Il y a quelques semaines, Hobi, étudiante malgache en L3 - LEA (3e année de licence, Langues étrangères appliquées), a une idée : installer un stand de l’UNICEF dans le hall de la Faculté des Lettres pour sensibiliser les étudiants à la condition des enfants dans le monde tout en recueillant des fonds pour l’organisation internationale en profitant des fêtes de fin d’année. Ana Sofia, niçoise de Nice Nord, va vite être convaincue par le projet de sa copine d’amphi et devenir la porte-parole du groupe en sensibilisant avec pédagogie les amphis. Puis Anna, la Slovaque de Kosice (voir mon billet « Le beau Danube est bleu ») et Anastasia, originaire d’une petite ville à l’est de Moscou, ont rapidement complété l’équipe.
Les quatre sont mes étudiantes et je suis très fier d’elles. En effet, j’en ai plus qu’assez des « contes de Noël » frelatés que les médias nous vendent en période des fêtes (voir le billet de Dominique « Je ne crois plus au Père Noël »). Une démagogie destinée à donner bonne conscience sur la base de cas individuels et isolés instrumentalisés pour l’occasion.
Je préfère de loin la démarche des ces étudiantes qui, en apportant leur concours à l’action d’une agence de l’ONU, ont préféré privilégier la solidarité à la charité.
Bien sûr, elles ne verront jamais le sourire des enfants qui seront aidés grâce à leurs actions et aux multiples ventes qu’elles vont réaliser d’ici Noël. Et pourtant, ce sont elles qui ont raison en faisant le choix de l’humanisme contre celui de la pleurnicherie médiatisée.
Et même, si le mot n’est plus trop en odeur de sainteté chez les clercs qui font l’opinion, elles méritent notre respect car elles sont engagées. Bravo les filles !