28 mai 2006

Nettoyer les écuries d’Augias


Probablement accaparé par le Grand Prix de Monaco et le Festival de Cannes, Nice-Matin n’a pas relayé (hormis quelques commentaires à chaud) ma réaction à la Conférence de presse du sénateur maire intitulée les «Dix travaux d’Hercule de la Municipalité». En voici donc l’essentiel.

Avec une conférence de presse grand spectacle sur les dix chantiers de la Ville de Nice, Jacques Peyrat reproduit à l’identique l’opération du plan décennal proposé en 2000 avant les précédentes élections municipales. En fait, il s’agit de mélanger des projets très différents, certains étant achevés ou en voie de l’être, d’autres ne constituant tout au plus que des perspectives lointaines. Cette pure opération de communication est toutefois assez révélatrice sur le fond : aucune perspective d’ensemble, aucune vision véritable de la ville de demain, aucun plan sérieux de financement (confusion entretenue entre les réalisations de la ville et de la CANCA, alors que le contribuable, in fine, est pour l’essentiel le même…) et surtout, aucune réponse aux besoins de proximité et de qualité de vie des Niçois. Et c’est alors qu’apparaît le message subliminal de tout cela : « Niçois, faites-moi confiance, le bonheur est au bout du chemin, à condition que vous me réélisiez en 2008… ».

Et tant qu’à évoquer les travaux de ce brave Hercule, je propose au sénateur maire de ne pas se disperser en se concentrant sur l’un d’entre eux : le nettoyage des écuries d’Augias. Mais il est vrai qu’Augias lui–même n’est peut-être pas le mieux placé…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

En fait le maire actuel semble obsédé par les travaux phraoniques, sans doute veut-il laisser son emprunte dans la ville, et pour se faire il n'a d'autre choix que la pierre dans la mesure où on ne peut pas dire que ce maire soit aimé des Niçois.

Plus sérieusement, que va laisser Peyrat ?
- Le tram. Utile certes, mais à quel prix notament du fait de la corruption de son équipe municipale (c'est ce que ses amis doievent appeler avoir les mains propres)
- La nouvelle mairie : on peut se demander à quoi cela va servir. Je ne suis pas sûr que le quartier de la libération ait besoin de cela : des services de proximité ne seraient-ils pas plus utiles aux habitants ?
- Le grand stade. Encore une blague qui va coûter des millions aux niçois dans la mesure où la ville devra payer si l'Ogym n'a pas de bons résultats ou si le stade n'est pas assez rempli. Ce stade est d'ailleurs sur-dimensionné : 32.000 places quand on arrive même pas à remplir les 17.000 du Ray !

Et pendant qu'on fait des travaux inutiles on ne construit pas de crèches, on a des rues toujours aussi sales, etc...

Vivement 2008 !

Anonyme a dit…

Attention au sens des formules.
Le nettoyage des écuries d'Augias
s'est fait par le détournemment d'un fleuve.
Or, en matière de détournements, certains "Judas" à la mairie on fait fort par le passé.

ANTONIN

Anonyme a dit…

C'est sûr que le choix des termes fut maladroit: outre le fait que les travaux étaient douze et non dix (mais apparement, on a pas encore osé les dix commandements du maire), on peut se rappeler qu'Hercule est mort fou, et sur un bûcher.