25 avril 2009

Micro DP à Borriglione


L’expropriation-démolition du 51 avenue Borriglione va libérer un espace d’autant plus substantiel que celui-ci sera naturellement augmenté de la surface du parking adjacent hérité des travaux du tram.

Mais, même substantiel, l’ensemble reste modeste par rapport aux opérations phares du 5e canton : le réaménagement du quartier Libération et le devenir du stade du Ray.

Si l'avenir de ces deux derniers sites intéressent tout Nice nord, celui du 51 a pour vocation l’amélioration de la qualité de vie d’un quartier ciblé.

Aussi, face au flou des projets municipaux, à l’absence de procédure de consultation ouverte et transparente (on a seulement évoqué, ce qui n’est pas pour nous rassurer, l’existence d’un groupe informel réunissant quelques commerçants et certains techniciens de la mairie), au retard à l’allumage des conseils de quartier concernés, j’ai pris l’initiative, en tant que conseiller général, d’une consultation-réflexion avec les habitants du quartier.

Si j’ai déjà utilisé cette méthode pour la Gare du sud et le grand stade, la nouveauté de la démarche était due à la restriction revendiquée du périmètre de consultation. En ne consultant que l’environnement proche, à savoir les rues Parmentier, Michelet, du Soleil, Bardi, Puget, des Roses et des Boers, sans oublier une partie de Borriglione et de Cyrille-Besset, tout était en ordre pour une micro opération de démocratie participative.

Le moins que je puisse dire est que cette démarche a été couronnée de succès avec, d’ores et déjà des dizaines et des dizaines de réponses par retour du questionnaire, de nombreux mails et une forte présence à la première réunion de synthèse organisée vendredi à ma permanence. A terme, je pense qu’un quart de la population concernée se sera exprimée, ce qui est énorme pour une consultation de ce type.

Sur le fond, trois types de solutions sont avancées dans ce quartier longtemps traumatisé par le chantier du tram : espaces verts, parking, équipements collectifs. On ne se satisfait donc pas des places minérales du square Boyer ou du Doyen Lépine, le stationnement reste un problème délicat et commun dans tout Nice nord, le manque d’équipements collectifs de proximité est criant. Surtout pour la petite enfance et le troisième âge.

Une contradiction se fait jour dans les réponses et le débat entre un certain nombre de commerçants qui souhaitent des logements et une grande enseigne pour redynamiser le quartier en attirant une clientèle extérieure et le reste de la population des résidants qui, par définition, s’inquiètent moins du logement – qu’ils ont déjà – que de la qualité de vie dans leur quartier.

Pour ma part, je suis persuadé que l’avenir de Borriglione passe par un soutien actif de la population active à son commerce autochtone (j’ai déjà fait, il y a quelques mois une campagne de responsabilisation sur ce thème) et non par un mythique retour de la clientèle extérieure (à moins qu’une grande enseigne…).

D’autre part, le parking Jeanne d’Arc, qui finira bien par se faire, apportera un vrai soulagement en matière de stationnement. Du coup je suis plutôt favorable à l’option jardins-équipements collectifs. Avec, il faut bien le dire, une préférence pour une structure qui permettrait un dialogue entre les jeunes et les seniors du quartier. Cette solution, avancée notamment par la conseillère générale du 7e canton et une résidente de l’avenue Cyrille Besset, peut paraître difficile à mettre en œuvre. Elle n’en est pas moins séduisante.

De toute façon, en bouclant la réunion, je me suis donné encore quelques jours pour achever la synthèse de l’enquête que j’utiliserai pour porter la parole des habitants aux autorités municipales qui décideront ainsi en toute connaissance.

Synthèse dans laquelle je ne ferai pas figurer le deuxième terme de la proposition d’un sympathique riverain qui suggérait la création d’un jardin public qu’on appellerait « Jardin Patrick Mottard ». En effet, comme je le lui ai fait remarquer, on réserve en général ce genre d’honneur aux personnalités décédées… j’estime donc qu’il n’y a pas urgence en la matière !

3 commentaires:

CentreKomercialPéhèm a dit…

c'est clair qu'un commerce c'est indispensable à la vie d'un quartier, je ne dis pas petit commerce parce qu'on pense immédiatement infinitésimale boutique où il ne se vend à peine que 3 baguettes et une bouteille de lait, les jours de grande affluence...

l'idéal ce serait un centre TNL 2... les commerces en bas et les logements au dessus...

Dominique a dit…

Le problème, c'est que les commerces existants pourraient pâtir de la concurrence d'un centre commercial... Quand les commerçants évoquent une grande enseigne, ils pensent à quelque chose comme Virgin par exemple...

MongoleFiere a dit…

Haaaa ça m'étonnait aussi Doms !! heureusement que tu le précises parce que c'est un de vos "combats" me semble t'il que les "petits" commerces survivent...

une enseigne comme Virgin on est donc plus orienté culture, loisirs, sports et autres... malheureusement ce genre de grandes boites se mettent toujours là où il y a beaucoup de passage...