Au 19e siècle, un sympathique barbu allemand prétendait que la contradiction était le moteur de toute chose. C’est ce qui me fit croire dans un premier temps que mon adversaire UMP était devenue marxiste. Pourquoi pas ? Après tout son patron n’a-t-il pas cédé aux sirènes du jospinisme ?
En fait, rien de tel, pas de synthèse supérieure : les contradictions qui truffent le programme de la candidate ne relèvent pas d’une dialectique sophistiquée mais constituent plutôt une tentative un peu pataude pour se faire élire en promettant la politique à laquelle on a tourné le dos jusqu’à ces dernières semaines.
En voici quelques exemples :
- Comment évoquer un « éco-quartier » sur les terrains du Ray quand on a voté au Conseil Municipal de… décembre 2010 un PLU qui permet tous les projets spéculatifs ?
- Comment peut-on encore faire allusion à l’opération « quartier tranquille » pour la colline Saint Barthélemy quand on a voté au Conseil municipal un PLU qui préconise une voie inter-quartiers forcément polluante et bruyante ?
- Comment parler de requalification du quartier Vernier-Trachel en soutenant avec la majorité municipale le projet de transfert de l’asile de nuit ?
- Comment proposer une concertation permanente à propos de la gare du Sud alors qu’on a précisément fait partie de la majorité qui a imposé à la hussarde le projet actuel très réducteur en places de stationnement au grand désarroi des riverains ?
- Comment faire un effet d’annonce sur le concept de « carré d’Art » alors que là aussi on n’a rien fait, au sein de la majorité municipale, pour protéger au niveau du PLU ou des autorisations de permis de construire les quartiers patrimoniaux du canton ?
- Comment prétendre vouloir lutter contre l’insécurité en persistant dans la coûteuse politique du « tout caméra » qui n’a empêché en rien un développement endémique de la délinquance dans nos quartiers si calmes il n’y a pas si longtemps ?
Comme quoi, on peut aller à la pêche aux voix en noyant le poisson.
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4 commentaires:
Je suis étonnée du peu de commentaires sur ce blog et je m'inclue dans ce manque d'inspiration et de locacité.
Mais n'est-ce pas parce-que cette campagne est tout sauf virtuelle ?
Elle se déroule en vrai tous les jours, à la rencontre des vrais gens dans leur quotidien et leurs préoccupations.
Quand j'ouvre le quotidien local tous les matins et que je vous vois Dominique et vous répondre à des interviews de grande qualité et axer votre campagne sur des sujets de haut niveau, ça redonne espoir en la politique.
Alors, merci.
Et puis, toute polémique semble inutile, vous êtes les seuls qui tenaient la route dans vos cantons, les seuls crédibles.
Votre principale adversaire UMP est une "parachûtée" qui ne connait rien au quartier ni aux dossiers... désolée pour elle, mais c'est la vérité...
L’« Aufhebung », dans cette version, ce serait l’art du dépassement mais, des bornes. Le bon sens est pourtant la chose du monde la mieux partagée , reste que « le principal est de l’appliquer bien ». La méthode analysée semble pervertir les règles de la raison elle-même, et faire du principe de contradiction, ce qui permettrait d’atteindre à une nouvelle cohérence. J’ai toujours trouvé cela admirable, chez les artistes. Mais, en politique ?!
Beaucoup de contradictions en effet, mais comme disait un ancien ministre, les promesses n'engagent que ceux qui y croient....à méditer.
Et dans cette série de promesses, certaines sont plus crédibles que d’autres, comme l’établissement de dos d’ânes et le contrôle du bruit urbain érigés en priorités sécuritaires de l’adjointe au maire de Nice!
A propos, que sont les caméras devenues dans le programme "sécurité" de ladite candidate?
On cherche en vain la moindre allusion au fabuleux dispositif dans les projets annoncés... Parmi lesquels figure en revanche un stupéfiant "renforcement des brigades d'îlotiers dans tous les quartiers"!
Heu... C'est pas le programme de Mottard ça?
Ce n'est pas très beau de plagier ainsi ses petits camarades, Mme la candidate de la majorité.
Et c'est tellement dommage d'occulter ainsi un pan si mémorable de votre action.
Enfin, rien de grave: vos contradictions de circonstance ne sont guère de nature à dérouter les électeurs.
Comment s'y retrouvent-ils? Très simplement: ils vivent au quotidien dans des quartiers bien réels, non dans un quelconque "Meilleur des mondes" municipal.
D'attachants quartiers qu'on pouvait hier encore qualifier de populaires. Non comme on parle hypocritement de banlieues sordides, mais dans le sens où la chaleur et le lien social y remplaçaient avec bonheur l'ambiance guindée de zones plus résidentielles.
Des quartiers que ces électeurs voient se dégrader d'année en année sous l'égide de votre majorité, jusqu'à devenir peu à peu méconnaissables en regard de la paisible atmosphère qui les animait dans un passé encore si récent.
Dans ces quartiers qui font le 5e canton, c'est au quotidien que les électeurs font la part des choses.
Alors pour eux, les données restent limpides en dépit de votre surprenant programme:
-la volonté de mobilisation de moyens humains, c'est bien Patrick;
-et les caméras... c'est bien vous!
Inutile de tenter de les camoufler honteusement derrière la façade du futur "poste de police municipal": on ne les y voit que mieux tant les hommes semblent voués à y manquer.
Sans doute seront-ils affectés à cette autre priorité sécuritaire non évoquée dans votre programme: l’établissement de procès-verbaux visant les redoutables automobilistes -ces bandes féroces qui hantent nos rues, nous dissuadant même d’en emprunter certaines de crainte d’une agression hors du champ de vos caméras.
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