Alors que
Mars aux Musées a désormais pris sa vitesse de croisière, la traditionnelle
Semaine du cinéma lusophone déboule dans le paysage culturel niçois.
L’Université – étudiants et enseignants – étant très présente dans les deux manifestations, je me suis fait un devoir et un plaisir d’être présent, ce qui donnera un début de week-end plutôt bien rempli.
Vendredi 18 heures : MAMAC
Mars aux Musées a choisi de nous rappeler – ou de nous apprendre – qu’Yves Klein fut un très grand… judoka. Son fameux bleu et ses monochromes seraient ainsi une sorte de déclinaison artistique de sa judo attitude. Cela donnera une soirée très spéciale au MAMAC avec étudiants organisateurs en kimono, spectateurs dûment équipés d’un bandeau façon karateka et une belle médiation autour des œuvres du maître et celles de ses copains de l’école de Nice, avec la « dream team » Audrey, Clara, Lisa et Benjamin. Le clou de la sirée sera la démonstration des judokas coachés par Rémi Gaechter, mon ami conseiller municipal vert « autrement ». Simultanément, des textes du maître étaient lus par Anne-Claire et Laura qui, il faut bien le dire, ont eu du mérite. En effet, du Klein, c’est un peu du Dali sans l’humour, à croire qu’au sommet de sa gloire le judoka avait un peu « le melon »… Une belle idée pour une belle soirée qui s’achèvera par l’allumage du mur de feu sur la terrasse et sous les étoiles.
Samedi 14 heures : Musée Matisse
Les étudiants nous proposent une déambulation tout à fait originale à travers le musée et l’œuvre de Matisse. Dirigés avec beaucoup de maestria par notre médiatrice Iva et son petit accent made in Belgrade, nous sommes passés de salle en salle accompagnés d’une danseuse et d’une étrange dame brune qui pratique l’onomatopée chantante (Charlène Martin). Le résultat fut insolite, parfois dérangeant, mais prompt à redonner un peu de mystère à ce Musée Matisse qu’on peut juger parfois un peu trop fonctionnel.
Samedi 16 heures : MUSEAAV
C’est dans le bric-à-brac artistique du musée de la place Garibaldi que le Président Pedro de Nobrega (oui, le copain du CG !) lance la 14e édition du
Festival de cinéma lusophone. Mais, une fois de plus, l’énoncé du programme, avec danse, musique, gastronomie…, démontre que c’est à un véritable festival de cette culture lusophone si présente dans notre ville que nous sommes conviés. Cette année encore, un pays de la vieille Europe, le Portugal, un pays émergeant, le Brésil, et un jeune pays du Sud, le Cap-Vert, seront à l’honneur avec leurs diasporas niçoises pour célébrer cette culture à la fois si éloignée et si proche de la nôtre (voir, sur ce blog,
Nous sommes tous des lusophones).
Cette après-midi, il s’agissait d’applaudir deux troupes de danseurs du Nord du Portugal… mais résidant à Nice, avant de trinquer avec un petit verre de Vino verde.
Pour la suite, il ne me reste plus qu’à trouver un peu de place dans mon planning hélas surchargé pour assister à l’animation organisée par mes étudiants de LEA et à la projection d’un ou deux de ces films brésiliens que j’aime tant.