueil est toujours aussi bon, nos propositions sont généralement connues, et bien souvent approuvées. Du petit clin d’œil aux encouragements murmurés, les signes de connivence et d’amitiés sont nombreux. Bref, je suis un candidat heureux. Heureux mais impatient. J’ai hâte d’être à nouveau en situation de mobiliser, de proposer, d’agir… La campagne reste belle et fraternelle, mais je ne peux pas m’empêcher de me projeter dans l’avenir. C’est que la victoire n’est jamais une fin en soi, elle n’est que la clé de l’action. Et celle-ci me manque déjà.

09 mars 2011

Contradictions cantonales de la candidate UMP

Au 19e siècle, un sympathique barbu allemand prétendait que la contradiction était le moteur de toute chose. C’est ce qui me fit croire dans un premier temps que mon adversaire UMP était devenue marxiste. Pourquoi pas ? Après tout son patron n’a-t-il pas cédé aux sirènes du jospinisme ?

En fait, rien de tel, pas de synthèse supérieure : les contradictions qui truffent le programme de la candidate ne relèvent pas d’une dialectique sophistiquée mais constituent plutôt une tentative un peu pataude pour se faire élire en promettant la politique à laquelle on a tourné le dos jusqu’à ces dernières semaines.

En voici quelques exemples :

- Comment évoquer un « éco-quartier » sur les terrains du Ray quand on a voté au Conseil Municipal de… décembre 2010 un PLU qui permet tous les projets spéculatifs ?

- Comment peut-on encore faire allusion à l’opération « quartier tranquille » pour la colline Saint Barthélemy quand on a voté au Conseil municipal un PLU qui préconise une voie inter-quartiers forcément polluante et bruyante ?

- Comment parler de requalification du quartier Vernier-Trachel en soutenant avec la majorité municipale le projet de transfert de l’asile de nuit ?

- Comment proposer une concertation permanente à propos de la gare du Sud alors qu’on a précisément fait partie de la majorité qui a imposé à la hussarde le projet actuel très réducteur en places de stationnement au grand désarroi des riverains ?

- Comment faire un effet d’annonce sur le concept de « carré d’Art » alors que là aussi on n’a rien fait, au sein de la majorité municipale, pour protéger au niveau du PLU ou des autorisations de permis de construire les quartiers patrimoniaux du canton ?

- Comment prétendre vouloir lutter contre l’insécurité en persistant dans la coûteuse politique du « tout caméra » qui n’a empêché en rien un développement endémique de la délinquance dans nos quartiers si calmes il n’y a pas si longtemps ?

Comme quoi, on peut aller à la pêche aux voix en noyant le poisson.

07 mars 2011

L'interview de Rémy Doncarli

Au premier jour de la campagne officielle, voici l'interview de Rémy Doncarli de Nice-Matin recueillie à ma permanence il y a quelques jours.

Nice-Matin 7 mars 2011


Voir également dans les vidéos du jour de France 3 Côte d'Azur, le reportage consacré au 5e canton.

Les démons de minuit



La rencontre, le matin, avec Patrick Allemand sur la Libé avait été un signe fort de rassemblement pour tous ceux qui ne veulent ni reconduire les majorités UMP, ni se résigner à la montée en puissance de l’extrême droite.

Mais le passage symbolique de la pré-campagne à la campagne officielle ce fut bien évidement le traditionnel affichage nocturne. Peu avant minuit – légalité oblige – les équipes des 5e et 7e cantons s’étaient donné rendez vous à la permanence pour réunir le matériel. A l’heure dite, après un petit verre de vodka polonaise d’encouragement offert par la conseillère du 7e, nous nous sommes élancés à la conquête des panneaux électoraux disséminés un peu partout dans Nice Nord. Dans ma voiture, l’ambiance musicale était assurée par les Stones. Entre Honky Tonk Woman et Brown sugar, la tâche fut accomplie sans coup férir sous l’autorité ferme et bienveillante des vétérans de l’affichage, Gérard et Sami.

Nous aurons la fierté de constater qu’à l’exception d’un candidat d’extrême gauche, nous étions la première équipe à avoir accompli ce travail militant qui relève aussi il faut bien le dire du rite initiatique.

05 mars 2011

La fin de la pré-campagne

 Les profs en goguette

C’est dans un petit bar de Gorbella, sur le coup de midi, qu’avec Joëlle, la combative suppléante, et notre fidèle équipe, nous actons la fin de la… pré-campagne. A partir de lundi, en effet, c’est la campagne officielle avec affiches, réunions publiques et professions de foi que nous entamerons.

Profitant des vacances scolaires, nous nous sommes beaucoup investis cette semaine, parcourant en tous sens le canton dès sept heures du matin sans jamais utiliser une voiture.

Des pauses étaient donc tout à fait nécessaires et la liste des établissements fréquentés s’est considérablement élargie depuis mon dernier billet avec le Mistral, la Station de Gorbella, le Gainz’bar, le Palandroun, etc. Fidèles au café énergisant et salvateur, il nous arrive désormais en fin de matinée de céder à la tentation d’un rosé ou d’un apéro. Mais, comme on dit à la télévision, toujours avec modération. Ces moments privilégiés sont fraternels et l’accueil des cafetiers toujours très chaleureux.

Dans la rue, au fil des jours et des rencontres, des thèmes de discussion se dégagent : l’avenir des terrains du Ray, l’inefficacité des caméras de vidéo-surveillance contre la délinquance (ça devient même un sujet de plaisanterie… amère !), les problèmes de stationnement et, bien sûr, la politique nationale. A ce sujet, de plus en plus nombreux sont les Niçois qui doutent non seulement de la victoire de Nicolas Sarkozy en 2012 mais même de sa capacité à se représenter à l’élection présidentielle.

La poussée de l’extrême droite, elle, est surtout sensible au Sud du canton, quartier qui cumule de nombreuses difficultés.

L’élu sortant a le plaisir de rencontrer beaucoup, vraiment beaucoup de personnes qui le félicitent pour le travail effectué au cours de ses deux premiers mandats. J’avoue énormément apprécier ces témoignages car on n’est jamais absolument certain d’avoir fait tout ce qu’il fallait faire.

Bien sûr, il y a toujours quelques exceptions. Ainsi, ce brave homme qui, « de source sûre », a affirmé à l’une d’entre nous que « Mottard ? Il vit en Australie et il ne revient que pour les campagnes électorales »… De quoi me transformer en Crocodile Dundee de la Libé !

Heureusement, d’autres rencontres sont plus sympas. Comme cette étudiante qui veut à tout prix me présenter… son moniteur d’auto-école ou ce réparateur de pianos qui me fait visiter son immense et insolite atelier.

Et puis, entre deux caramels au beurre salé, il y a aussi les face-à-face avec les stars du quartier : la vierge de Bréa de l’église Saint Barthélemy ou maman Maupassant au cimetière du même nom.

Merci Anne-Marie, Emmanuel, Heyliette, Isabelle, Josiane, Jean-Louis, Véronique et même toi Bernard, malgré tes mauvais jeux de mots, de nous avoir si bien accompagnés tout au long de cette pré-campagne. Mais, dès lundi, ne nous y trompons pas :

« Debout les gars, réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup,
Debout les gars réveillez-vous, on va au bout du monde… », … heu… du canton !

Suite de la chanson...

04 mars 2011

Le 5e canton dans "Le Petit niçois"


Lire l'article de Romain Thomas, dans l'édition du 3 mars de l'hebdomadaire "Le Petit niçois", consacré à l'élection dans le 5e canton.

01 mars 2011

La petite République du Chevalier Sami

A l'hôtel Esatitude de l'ADAPEI

Le 9 février, le préfet des Alpes Maritimes décorait notre Sami Cheniti du grade de Chevalier dans l’ordre National du Mérite. Cette récompense, assez rare pour un homme si jeune, était l’acte de reconnaissance républicain de son parcours associatif et professionnel. Une occasion – et dans son allocution le récipiendaire n’avait pas manqué d’enfoncer le clou – de mettre en avant le mouvement associatif et ses difficultés, sous les ors du palais préfectoral.

Mais, si on connaît bien Sami, on se doute qu’il ne pouvait pas se contenter de partager ce moment d’intense communion avec les quelques personnalités présentes à la cérémonie officielle, sans associer les amis, les militants, les responsables de sa petite République à lui : l’éducation populaire.

C’est chose faite depuis hier à l'hôtel CAT Esatitude de l’ADAPEI, rue de Roquebillière. Nous étions une petite centaine à écouter, émus, Sami rappeler les principales étapes d’une trajectoire tellement exemplaire. Mais, comme j’ai eu l’occasion de le rappeler un peu plus tard, cette récompense n’est que la reconnaissance du début d’un parcours.

En fait, jeune et fringant, des rêves plein la tête et la passion au cœur, le chevalier Sami n’a pas fini de nous étonner. L’avenir lui appartient.

Avec le préfet Françis Lamy au palais préfectoral