30 janvier 2010

Le vote d’Antoine Damiani

Ce vendredi, Antoine Damiani, maire PS de Carros, et les deux autres représentants de sa commune (dont Christine Charles, candidate sur la liste socialiste pour les prochaines régionales) ont voté le budget de Christian Estrosi à la Communauté Urbaine. Dans un premier temps, on pourrait voir là un nouvel épisode de la déliquescence d’un PS local après les mésaventures niçoises du groupe Changer d’ère.

Mais, voir dans ce vote un simple geste d’opportunisme serait désobligeant pour Antoine Damiani, mon collègue du Conseil général, homme de convictions qui est devenu maire sans l’aide de l’appareil du Parti socialiste.

Ce vote, en réalité, pose la question du rôle de l’opposant national détenteur d’un mandat local. Celui-ci doit-il, au nom de son engagement partisan, refuser de voter localement un budget qu’il estime favorable aux intérêts de la population qu’il représente ? Antoine a répondu non, rompant non sans courage avec la tradition des votes automatiques.

Dans une démocratie moderne, on devrait pouvoir voter au niveau local – et quel que soit le cas de figure – pour un budget quand il nous semble bon et contre dans le cas contraire.

Il faut être bien peu sûr de ses valeurs et de ses convictions s’il faut sans cesse les protéger par des votes pavloviens…

Si Antoine et ses amis ont eu l’intime conviction que le budget de la Communauté Urbaine était favorable à l’accomplissement de leur propre programme à Carros, ils ont eu raison de faire ce choix.


Avec la liberté et le positionnement « autrement » qui est désormais le nôtre, nous avons, avec Dominique, la certitude que c’est ce type de comportement et d’engagement qu’attendent les citoyens de ce pays.








Article de Nice-Matin du 30 janvier 2010


9 commentaires:

Julien a dit…

Je suis complètement d'accord avec vous.
En effet ,un élu local qui pense que la collectivité qui engage des actions pour le bien de ses concitoyens ,doit voter sans complexe le budget,même s'il appartient à une groupe d'opposition.
Antoine Damiani ,n'a vraiment pas besoin du PS pour faire avancer ces nombreux projets de qualité à Carros.
On appelle celà, pas de l'opportunisme mais de la responsabilité politique.

Anonyme a dit…

Damiani est un homme politique qui a compris où était l'intérêt pour sa ville.
Je lui tire mon chapeau!!!

Jérome a dit…

dans le cas de Damiani,rien ne l' arrête et cette décision hier à la Communauté Urbaine viendra encore frustrer les communistes du 06 et risque de mettre en difficultés le deuxième tour pour alliance régionale entre le PS et le front de gauche.
A suivre mais je vois déjà le broua chez les communistes.

Jean-Paul Audoli a dit…

TOUT à Fait d'accord avec votre analyse!

Dominique a dit…

Et tu sais de quoi tu parles, Jean-Paul.

Anonyme a dit…

Je ne crois pas que les communistes refuseront une alliance... et donc des places de conseillers régionaux pour ça. Les camarades savent être pragmatiques quand il le faut...

Anonyme a dit…

Un élu capable d'objectiver le mieux être pour ses concitoyens au delà d'un stérile débat de parti mérite le respect
Mr Damiani, je vous félicite, sans oublier ceux qui pensent comme vous

subway a dit…

J'ai eu la chance de travailler quelques temps pour Monsieur Damiani et ce vote ne me surprend absolument pas. Il n'a jamais eu peur de privilégier le débat et de constituer des équipes de travail fondées sur les compétences et non sur les étiquettes politiques. Ce dernier choix ne fait que confirmer le type d'engagement de cet homme. Effectivement, il serait bon que les politiciens locaux apprennent à dépasser leurs partis lorsqu'ils le jugent "opportun".

alaind a dit…

Il ne faut pas confondre une politique susceptible de rassembler et une obsolète gué guerre des étiquettes! Les idées sont là, mais justement il les faut voir évoluer car, il me semble que ce qui ne bouge plus peut être qualifié d'inanimé... Un peu de mouvement centriste, même ici débordant vers la droite est une ouverture de dialogue vers la possibilité d'un succès.