Corniche de la rue Veillon
Non seulement il n’a pas empêché trois braquages extrêmement violents dans un rayon de 50 à 300 mètres autour de son lieu d’implantation,
Non seulement il n’a pas permis d’identifier et de confondre les coupables (il faut dire qu’avec leurs passe-montagnes, ces derniers ne sont pas fair-play…),
Non seulement il constitue un symbole et une cible idéale qu’il faut donc protéger en mobilisant quasiment en permanence des fonctionnaires de police à l’extérieur (surveiller un centre de surveillance, nous sommes entre Kafka et la Vache qui rit…),
Mais, en plus, nous savons, depuis ce matin, que la façade du bâtiment en principe rénové il y a quelques mois, constitue un danger pour les passants et les consommateurs des établissements situés au rez-de-chaussée. Il faut donc purger (cerise sur le balcon, c’est à cause d’une corniche de ce même immeuble qu’il y a quelques années j’ai failli voir écourté mon premier mandat de conseiller général). En réalité, cette inquiétude soudaine n’est que l’effet produit par l’accident majeur qui a vu mardi un élément de façade important d’un immeuble de la rue Veillon s’écrouler sur la chaussée.
Ainsi, avec, en deux mois et demi, trois hold-up violents et deux accidents de façade (le premier, rappelons-le, mortel), la Libé est devenue le quartier de tous les dangers.
Comme conseiller général, je ne suis évidemment pas resté les deux pieds dans le même sabot. J’ai interpellé le maire, dans un premier temps, sur l’insécurité liée à la délinquance et, dans un deuxième temps, sur l’insécurité liée au mauvais état du patrimoine.
Dans le premier cas, il avait validé ma proposition en mettant sur pied, à la hâte, un embryon de police de proximité. Dans le deuxième, il m’avait promis par retour de courier une opération d’ampleur pour recenser et purger les façades à risque (en fait, on sait parfaitement les identifier).
Hélas ! L’actualité montre que la célérité des réponses n’a pas été prolongée par l’efficacité des solutions. Une illustration de la difficulté qu’ont les élus de cette ville à faire appliquer leurs propres décisions.
La situation est grave et les solutions urgentes. C’est bien pour cela que je réitère avec encore plus de force deux exigences qui sont en fait celles de la population :
- il faut multiplier le nombre des fonctionnaires de police sur le terrain sous la forme de l’îlotage sans se contenter du « tout caméra » ;
- il faut initier un plan d’urgence pour purger toutes les façades dangereuses du quartier et de la ville.
Faire son marché à La Libé sans prendre le risque de jouer dans un remake de « Piège de cristal » est un droit qui doit redevenir un plaisir pour nos concitoyens.
4 commentaires:
A la Liberation nous sommes comme les Gaulois nous avons peur que le ciel nous tombe sur la tête et nous sommes obligés de marcher les yeux vers le ciel en évitant de se cogner dans les poteaux où sont perchées les caméras qui doivent nous protéger...trève de plaisanterie, mais on ne peut pas dire que ces caméras nous protègent beaucoup dans le quartier. Elles ne nous protègent ni des braquages et ni des chutes de corniches qui ont failli nous priver, il y a quelques années déja, de notre conseiller général préféré et qui ont tué un passant cette année. En tous cas elles vont peut être bientot servir à verbaliser les dangereux automobilistes qui se garent n'importe où... cela fera au moins quelques petites rentrées d'argent...C'est ça la sécurité ?
Merci pour le renseignement..Question...Comment faire son marché à la Libération..Si.. on doit regarder en l air par crainte de recevoir un toit sur la tete..et, surveiller le sol,par peur de glisser sur une peau de banane et autres..Bon y a quand meme un avantage...On oublie les prix qui augmentent...Quand a l insécurité elle grandit de jour en jour,actuellement des groupes de plusieurs personnes se forment est agressent les paisibles retraités..Mr le Maire doit revoir sa copie....
Commentaire hors blog
Bonjour Patrick
"il faut initier un plan d’urgence pour purger toutes les façades dangereuses du quartier et de la ville".Il faudra donc dans un premier temps les recenser.
Lourd, long et onéreux travail pour les finances publiques.Et là je me demande si le recours à des établissements scolaires publics préparant aux métiers du bâtiment comme le lycée pierre SOLA à Nice ou le lycée Léonard de Vinci à Antibes (bien sûr) ne serait pas judicieux.
Je reste à ta disposition si cette idée te semble intéressante.
Bonne journée
Alexandre Ricciarelli
Excellente intervention: OK pour la police de proximité,et pour les chutes de pierres pensez-vous vraiment que quelque chose sera fait pour étudier les risques d'écroulement de morceaux d'habitations de Nice (recensements, mesures des usures des façades, balcons, corniches), quel peut être le rôle du tram (travaux, vibrations)et qui est responsable (propriétaire, syndic, municipalité...?).
Signé ChristianV
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