Ce vendredi, Antoine Damiani, maire PS de Carros, et les deux autres représentants de sa commune (dont Christine Charles, candidate sur la liste socialiste pour les prochaines régionales) ont voté le budget de Christian Estrosi à la Communauté Urbaine. Dans un premier temps, on pourrait voir là un nouvel épisode de la déliquescence d’un PS local après les mésaventures niçoises du groupe Changer d’ère.
Mais, voir dans ce vote un simple geste d’opportunisme serait désobligeant pour Antoine Damiani, mon collègue du Conseil général, homme de convictions qui est devenu maire sans l’aide de l’appareil du Parti socialiste.
Ce vote, en réalité, pose la question du rôle de l’opposant national détenteur d’un mandat local. Celui-ci doit-il, au nom de son engagement partisan, refuser de voter localement un budget qu’il estime favorable aux intérêts de la population qu’il représente ? Antoine a répondu non, rompant non sans courage avec la tradition des votes automatiques.
Dans une démocratie moderne, on devrait pouvoir voter au niveau local – et quel que soit le cas de figure – pour un budget quand il nous semble bon et contre dans le cas contraire.
Il faut être bien peu sûr de ses valeurs et de ses convictions s’il faut sans cesse les protéger par des votes pavloviens…
Si Antoine et ses amis ont eu l’intime conviction que le budget de la Communauté Urbaine était favorable à l’accomplissement de leur propre programme à Carros, ils ont eu raison de faire ce choix.
Avec la liberté et le positionnement « autrement » qui est désormais le nôtre, nous avons, avec Dominique, la certitude que c’est ce type de comportement et d’engagement qu’attendent les citoyens de ce pays.

Article de Nice-Matin du 30 janvier 2010
Avec la liberté et le positionnement « autrement » qui est désormais le nôtre, nous avons, avec Dominique, la certitude que c’est ce type de comportement et d’engagement qu’attendent les citoyens de ce pays.

Article de Nice-Matin du 30 janvier 2010