Ma dernière publication ayant désormais plus d’un an,
nombreux sont les amis et les lecteurs qui me demandent si je suis en train
d’écrire « quelque chose »… La réponse est bien évidemment oui.
Depuis quelques mois, je vole un peu de temps à l’Université et au Conseil
général pour écrire un livre de nouvelles, un genre tout à fait nouveau pour
moi.
Ces nouvelles ont pour lieu géographique – au moins au
départ – Nice et leur climat est celui d’un fantastique léger. A ce jour, les
trois premières sont à peu près finalisées sous les titres de La Dame de
Carras, La Facel Vega et le Ruhl et L’avventura du Mont Chauve. D’autres suivront (trois ou quatre
probablement).
En attendant, voici quelques extraits pour les lecteurs de
ce blog.
« Cela
arriva quelque temps après le départ de Tania, l’amie moldave avec laquelle il
vivait depuis cinq ans. Gaëtan se réveillait en pleine nuit et subissait
d’interminables crises d’éternuements. Si la coïncidence était troublante,
il n’arrivait cependant pas à faire le lien avec cette rupture unilatérale qui
l’avait plus surpris qu’affecté.
Le
phénomène était spectaculaire. La crise s’achevait au petit matin, parfois plus
tard et c’est épuisé qu’il se rendait à son bureau de fondé de pouvoir dans une
grande banque du centre-ville. » (La Dame de Carras)
« Monsieur
Bernard comme l’appelaient ses rares connaissances – en général des
fournisseurs et des prestataires de services – n’avait jamais travaillé de sa
vie. Il n’avait pas encore vingt-cinq ans quand son père en fit un rentier.
Celui-ci avait eu le talent de composer deux ou trois ritournelles à succès
ayant généré de substantiels droits d’auteur et le bon goût de mourir jeune et
veuf.
Aussi,
c’est très tôt qu’il put partager une existence oisive entre deux
passions : les femmes et les voitures de collection. Mais, à la
cinquantaine, il s’éloigna des femmes et l’idée même du libertinage le
plongeait dans un ennui profond. Dès lors sa passion pour les voitures devint
exclusive. » (La facel Vega et le Ruhl)
« Les
gestes de l’amour, quelle que soit l’imagination des amants, sont toujours à
peu près les mêmes, et pourtant, pour lui, tout fut nouveau cette nuit-là. Son
désir n’était plus qu’un prétexte pour aller au-delà de lui-même, au-delà d’eux-mêmes…
Un prétexte qui jamais ne défaillit. Toute
une nuit où il n’eut pas besoin de renaître car jamais il ne mourut. »
(L’avventura du Mont Chauve)
9 commentaires:
Une "nouvelle" aventure !
Un auteur généreux qui dévoile des extraits de son œuvre future, quelle belle idée…
C’est comme une échographie fœtale du troisième mois, j’attends la naissance avec impatience…
Que ces bonnes nouvelles fassent leur chemin!
"Je vous en prie ne soyez pas farouches, quand vous vient l'eau à la bououche..."
On le connaît monsieur Bernard? Non, parce qu'il est temps, pour la célébrité.
Pour les gestes de l'amour, voir Malaurie et ses rois de Thulé... En bon ethnologue, bien sûr.
Fort heureusement, en matière de création, il n'est pas de concurrence qui tienne. Alors, l'amitié entre auteurs ne s'en trouve pas altérée.
Bonne nouvelle que ces nouvelles nouvelles...
j'ai hâte de te lire et de voir le chemin de ton écriture...
Prête pour l'aventure..A quand la parution?.
Enregistrer un commentaire