24 juin 2006

Lettre ouverte à Christian Estrosi

Après le chef du protocole, c’est le patron de la police municipale qui risque de se retrouver à la fourrière… Trop, c’est trop ! Le patron de la droite locale doit s’exprimer.

C’est ce que je lui demande, en tant que Président du groupe « Nice plurielle » au Conseil municipal, par la présente lettre ouverte.


LETTRE OUVERTE À CHRISTIAN ESTROSI


Monsieur le Ministre,

Vous êtes le Président de l’UMP dans le département. Alors que depuis plusieurs mois, une série d’affaires entache la réputation de la Ville de Nice dirigée par un membre éminent de votre formation politique, votre silence est assourdissant.

Le bon sens populaire est implacable en pareille situation : qui ne dit mot, consent…

Si tel n’était pas le cas, les Niçoises et les Niçois vous sauraient gré de vous exprimer enfin sur ce sujet. Un responsable politique, qui plus est ministre de la République, ne peut pas se contenter de regarder ailleurs quand la tempête ravage son propre camp.

Ou vous condamnez ceux qui ont failli en demandant leur départ, ou vous confirmez votre solidarité avec eux. Il n’y a pas de troisième voie.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Patrick MOTTARD

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà une heureuse initiative qui a le mérite de placer notre ministre local devant ses responsabilités.

Face à ces nouvelles affaires qui affectent la mairie de Nice, je ne peux manquer de me poser une question. Le télescopage entre les attaques dont vous avez été l’objet dans votre parti et ces affaires municipales m’interpelle :
- soit les responsables et notamment P. Allemand savaient que l’affaire Sulzer allait être déclanchée et ils ont voulu vous neutraliser sachant le rôle que vous y avez pris ;
- soit P. Allemand ne le savait pas et cela confirme sa méconnaissance des dossiers niçois.

Soit manipulation, soit ignorance de ce qui se passe à Nice. Dans les deux cas, on voit bien qu’il ne peut prétendre à accéder à la magistrature municipale.

Anonyme a dit…

L'affaire Sulzer encore une manipulation de Patrick Allemand!! C'est lui qui a tout manigancé c'est évident...
La haine est toujours mauvaise conseillère et Patrick Mottard a assez de qualités pour s'appuyer dessus sans chercher sans cesse à discréditer son concurrent.

Bientôt si Patrick Mottard s'étouffe en buvant son café ça va être la faute à Patrick Allemand. Et vice-versa. Halte au feu les amis...

Unknown a dit…

Je ne suis pour rien dans le commentaire précédent… C’est une libre interprétation peut-être un peu excessive…

Je me suis contenté de publier la lettre ouverte à Christian Estrosi validée d’ailleurs par l’ensemble des élus de Nice plurielle que j’avais réunis dans l’après-midi en mairie.

Anonyme a dit…

* Boomerang: n.m. "arme de jet"..."et qui présente la particularité de revenir à proximité de celui qui le lance quand le but est manqué."...

Il y a quelque temps déjà, le Sénateur Maire, Jacques Peyrat, annonçait à grands cris et à qui voulait l'entendre (et surtout l'espérer), qu'il avait obtenu une mutation pour un procureur nouvellement nommé à Nice.

A ce jour, si ces espoirs de mutation sont allés au dela de toutes les espérances du Maire et de certains de ses proches, ils ne l'ont pas été dans le sens souhaité, malheureusement pour eux.
Je dirais même, à la lecture de la définition que j'ai inscrite en préambule de ce texte, que son annonce tonitruante lui revient en pleine figure.

En effet, il s'agit non pas d'une, mais de plusieurs mutations qui ont eu lieu et qui continuent encore à se produire.
Elles se font toutes dans le même sens, qui va de la mairie à la mise en examen pour se finir, pour certaines, à la case prison.

Ce mouvement régulier commence à prendre de l'ampleur, telle une vague, ou mieux, comme toute une armée se levant et marchant au pas cadencé, thème si cher à notre premier magistrat.

Après l'affaire Vialatte/Orengo, après l'affaire Monleau, après l'affaire Le Deunff, après le scandale au service de la communication, après l'affaire d'un proche collaborateur du maire se lançant dans l'immobilier fictif, (en ai-je oublié?), voila donc deux nouvelles personnalités mises en examen.
Et quelles personnalités encore une fois.
Deux directeurs d'un coup, celui du protocole et celui de la police municipale.
Décidemment à Nice rien n'est pareil que partout ailleurs.
Certe, être mis en examen n'implique pas d'être coupable, mais quand même!
Non seulement le doute est permis, mais de plus, après six mois d'enquête sur cette enième affaire, j'ai du mal à imaginer que le procureur ait visé au hasard, par envie soudaine ou bien par jeu.

Au vu de ces affaires qui alimentent à flot continu le palais de justice, (et dans ce cas là, visiblement, il ne risque pas d'y avoir danger de sècheresse), le simple citoyen Niçois que je suis est en droit de s'interroger.

Comment le maire de la cinquième vile de France peut-il s'entourer de personnes à la moralité si "vacillante"?

Comment cet homme, ex militaire, avocat pénaliste, maire et donc chef du personnel de la ville (7000 agents environ) n'est pas capable de faire preuve de discernement dans le choix de ses collaborateurs?

Est ce de la candeur, de l'incompétence, de l'aveuglement, de l'obstination, tout ça à la fois?

J'espère en tout cas qu'il ne les a pas choisis tout en sachant jusqu'où ces gens pouvaient aller.

J'en suis à espérer aujourd'hui qu'un jour, rien qu'un seul, Nice Matin ne m'annonce pas ce genre de nouvelle en une.
Qu'il n'annonce pas qu'une nouvelle pierre est encore jetée dans le jardin du discrédit politique par cette équipe municipale qui commence à exceller dans l'art de se tirer une balle (ou 12 si c'est le maire qui tire) dans le pied.

De plus en plus, lorsque je vois notre maire et son équipe, je ne peux m'empecher de penser au type qui se coince la grenade dégoupillée entre ses jambes pour finir de compter sur ses doigts avant de la lancer.

S'il faut résumer la situation, nous avons une équipe municipale qui malgré des faits de corruption avérés avec des mises en examen pour certains, des condamnations pour d'autres, continue à chanter à tue tête l'air de "tout va très bien madame la marquise".
Cet air que justement Patrick Mottard leur reproche d'entonner trop souvent.
Ils devraient l'écouter et suivre ses conseils éclairés avec plus d'attention. Ils n'en seraient pas là aujourd'hui.
Nous avons une équipe municipale qui, jour après jour, discrédite la politique qui est un art, (je dis bien un art), surtout lorsqu'il s'agit de politique municipale qui se pratique au plus près des citoyens, et à leur service avant tout.

Enfin nous avons une équipe municipale qui va finir par ne plus rien envier à la série de films des Charlots (pour ceux qui hélas s'en souviennent encore).

Les membres de cette équipe s'honoreraient de quitter leur fonctions, en tout cas pour ceux qui tiennent à garder leur dignité, la tête haute et le peu de crédit qui leur reste.

Malgré ce constat personnel que je viens de brosser, constat tellement évident que tout un chacun peut le partager, je reste optimiste pour l'avenir car je sais que tout le travail engagé depuis 2001 par l'équipe de Nice Plurielle, premier opposant à la majorité, emmenée par son chef de file, non seulement paye, on le constate jour après jour avec ces affaires qu'ils contribuent à faire éclore, mais en plus, est reconnu par toutes et tous, citoyens Niçois, qui ont en marre, mais vraiment marre, de se faire flouer par des incompétents.
Ces citoyens, soyons en sûr, porteront Nice Plurielle à la tête de la cité lors de la prochaine municipale pour y avoir aux commandes des gens sérieux, intégres et qui oeuvrerons pour l'intêret général avant tout.

J'ai commencé mon (long) texte par une définition, je ne peux m'empêcher de le finir par une autre qui, je ne l'invente pas, (Encyclopedie en couleur Larousse n°18, édition 1993) comporte un exemple curieux (et prémonitoire?)

* Racler: Gratter, frotter...des parties de la surface d'un corps... (donc pour le maire, racler jusqu'à l'os).
Plus loin il y a un exemple pour illustrer: ... "Racler les fonds de tiroirs", prendre tout l'argent qui s'y trouve...

ANTONIN