01 juillet 2012

Martin, l’âne et les deux villas




Ce samedi après-midi fut culturel et se déroula en deux actes :

1er acte : exposition des travaux d’élèves de l’Ecole municipale d’Arts plastiques, Villa Thiole.

C’est toujours un plaisir de faire cette visite de fin d’année en compagnie de Martin Caminiti, le sympathique directeur de l’établissement que j’ai eu l’honneur de marier dans une vie antérieure. Tout en admirant peintures, sculptures et photographies des élèves, c’est en général l’occasion de faire le bilan de l’année et de constater une fois de plus que l’école pourrait accueillir le double d’élèves si elle en avait les moyens. Personnellement, les deux fois où, tête de liste, j’ai eu une responsabilité dans l’élaboration d’un programme culturel municipal, j’ai proposé de doubler le budget de ce type d’établissement. J’ai en effet la conviction que développer les pratiques amateurs est un des moyens qui permettent d’élargir les publics de la culture.

2e acte : performances Ben/Fluxus, Villa Arson

Autour d’un ring, il s’agissait pour l’ineffable Ben en bermuda rouge et ses acolytes de se livrer à quelques performances dans le cadre de l’exposition des diplômes 2012 de l’école de la Villa Arson.

C’est ainsi que nous avons eu le plaisir d’assister à un remake de la célèbre « fumisterie » de Roland Dorgeles qui, en 1910, avec ses potes du cabaret montmartrois Le lapin agile, avait présenté au Salon de peinture des Indépendants un tableau intitulé « Coucher de soleil sur l’Adriatique » peint en fait par… un âne avec sa queue ! Il s’agissait bien sûr de brocarder l’abstraction défendue à Montmartre par la « bande à Picasso ».

Eh bien, cette après-midi, c’est l’âne Feri qui s’y est collé. Avec un enthousiasme mesuré, il est vrai. Au point que le public a eu peur que Feri botte en touche (et oui Bernard, il n’y a pas que toi !). Mais au final, il nous a quand même barbouillé quelques traces de peinture jaune ressuscitant ainsi la prouesse de Lolo, l’âne de Dorgeles.

Reste à titrer l’œuvre. Moi, je proposerais « Ane-onyme »… Mais c’est à Bernard de voir !

16 commentaires:

Claudio a dit…

Pour Bernard : "Âne d'Arson, âne d'enfer, dans un galop d'enfer"

Emmanuel a dit…

Quand le 5ème canton devient le Montmartre de Nice.
Je propose l'ane-archiste....cela correspond bien à cette forme de peinture no limit et no règles !
Non j'ai pas dis no future!

bernard gaignier a dit…

Je trouve insultant que l'on me cite lorsque l'on a envie de faire un mauvais jeu de mot!

Surtout que je n'ai pas vu ce tableau saboté.

Quant à l'appeler aneonyme pourquoi pas!
Ah queue c'est beau

Cléo a dit…

Et si c'était une mule? Non pas un ane-archiste mais une aventurière de la pantoufle? Une écrase-moustiques, une essui-tout sur sa traîne, bref une reine domestique?! mdr.

Cléo a dit…

A bernard: ça pèse son âne... (mais non pas comme un cheval mort) mais Ane-à gramme!

Anonyme a dit…

Je ne connais pas le budget de la Villa Thiole, mais si elle pourrait accueillir le double d'élèves c'est en effet dommage que son budget ne soit pas plus important... A Nice on mise tout sur le sport, et la culture est laissée en "jachère"...

Pour le titre de l'oeuvre, je propose : "Phénoménâne" !

Anonyme a dit…

euh le titre c'était une suggestion pour Bernard... c'est lui qui décide je crois ?

d8-p

et ouais quoi ?!

bernard gaignier a dit…

Mais pour avoir ce tableau il faudra payer aux 2 berges de la rive;
Soeur Anne aux deux berges raque!

cléo a dit…

Bernard, mollo sur le lait de lion! Ravis nous sommes, que raquer se troque contre raki( troquet contre croquis en somme), cette boisson turcophile aromatisée à l'an-is pour qui a du nez.

Anonyme a dit…

"Soudain l'on aperçut l'âne, Gédéon, au milieu du potager, tondant gaillardement un plant de carottes. Du reste, cet âne, un gros âne, vigoureux, de couleur rousse, la grande croix grise sur l'échine, était un animal farceur, plein de malignité : il soulevait très bien les loquets avec sa bouche, il entrait chercher du pain dans la cuisine; et, à la façon dont il remuait ses longues oreilles, quand on lui reprochait ses vices, on sentait qu'il comprenait." É. Zola, La Terre

Anonyme a dit…

"Soudain l'on aperçut l'âne, Gédéon, au milieu du potager, tondant gaillardement un plant de carottes. Du reste, cet âne, un gros âne, vigoureux, de couleur rousse, la grande croix grise sur l'échine, était un animal farceur, plein de malignité : il soulevait très bien les loquets avec sa bouche, il entrait chercher du pain dans la cuisine; et, à la façon dont il remuait ses longues oreilles, quand on lui reprochait ses vices, on sentait qu'il comprenait." É. Zola, La Terre

Anonyme a dit…

Comment dire tout et son contraire ? "L'ANE et L'ENA".
Pardon, je le mérite le beau nez ........
AlexandreR

Anonyme a dit…

"Soudain l'on aperçut l'âne, Gédéon, au milieu du potager, tondant gaillardement un plant de carottes. Du reste, cet âne, un gros âne, vigoureux, de couleur rousse, la grande croix grise sur l'échine, était un animal farceur, plein de malignité : il soulevait très bien les loquets avec sa bouche, il entrait chercher du pain dans la cuisine; et, à la façon dont il remuait ses longues oreilles, quand on lui reprochait ses vices, on sentait qu'il comprenait." E. Zola, La Terre

Cléo a dit…

une question: Alexandre est-il le fils de Bernard?! Non, parce que là!Dieu est mort.

bernard gaignier a dit…

J'accepte tout à fait la filiation....intellectuelle entre anes alphabetes c'est normal.

cléo a dit…

Joie à la redécouverte de ce lieu et des travaux qui y sont montrés. Coup de coeur pour un triptyque photographique et un collage video du nom de "trajets" réalisé à partir de scènes de déplacement rohmeriens. Merci aussi à Martin pour l’accueil et le partage de l'enthousiasme.