13 mars 2011

La parenthèse enchantée de François Guisol



Se déconnecter pendant deux heures du quotidien électoral pour rejoindre, tout là-bas, les lointains quartiers du Port de Nice, fut une parenthèse enchantée au milieu de la campagne.

Il s’agissait de la première séance de signature du texte de ma pièce Sur un air de cithare.

Nous étions accueillis, avec mes éditeurs Eric et Valérie (« Les enfants du paradis ») à la librairie… du Théâtre, au numéro 2 de la rue François Guisol, l’adresse historique du poète et auteur niçois.

Les amis étaient au rendez-vous, la complicité aussi, et mon stylo a abandonné pour un temps instructions de campagne et recensement des demandes diverses concernant les quartiers du 5e canton pour quelques dédicaces qui étaient bien souvent une allusion à l’Histoire et à nos histoires, le thème de la pièce.

« Berlin, pourquoi pas Berlin ? C’est pratique, on ne risque pas de se perdre, on arrive toujours au Mur. Pourquoi pas Berlin pour attendre la photo devant le photomaton ? Celle qui devait sortir avec un autre visage. Le tien. » Marion, Acte 3

Mais cette parenthèse ne fut qu’une parenthèse et dès ce matin à 9 heures, sous la pluie…

3 commentaires:

Emmanuel a dit…

Pause utile dans la campagne où nous sommes confrontés à la réalité matérielle du terrain et ses discussions techniques et parfois vives. Les références à la littérature et à la poésie sont souvent absentes des discours politiques et c'est bien dommage. Avec Patrick, homme qui a plusieurs cordes à son arc, nous pouvons donc aussi parler d'autres choses que de politique et c'est très enrichissant. Ce matin la campagne reprend et malgré la pluie nous sommes toujours d'attaque, motivés et conquérants. Comme aurait pu dire Rastignac s' il avait vécu à Nice :"à nous deux le cinquième".

cléo a dit…

De la parenthèse enchantée à Singing in the Rain, comment penser que tout cela n’est pas du cinéma ?! Si ce n’était la vie qui nous arrive avec ces courts, moyens et longs métrages, et, telle qu’elle se vit, la belle métaphore de l’image mouvement . Quelques scènes, plans, coupes, (nous ne sommes pas des fondus enchaînés !) montages et, parfois, un petit miracle terrestre : quand les premières prises sont bonnes du seul fait qu’elles ne sont pas jouées.

Anonyme a dit…

La dédicace fut effectivement un réel enchantement, dans ce lieu si convivial et chaleureux, où l'espace d'un instant, comme un peu hors du temps, la magie de l'air de cithare qu'on croyait entendre dans le lointain jouer ses notes envoûtantes a opéré un dépaysement total, et c'est avec grand bonheur que nous partageons le périple européen auquel tu nous invites de si belle manière.
Ce matin la pluie faisait des claquettes avec nos pas comme une musique venue d'un autre monde, un peu comme si elle voulait prolonger entre amis la dédicace d'hier.
C'est une autre partition que nous avons jouée sous nos parapluies avec conviction, sans jamais sacrifier notre avenir sur l'autel des lendemains qui chantent, et en accompagnant l'aventure humaine du canton qui s'éveillait du futur certain de notre victoire.