Avoir passé un samedi quasiment estival dans une salle
obscure (le festival In&Out proposait un film sympathique, Mon arbre, de
Bérénice André suivi d’un intéressant débat sur l’homoparentalité) et se
retrouver le lendemain, aux alentours de 10 heures du matin, à courir dans le
boulevard Gambetta sous une averse carabinée, amène à se poser des questions
sur la pertinence des priorités météorologiques dans son emploi du temps.
En fait, si je voulais renouer avec une compétition de course
à pied d’envergure, il fallait bien en passer par là. N’ayant plus couru à Nice
depuis ma Prom’classic survitaminée de 2011, il était devenu urgent que je
retrouve le macadam de notre cité pour la 15e édition du
semi-marathon.
Ne pas insister aurait d’ailleurs été stupide puisque la
course se termina sous un beau soleil dardant ses rayons ultraviolets. Une
façon probablement de rendre hommage à un peloton qui avait majoritairement
revêtu le T-shirt violet remis par l’organisateur aux participants.
Une course qui me laissera comme d’habitude plein d’images
sympas même si les copains compétiteurs étaient moins nombreux que d’habitude
(à part Isabelle, côtoyée au départ, et Véro-Cléo croisée dans les derniers
kilomètres sur la Prom’, je n’ai pas vu grand monde… de connaissance).
J’avais pris le départ avec une certaine angoisse. En effet,
le matin d’une course, j’aime bien me mettre en tête une chanson ou un morceau
de musique qui est censé me faire oublier l’effort pendant l’épreuve.
Aujourd’hui, j’avais misé sur les Stones et leur célèbre « Miss
you ». Malheureusement, pour provoquer Dominique, j’ai prolongé la séance
d’hypnose musicale par quelques couplets de… Patrick Juvet. Eh bien, que
croyez-vous qu’il arriva ? C’est Juvet qui s’imposa. Tout au long de la
première partie de la course, j’ai vraiment eu l’impression que c’était parti
pour les 21 kilomètres : « Où sont les femmes… »
Miraculeusement, la voix du chanteur helvétique disparut du côté du bassin
Lympia, me laissant affronter seul mes démons intimes.
Cette course en a caché une autre. Comme à chaque épreuve
niçoise, j’étais très encouragé sur le parcours. Mais ce matin, la phrase fétiche
était : « Allez, Monsieur Mottard, on va gagner ! » Pendant
quelque temps, j’ai eu l’immodestie de penser qu’il s’agissait d’un fan-club
qui croyait en mes capacités avec une foi « soubirousienne » !
Puis, j’ai très vite compris que les supporters en question faisaient allusion
à une autre victoire que la mienne. J’en fus sportivement dépité mais
politiquement soulagé.
Enfin, cette course fut pour moi et mon fidèle coach celle
des avancées technologiques ! Dominique maîtrise désormais remarquablement la
technique de la photo en rafales (les agences de presse peuvent nous
contacter). Quant à moi, grâce à ma « Batmontre » achetée la semaine
dernière, j’ai pu réguler mon allure ce qui me permettra de réaliser une
performance (2 h 04’ 45’’) proche de celle d’il y a deux ans avec un entraînement
minime… tout en me délivrant une information capitale : j’avais brûlé 1850
calories. Qu’on se le dise !
14 commentaires:
Après 2h 04'45" et 1850 calories en moins,nous pouvons constater que tu as toujours ton humour légendaire.En lisant ton billet,on ne peut que sourire..Soubirousienne!!Et bien vla autre chose!!
Bravo,il n'est pas facile de reprendre la compétition,mais tu l'as fait avec Patrick Juvet,Dominique en rafale,et ta Batmontre...Enfin un Steve Austin Niçois.
Bravo Patrick pour cette reprise arrosée. Pour ma part, je boude cette course à cause de son parcours ridicule. Je préférais l'époque où nous prenions la voie rapide.
Garde la forme jusqu'à l'automne. Quant à la course de dimanche prochain, je n'en dirai mot.
Fredonner Patrick Juvet lors d'une course à pied n'est pas forcément une bonne stratégie, les concurrents accélère alors pour ne pas avoir à subir cela et tu perds des places !
J'ai bien pensé aux coureurs se matin en me levant, ceux du semi-marathon mais aussi les triathlètes à Cannes et les trailers dans l'Esterel !
Courir avec le sourire...c'est carrément irréel!!! Bravo Patriiiiick!!
Bravo Pat et bravo à l'accompagnatrice
bravo champion...
2 h 04’ 45’’.Un temps minimum de débat entre les 2 tours.
Bravo
Alexandre
Le véritable marathon à Nice, c'est celui qui consiste à détrôner Estro et toute sa clique
L'humour, c'est toujours l'art de se rendre supérieur à ce qui nous échoit. Presque deux minutes devant moi! Je suis violette grenouille parce que je n'ai même pas l'excuse de m'être peu entrainée. je vais en trouver d'autres: c'est incroyable tous ces gens qui jettent leur gobelets sous les pieds des suivants alors qu'on peut prendre le temps de chercher une poubelle. C'est incroyable tous ces gens qui ne lisent pas la carte des restau- routes sur le parcours même si le menu varie peu: oranges bananes ou bananes oranges. C'est incroyable tous ces gens qui ne prennent pas la pause sous la rafale de Dominique et qui vont repartir sans approche extérieure de leurs sensations. C'est incroyable que personne ne m'ait dit (alors que c'était ma première course un peu sérieuse) qu'il était interdit de courir en lisant la critique de la raison pure (pas parce que ça déconcentre mais parce que le volume est trop lourd!)Pourtant, je suis à peu près sûre que tout le monde courait avec la recherche du temps perdu collée sous les semelles. Bon, je serai belle joueuse: la batmontre a dû contribuer à faire la différence alors que mon sac poubelle anti-pluie au départ ne m'a procuré aucun avantage esthétique et avantage tout court.
Si Juvet s'impose, l'antidote est la musique de Walace et Gromit, épatant sur le timing...
1850 calories ? Ah si j'avais su ça avant !!!!.
Pour José, si on part du principe que 1850 calories sont brulées au semi( ce qui suppose que la bat montre n'ait pas été trafiquée), On peut tabler sur 3700 au marathon! Perso,oranges-bananes, bananes oranges, je trouve cela lassant.
Cela fait plaisir de revoir Forest fouler à nouveau le macadam niçois. Belle performance avec la rechnique en plus et sous le signe de Warhol!
Photos magnifiques, cela donne envie de courir....Nan je plaisante, trop gros efforts pour moi!
"Où sont les femmes ?" Comparer Patrick.......Juvet aux Stones, cela donne envie d'écouter du Mozart....
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