Voilà donc, en primeur sur ce blog, cette lettre.
Elu en 1998 et réélu en 2004, cela fait 13 ans que je suis votre conseiller général. Du premier jour de ce mandat, avec l’esprit de tolérance républicaine dont on me gratifie généralement, je me suis efforcé d’être le représentant de tous dans ce canton que j’habite et que j’aime au point d’avoir écrit pour lui un petit livre, Cinq de cœur, dans lequel j’essaie d’en restituer l’atmosphère.
Pendant toutes ces années, j’ai eu l’occasion de dialoguer avec des centaines d’entre vous, de régler d’innombrables dossiers personnels ou associatifs, de mener de petits et de grands combats pour le patrimoine ou la qualité de la vie, de faire des propositions et, bien sûr, de vous représenter à l’assemblée départementale, notamment dans les débats budgétaires si importants pour décrypter la vérité des politiques menées.
Pour porter cela, il fallait un élu à la fois indépendant des municipalités successives et suffisamment constructif pour travailler avec elles dans l’intérêt général quand cela s’avérait possible. C’est dans le même esprit qu’à l’assemblée départementale j’ai toujours dénoncé les mauvaises politiques et soutenu les bonnes.
Mais, au-delà du bilan d’un élu, de mon bilan, c’est à l’avenir que vous vous intéressez et vous avez raison. En effet, les prochaines années vont être, à l’évidence, difficiles aussi bien dans nos quartiers que pour notre département. La crise, mais aussi un certain nombre de décisions politiques, présentes ou futures, pourraient y contribuer.
C’est précisément pour cette raison que j’ai décidé de me présenter à nouveau à vos suffrages les 20 et 27 mars prochains. Il y a là toute une série de défis que je veux relever avec vous.
Au niveau du canton, il faut, par exemple, éviter que la spéculation foncière ne s’empare des terrains du Ray contre l’avis de la population. Il faut également faire reculer l’insécurité avec des moyens humains permettant îlotage et proximité. Il faut refuser le transfert de l’asile de nuit qui n’a d’autre but que de soulager les « beaux quartiers ». Il faut donner à la grande halle de la gare du Sud une destination à la hauteur des engagements financiers. Il faut revoir l’organisation du nettoiement, préserver les moyens de nos établissements scolaires et, singulièrement, du collège Vernier qui est sous la responsabilité du Conseil général.
Sur le plan départemental, il faudra également être vigilant pour que les effets de la crise ne conduisent pas à une réduction des politiques de solidarité générationnelle, géographique et surtout sociale qui sont le noyau dur des compétences du Conseil général.
Un(e) élu(e) qui serait à la fois conseiller général et représentant du pouvoir municipal ne bénéficierait d’aucune marge de manœuvre, coincé entre « les grands adjoints » et « les services », il ne serait littéralement que « la voix de son maire » !
Malgré les discours lénifiants de nos responsables, il ne fait pas de doute que, dans nos quartiers comme dans notre département, les difficultés sont devant nous.
Relever ces défis ne me fait pas peur : je sais que nous le ferons ensemble.
2 commentaires:
Une profession de foi qui me va très bien. Aux électeurs du cinquième canton à se prononcer.
J'aime tout particulièrement le début et la fin de cette lettre porteuse d'espoir. Le début par sensibilité, la fin pour le réalisme du rappel ô combien non superflu de la mascarade grotesque des porteurs de la parole municipale.
Une seule objection, Cinq de Coeur n'est pas un petit livre, il a une véritable âme, il est le reflet vivant des multiples facettes du cinquième canton, à la fois plein de réalisme et de poésie, de vues sous un angle nouveau qu'on aime découvrir à travers le regard du marcheur co-auteur de la réalité.
Et ce ne sont pas les autres candidats qui feront concurrence à un observateur aussi représentatif de ses habitants et à une telle connaissance du terrain, il faut des années d'attachement, de curiosité et d'intérêt pour décrire ainsi un canton, alors nul doute que les électeurs ne s'y tromperont pas et sauront faire la différence avec les arrivistes.
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