Je surveillais paisiblement mes étudiants de LEA qui planchaient dans l’immense amphi 84 de Carlone en se demandant « Le droit doit-il être juste ? » quand une véritable tempête médiatique s’est abattue sur mon malheureux portable déjà bien éprouvé par les sms de vœux. Radio, télé, presse écrite : tout le monde me demandait de rappeler d’urgence. Quel événement avait bien pu provoquer un tel déchaînement ? Obama avait-il enfin accepté d’être président de mon comité de soutien ? Impressionné par ma dernière carte de vœux, le journal L’Equipe avait-il fait de moi le sportif de l’année ? Nos actions sur le terrain à Nice Nord avaient-elles conduit l’UNESCO à classer le stade du Ray au patrimoine universel ? Rien de tout cela. En fait, la réalité était plus modeste, infiniment plus modeste.
Patrick Allemand (le PS ?) avait réuni des journalistes pour les prendre à témoin de l’ultimatum qu’il lançait contre Jean-Christophe Picard, candidat potentiel dans le 11e canton de Nice aux prochaines élections. Il fut même ajouté qu’en cas d’entêtement l’affaire ne serait pas sans conséquences sur les 5e et 7e cantons.
Mais si l’événement n’est pas considérable, il n’en mérite pas moins quelques précisions et éclaircissements de notre part (Dominique et Patrick).
- Le PS ayant le bon goût de ne pas présenter de candidats dans les 5e et 7e cantons, il est évident que nous les soutiendrons où il sera présent, 11e compris.
- Dans l’ancien canton de Jean-François Knecht, la candidature de Jean-Christophe n’est pas une très bonne idée et nous le lui avons dit. Avec la règle des 12,5% des inscrits pour être présent au second tour, une division de la gauche au 1er tour peut conduire, dans le 11e canton comme ailleurs, à des duels UMP/FN.
- Le conflit entre Patrick Allemand et Jean-Christophe Picard qui perdure depuis les Régionales (le Président du PRG avait été évincé de la liste entre le 1er et le second tour au profit de candidats venant d’autres départements) risque de mettre en péril la dynamique et l’unité de la gauche dans le département au moment même où elle est saluée par tous.
Par conséquent, il est important de purger le contentieux entre les deux protagonistes qui doivent - a minima - se rencontrer. Pour ma part, je ne me résous pas à ce qui pourrait être, à terme, la résurrection de la machine à perdre. Aussi, j’invite les deux responsables à au moins dialoguer dans le cadre neutre de ma permanence pour régler ce problème somme toute microscopique par rapport aux véritables enjeux de 2011 et des années qui suivront.
03 janvier 2011
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8 commentaires:
"Purger le contentieux" est ce la bonne expression? Ne devrait on pas parler de solder le contentieux ?
La gauche doit aller au combat unie sinon elle perdra. Il faut arreter ces petites querelles personnelles qui fatiguent les gens et détournent de nombreux électeurs vers l'abstention. Cela commence déja au niveau national avec Ségolène, Manuel, Benoit......
Montrons au moins l'exemple au niveau local. C'est ce tu as fait, Patrick, avec le PS.
Purger, solder, je n'ai pas vraiment de religion sur la question... L'important est d'avoir compris l'idée, non ?
Petite information à l'adresse des commentateurs de ce billet : je ne mets pas en ligne les commentaires mettant en cause les personnes.
Pour certains, la politique est l'art d'arriver par n'importe quel moyen à une fin, alors l'intérêt général...
Pierre Grimaud Now
Monsieur Mottard,
J’ai entendu votre réaction sur les antennes de France Bleue Azur ce matin et je suis complètement d’accord avec vous.
Ségurano
Tu dis..Problème microscopique!!peut etre!Mais il s agit du 11eme canton..Donc du mien.Le dialogue s impose,si on veut pas avoir une abstention record.Quand au duel UMP.FN!!!
J'ai toujours voté PS. Pour votre élection, je n'ai pas voté Mottard, j'ai voté PS. Et j'ai été déçu par votre attitude. Vous avez décidé de quitter le PS, c'est votre droit le plus strict et je le respecte. Par contre, en tant qu'électeur PS, je me suis senti lésé et "pris en otage". Ce qui est certain, c'est qu'en mars, je ne voterai pas à droite, mais je ne sais pas si, cette fois, je suivrai la consigne du PS, du moins au premier tour.
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