De nombreux militants et élus souhaitant que Nice Purielle poursuive ses activités et notamment les réunions du CLAJ, le groupe élu en mars 2001 remplira donc le contrat passé avec les électeurs et la gauche jusqu’au bout.
Toutefois, ma candidature officielle à la mairie m’ayant conduit à renoncer à la Présidence du groupe, je peux d’ores et déjà faire le bilan provisoire de ce groupe, à un moment où l’on dit et l’on entend beaucoup de bêtises sur les mérites des uns et des autres.
Nice Plurielle, il faut le dire, ce fut d’abord, et pendant plus de cinq ans, l’extraordinaire complémentarité que je partageais avec Jean-François Knecht. A lui les dossiers sensibles, à moi la mise en perspective politique. Ce dispositif nous a permis de révéler de nombreuses affaires et de bloquer certaines dérives. Nous l’avons fait dans l’intérêt de la ville et des Niçois, et j’avoue ne pas comprendre la motivation de ceux qui, dans notre propre camp, trouvent que nous en avons « trop fait ». En tout cas, ce n’est pas l’avis de la plupart des Niçois que nous rencontrions, notamment pendant nos opérations « coup de poing », opérations menées tambour battant aux quatre coins de la ville sur le scooter rouge de Jean-François.
Paul Cuturello a également un rôle important dans le groupe. Imposé en 2001 sur la liste – un peu à la surprise générale, étant donné qu’il avait fait l’objet d’une sanction disciplinaire grave – par son courant national (Emmanuelli), Paul s’est révélé être une pièce importante du dispositif par son implication (je ne me souviens pas l’avoir vu manquer une réunion préparatoire) et sa maîtrise des dossiers techniques.
Michèle Mangion qui, elle aussi, nous a trop tôt quittés, avait eu le temps de mettre ses compétences professionnelles au service du groupe en représentant celui-ci au Conseil d’Administration du CCAS. Depuis sa disparition, nous ne faisons plus, hélas, que de la représentation dans cet important organisme, élément stratégique pour la politique sociale de la cité.
Pierre Laigle, le nouveau venu, a quant à lui démontré (une fois de plus pour ceux qui le connaissent bien) ses facultés d’adaptation en maîtrisant au bout de quelques semaines la complexité de l’administration municipale.
Quant aux autres socialistes, très présents sur le terrain médiatique depuis quelques jours, je n’en dirai rien, si ce n’est qu’ils m’avaient été imposés sur la liste par la sacro-sainte règle de représentation des « courants » (celle que je veux fuir aujourd’hui) pour représenter Patrick Allemand. Disons qu’ils se sont acquittés de cette tâche avec zèle...
Mais Nice Plurielle, c’est pour moi – et peut-être avant tout – l’extrême implication des partenaires.
Les Verts : Mari-Luz Nicaise, la scientifique, nous a bluffés en devenant, au sein de la Commission d’Appel d’Offres, une juriste confirmée. C’est grâce à elle que Nice plurielle a pu être si efficace sur les dossiers sensibles de la mandature. Et cela malgré de sérieux ennuis de santé qui auraient réduit plus d’un à l’inaction. Quant à Rémi Gaechter, en faire le Monsieur « Sport » du groupe (il a une vraie vision de ce secteur, quel magnifique adjoint il ferait) est par trop réducteur tant son autorité et sa force de conviction ont souvent pesé sur les débats. Les Verts, c’est aussi bien sûr l’expertise et l’engagement écologique de Guy Marimot, si précieux à la gauche depuis 1995.
Le PCF : Bob Injey n’a jamais oublié son passé de leader étudiant, en provoquant quelques beaux chahuts en séance. Mais accaparé par sa fonction de secrétaire 06 du PCF, c’est surtout Simone Monticelli qui représente son parti au sein du groupe. Simone ! Ah Simone ! Parfois râleuse, souvent frondeuse et iconoclaste, elle a toujours, je dis bien toujours, privilégié le collectif avec une grande loyauté et énormément de… bonne humeur ! Qui plus est, son implication dans les milieux culturels est d’une grande utilité pour le groupe. Et si Marie Billi a parfois défrayé la chronique (c’est le moins que l’on puisse dire), la discrète Danièle Gimeno a fait preuve, depuis son arrivée dans le groupe, d’une disponibilité sans faille.
Les Alternatifs : Bruno Della Sudda, le seul représentant de la gauche de la gauche dans le collectif, avec qui je ne suis pas toujours d’accord sur la politique nationale, est d’une implication totale. Et si, régulièrement, il joue sa petite musique en séance, ce n’est jamais pour se démarquer mais pour enrichir le discours du groupe. Il aura eu aussi le mérite pendant toutes ces années, d’accompagner régulièrement son président aux Populaires Sud du stade du Ray !
Si l’on ajoute les dizaines de militants d’horizons divers qui ont participé aux réunions du lundi, aux séminaires et aux manifestations organisées par le groupe, je peux dire que pendant six ans, j’ai été un Président heureux. Très heureux.
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Fidèle à la ligne de conduite que je me suis fixée depuis ma déclaration de candidature, je ne tomberai pas dans le piège d’une polémique grossièrement relancée par un courrier de Patrick Allemand aux militants socialistes, courrier qui relève plus de la psychanalyse que de la politique.
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