Triste et nouvel exemple de l’insécurité qui ne cesse de progresser dans les rues de Nice Nord en l’absence d’îlotage et de police de proximité : Madame H., 78 ans, s’est fait agressée le jeudi 13 janvier 2011 à 15 h 10 sur le boulevard Gorbella pourtant « sécurisé » par les fameuses caméras.
On lui arrache son sac, on la projette à terre, sa pommette est fracturée ainsi que son épaule. Elle reste à terre, seule, pendant de longues minutes, avant d’être transportée par les pompiers à l’hôpital Saint Roch. Après une nuit d’observation, elle rentre à son domicile où elle retrouve sa sœur invalide.
Le 17 janvier, elle trouve enfin la force et le courage de sortir pour aller porter plainte et constater à La Poste qu’on avait vidé son compte et celui de sa sœur : il y en avait pour 5000 euros. Grâce à la solidarité de ses voisins, elle passe tant bien que mal cette période aussi difficile moralement que financièrement.
C’est seulement le 2 février qu’elle voit débarquer, un peu interloquée, une élue de la municipalité (et non des moindres) à son domicile. Après lui avoir dit combien elle était désolée, la dame ne lui proposera ni aide matérielle par le CCAS, ni aide psychologique via les associations de victimes. En fait, elle se contente de lui suggérer, à sa grande stupeur, … une visite du Centre de vidéosurveillance de la place de la Libération. Celui-là même qui n’avait servi à rien dans l’agression de Madame H. Devant le peu d’enthousiasme de la victime face à cette mirobolante proposition, la visiteuse lui servira une deuxième fois l’invitation, avant de lui laisser sa carte et un document électoral.
Je savais qu’en haut lieu on avait donné des instructions pour multiplier les visites du Centre avant les élections, mais j’étais loin de me douter que cette instruction allait devenir l’alpha et l’omega d’une politique ou plutôt d’une névrose municipale.
Outrée, Madame H. nous a raconté sa mésaventure. Depuis, il va de soi que nous lui prodiguons quelques conseils et un peu de considération. Mais il est déjà bien tard.
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7 commentaires:
On en fait quoi de cette colère ? Elle monte en nous, nous la sentons grandir de jours en jours face à ces Hommes dépourvues de morale.
On en fait quoi de cette colère ?
Serons nous obligés d'en arriver à la violence nous même, nous qui ne demandons qu'à vivre dans la paix et le respect de l'autre.
On en fait quoi de cette colère ?
Qui égraine au fil des jours notre patience face à des élus qui bafouent les règles élémentaires de notre république.
On en fait quoi de cette colère Patrick ? Je me pose la question, où va cette société de plus en plus injuste ...
Je n'ai pour le moment aucune réponse, j'observe en serrant les dents ... Comme beaucoup de personnes bafoués dans leurs idéaux.
Je confirme la tarte à la crème qu'est devenue la visite du Centre de vidéosurveillance. Les représentants de la municipalité y ont conduit l'ensemble des responsables des comités de quartier qui siègent dans les Conseils de quartier. Et j'ai pu constater, lors d'une récente réunion de l'un d'entre eux à quel point il était facile de se laisser bluffer par cette installation qui doit être assez impressionnante : c'était l'enthousiasme général, quelqu'un racontant comment il avait été possible de suivre quelqu'un en scooter qui avait fait je ne sais plus trop quoi et de l'attraper à l'autre bout de la ville alors qu'il ne s'y attendait plus.
J'espère que ce n'était pas pendant que Madame H. se faisait agresser..
Je viens de prendre une décision : j'avais envisagé de visiter le centre de vidéosurveillance. Eh bien, finalement, je n'irai pas. Je crois que j'ai des choses plus importantes à faire que m'ébahir devant des écrans aussi spectaculaires soient-ils.
C'est vrai que la colère nous envahit à la lecture de cet évènement et de bien d'autres en ce moment, ici et ailleurs,
C'est vrai qu'il y a des comportements d'une grande agressivité, totalement inacceptable,
C'est vrai que c'est toujours les plus faibles qui subissent ces comportements,
C'est vrai que certains ont des comportements totalement dénués de la plus simple humanité, et pour le moins complètement inadaptés, car uniquement centrés sur eux-même,
mais heureusement, il en est d'autres, pour qui le PROCHAIN a un vrai sens. Il faudra juste s'en souvenir dans les urnes, mais aussi ouvrir ses yeux et ses oreilles chaque jour autour de nous pour que la spirale infernale de la souffrance de chacun ne soit pas source de colère, elle même engendrant la violence.
Nous avons CHACUN la responsabilité de "cultiver notre jardin" pour le bonheur TOUS.
Je souhaite un prompt rétablissement à cette dame et qu'elle trouve autour d'elle des PROCHAINS attentifs et chaleureux.
Alice.
Je suis sidéré ! J'ai déjà dénoncé les méthodes électorales de la Ville sur mon blog, mais là on sombre dans des bas-fonds malsains.
Un exemple de plus où l'inhumanité de la machine ne pourra jamais remplacer la présence humaine. Il n'est pas normal que dans un Etat de droits des gens aient peur de sortir sous pretexte qu'ils risquent une agression. On mesure une société à la capacité qu'elle montre pour s'occuper des plus jeunes et des plus anciens. Il ne semble que ces préoccupations soient jugées urgentes en ce moment...
Puisque personne ne le fait, je décerne la palme d'or du titre de billet à celui-ci.
Tu as bien raison Claudio car ce billet va en faire tousser plus d'un (ah,ah,ah). Non seulement notre conseiller général préféré est un homme de terrain qui maitrise parfaitement ses dossiers mais en plus il a un humour ravageur.
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