Reproduction forcément affadie de "Grand Prismatic Spring", Yellowstone
Entouré par des pentes recouvertes de pins verts foncés, sous le ciel bleu et les nuages blancs aux contours nets que l'on trouve en altitude les jours de beau temps, il aurait pu être un lac de montagne comme les autres. Mais, dans le parc de Yellowstone, c'était impossible. "Grand Primatic Spring" - c'est son petit nom - est une surface irisée avec des eaux bleu curaçao en son centre, un cercle d'eau verte à la périphérie de celui-ci, un autre un peu plus grand d'un beau jaune souffre et une ultime circonférence d'eau rouge qui caresse une berge plate sillonnée de petits rus. Il est surmonté d'un nuage de vapeur à la fois dense et léger, car ses eaux sont bouillantes.
Devant ce spectacle, j'avoue avoir été saisi d'une émotion indicible, un peu comme devant une oeuvre d'art. Un sentiment qui m'était totalement étranger jusqu'à ce jour.
Pourtant, "Grand Prismatic Spring" n'est qu'un des milliers de lacs, bassins ou flaques bouillonnantes de toutes formes et de toutes couleurs que l'on trouve avec une centaine de geysers et d'innombrables fumeroles dans cet univers volcanique qu'est le plus ancien des parcs nationaux des Etats-Unis. Mais pour moi, un peu mystérieusement, il est devenu en quelques secondes le symbole de ce monde. Il est devenu ce monde.
Pourtant, sa beauté même est peut-être celle du diable. Ma coéquipière (celle qui parle à l'oreille des bisons) m'a fait remarquer avec raison que notre mince couche vitale paraît bien fragile à la surface de notre Terre, cette boule de feu qui se trahit si bien à Yellowstone.
L'Enfer n'est peut-être pas aussi éloigné qu'on ne le pense et, pour le moins, le voyage au centre de la Terre que nous a promis l'ami Jules n'est sûrement pas pour demain.
Dans un autre domaine, au chapitre des découvertes cinématographiques, notons qu'à Cody, la petite ville fondée par Buffalo Bill, nous nous sommes recueillis sur la tombe de Jeremiah Johnson, l'aventurier magistralement interprété par Robert Redford en 1972 dans le film de Sydney Pollack. En fait, le véritable Jeremiah Johnson était plutôt violent avec une tendance à l'anthropophagie : il semblerait qu'il lui arrivait de déguster une lichette du foie de son ennemi (d'où son surnom, Liver-Eating Johnson). C'est définitif : pour moi, le vrai Jeremiah Johnson... c'est le faux, celui du cinéma.
A plus de 2000 m d'altitude, Gump met le feu à Jackson Hole (Wyoming) avec son beau maillot du Conseil Général 06
9 commentaires:
Impressionnant !
les mystères de notre planète laissent sans voix, et bousculent notre regard sur le monde c'est certain...
Une oeuvre d'art est la nature, et là un tableau d'exception... mais ça fait "un peu" peur...
c'est étrange toutes ces couleurs, (sans la vapeur) ça fait penser à une pierre minérale géante, découpée, ou une tranche de cristal ou de pierre semi-précieuse qu'on trouve dans les boutiques esotériques...
(mon imagination...)
Attention Patrick, le diable se niche souvent dans les détails.
Après une magnifique description de ce paysage paradisiaque qui donne envie, tu mentionne l'existence d'une ville qu'il faut absolument débaptiser au plus vite car elle porte le nom de l'infâme William Cody alias Buffalo débile, alias l'exterminator de bisons, alias le massacreur d'Indiens, shame on him !
Après John Wayne et Armstrong Custer, c'est le troisième infâme sur la liste.
Je compte sur toi pour faire le nécessaire...
Si l'Amérique est belle, malheureusement elle reste entâchée par la mémoire de ces individus, et j'en oublie beaucoup, dont on se demande pourquoi ils sont passés à la postérité.
Sinon Forza Gump qui continue à accumuler les admirateurs de toutes sortes tout au long de son parcours, cela doit être l'effet du maillot "Conseil général 06"
Good luck
Contemplatif passionné, j'ose avancer que rien dans la nature ne peut s'assimiler à l'enfer, au diable ou à quelconque vue de l'esprit s'y assimilant.
La nature est ce qu'elle est, superbe, et j'ose avancer que seule l'inaccessibilité sauvage de ce site, ses eaux bouillonnantes l'ont préservée, avec toute sa beauté, de l'empreinte humaine.
Je reste des heures à regarder des pierres, comme des vagues qui s'écrasent sur le rivage, j'ai vu la houle cyclonique se projeter sur la lave fraîche et brûlante formant des nuées indicibles sur une terre naissante, mais jamais le diable était ici ou là.
Par contre, les récits, comme le livre de René que je reprends à nouveau en table de nuits, là est un témoignage où, effectivement, c'est plus que certain, se manifeste le démon dans un aveuglement bien humain: la barbarie et le mécanisme totalitaire fasciste.
Allumez le feu!!!
Bon Manu tu nous embêtes à détrôner tous nos idoles d'antan!!!
John Wayne d'accord il étai facho... mais dans Alamo??? Hein???
Quand à Buffalo Bill... c'était mon héros d'enfance.
Alors ça suffit.
Une nouvelle fois je cite Simone de Beauvoir: On ne peut pas regarder la mer en pensant tout le temps au prix du poisson
Foin de Simone et de son poisson, go on Manu!!
Entre les infâmes, les Indiens et les vinyles, faut vraiment qu'on organise un pow wow.
Allez Manu! Allez Manu! Aaalleeez!
Mouton enragé contre John Wayne suite à cruelle déception impardonnable
PS: OK pour un calumet de la paix avec Bernard devant Alamo... Oui, bon, qui n'a pas ses faiblesses, hein.
Merci Mouton, c'est vrai qu'avec tout ça on pourrait presque faire tipi commun !
Pardon Bernard, je suis vraiment désolé, mais c'est bien cela le problème, avoir fait croire à des enfants que ces gens là étaient des héros à admirer !
Bon tu peux toujours reporter ton admiration sur Davy Crocket, Kit Carson ou Bug Danny.
Non je plaisante, gardons notre admiration pour Brassens, Ferré, Brel, Renaud, Desproges....et ....nos amis les footballeurs !
Forza les Sioux !
Big Chef envoie Clair de Lune à la pharmacie lui acheter un médicament pour soigner sa constipation (toujours assis à fumer normal...):
Clair de Lune dit au pharmacien : Big Chef No caca !
le pharmacien : tenez donnez lui ce sachet de poudre avec un peu d'eau et ça ira mieux
le lendemain toujours rien...
Clair de Lune dit au pharmacien : Big Chef no caca !
le pharmacien lui répond : tenez donnez lui ces deux sachets de poudre avec un peu d'eau et ça ira mieux
le lendemain Clair de lune part à cheval les plumes dans les cheveux et dit affolé :
Big Chef NOOO CAACAA !
le pharmacien embêté lui donne 5 sachets de poudre...
2 h plus tard Clair de Lune revient au galop sur son cheval blanc - tftftftf tftfftft - en sueur et en pleurs et dit au pharmacien :
BIG CACA NO CHEF !!!!!!
Pépito
Désolé je préfère 10 films de John Wayne et evidemment Alamo à un seul match de foot.
Bon tant pis je garde en moi le petit garçon qui se régalait avec Davy Crocket bien sur et Buffalo Bill.
C'est pas politiquement corect c'est vrai. Tout le monde le sait. D'ailleurs ces héros ne sont plus admirés par les petits garçons d'aujourd'hui. Ils ne restent que dans les souvenirs.... alors je les garde!
Sinon d'accord pour ta liste Manu à laquelle je rajouterai évidemment Johnny Hallyday.
je dois m'interroger si mon héroîne d'enfance était une vache dépressive?! En plus, il faut que j'aille en normandie pour le pélerinage et je dois dire que je manque de motivation...quelqu'un se souvient-il de la petite comptine qui présidait à l'attribution du role d'indien ou de cow-boy, quand dos recourbé...: "Poum poum paillasson comment nommes-tu celui là?"
Enregistrer un commentaire