Depuis des décennies, les Niçois d’origine arménienne
enrichissent la vie sociale, économique et culturelle de notre Cité et
jouissent de ce fait d’une sympathie générale.
Les responsables historiques de ces Niçois qui ont l’Ararat
au fond du cœur ont toujours veillé à ce que le poison du communautarisme ne
vienne pas contaminer l’expression d’une juste et souhaitable différence
(chaque manifestation, drapeau tricolore et Marseillaise en tête, est placée sous
l’autorité de la République).
Ils ont également veillé – et le Centre Barsamian en est la
preuve – à ce que la laïcité soit toujours respectée. Enfin, depuis
l’indépendance de la jeune République d’Arménie, ils n’ont pas ménagé leurs
efforts pour soutenir un pays victime à la fois de la guerre et de catastrophes
naturelles.
C’est donc avec inquiétude que nous constatons que cette
communauté exemplaire est de plus en plus infiltrée par des éléments étrangers
qui utilisent le canal de l’Eglise arménienne pour imposer leurs vues dans un
climat délétère qui peut aller jusqu’à l’intimidation et la violence (Cf.
Nice-Matin 22 avril 2010).
Il s’agit, dans un premier temps, d’inféoder l’école à
l’église, puis, de faire main basse sur le prestigieux Centre Barsamian. Cette
offensive se déroule dans une atmosphère très particuliere. Ainsi, le prêtre envoyé
d’Arménie pour s’occuper du diocèse de Nice de 2003 à 2010 est actuellement
poursuivi devant le tribunal correctionnel pour trafic de fausse monnaie,
proxénétisme et blanchiment d’argent (voir l'article de Nice-Matin ci-dessous). Même en tenant compte de la présomption
d’innocence, admettons qu’on est loin de l’atmosphère traditionnelle –
familiale et bon enfant – du quartier arménien de la Madeleine. Nice-Matin,
dans son édition du 11 mars 2011, avait même parlé de « l’ombre de la
mafia arménienne ».
Face à cette situation, les autorités locales se montrent
assez peu solidaires de leurs concitoyens qui, depuis des années, assument la
représentation de la communauté arménienne de Nice. Pour ces grands ténors du
sécuritaire, il serait peut-être temps de distinguer le bon grain de l’ivraie.
On sait à quel point les généralisations peuvent être hâtives en la
matière : il ne faudrait pas que l’attitude de quelques-uns puisse avoir
des conséquences sur l’image jusque-là préservée d’une communauté pas loin
d’être exemplaire.
Pour ma part, c’est la ligne de conduite que je me fixe.
Nice-Matin, 26/10/2012
5 commentaires:
Une bien drole d'histoire !
Si en plus on n'est même plus en sécurité dans les églises, où va-t-on ?
O tempora, o mores !
Tout ça ne rend pas vraiment service aux Arméniens de Nice : on n'avait pas l'habitude d'en entendre parler dans la presse à propos d'affaires judiciaires relevant de la correctionnelle... Pourquoi la communauté ne se débarrasse-t-elle pas de personnages aussi encombrants que douteux ?
Il faut espérer que quelques brebis galeuses n'entachent pas la communauté Arménienne.
Cela prouve une fois de plus que personne n'est épargné.
merci de votre analyse de la situation niçoise, d'autant plus que les membres du diocése de France ont fait, pour le moins, la sourde oreille aux differents appels du conseil paroissial. Le pére Vatché a été licencié par ce conseil paroissial, et le conseil paroissial "historique" fut exclus dudit diocése avec formation d'une paroisse paralléle officiant dans une église catholique, mais dont le prétre demeure toujours dans le presbytére de la Madeleine! Je vous remercie donc de votre prise de position en tant qu'élu ainsi que de la justesse de votre analyse.
Ce n'est pas aussi simple.
Il ne faut pas tous mélanger.
Il y a un problème pour la gestion de l'église. Et les antangonistes, ici s'opposent sur la régularité de la désignation de ses membres gestionnaires.
Le fait que le prêtre, aujourd'hui poursuivi devant la justice, ait eu des relations douteuses ne doit pas amené à des conclusions hatives.
Car les affaires de droit commun qui sont aujourd'hui jugés n'ont absoluement rien avoir avec la vie de la communauté arménienne de NICE.
D'aiileurs c'est une "honte" que NICE MATIN ait fait des allusions aussi douteuses, employé des qualificatifs et une tonalité,un style aussi ironique et narquois dans ses articles durant une semaine en parlant des arméniens.
Je ne défends pas les délinquants présumés mais ce journal aurait quand même pu utilisé un style d'écriture plus sobre et moins vindicatif. Mais bon, on est sur la Côte d'Azur, et "l'estranger" a toujours eu mauvaise presse ici ! Il n'y a qu'à voir les résultats du FN!
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