Avec Marina Vlady
Par contre, en attendant le retour à la normale en fin de matinée, cet épisode météo sera propice au dialogue entre voisins de stand.
Tout d’abord, avec Marina Vlady, à qui je fais lire le passage de Cinq de cœur consacré à Léon Schwartzenberg. A son tour, elle me dit tout le bien qu’elle pense de mon ami Jean-Louis Milla, l’organisateur du festival de cinéma de Puget-Théniers, qui lui avait rendu un bel hommage il y a deux ans. Je dialogue aussi avec Michèle Kahn, ma plus proche voisine, écrivain confirmé (les piles de livres rangées devant elle donnent quelques complexes au novice que je suis), née à Nice et spécialisée dans une littérature inspirée par les pérégrinations du peuple juif. Il y a aussi Raphaëlle Bacqué, sympathique et souriante journaliste d’investigation, qui fait un tabac avec son best-seller, Le dernier mort de Mitterrand, sur l’affaire Grossouvre. Quant à la jeune poétesse de vingt-cinq ans, Coralie Folloni, de Nice Nord, son enthousiasme m’a donné envie de faire un tour du côté du coin des poètes, un peu isolés derrière le stand des livres d’occasion. Je fais une petite razzia sur la production du passionné Jean-Michel Sananes et de ses collègues des éditions des Chemins de plume.
A midi, Franck, mon éditeur, qui me cocoone depuis le début du festival, m’invite à partager un panini fraternel (tomates-mozzarella, plutôt croustillant, chaud mais pas brûlant). De quoi me réconforter pour affronter le grand rush du dimanche après-midi. Sans coup férir, je rattrape le retard accumulé pour cause de météo au rythme de trois Cinq de cœur pour un Fragments de Nice. L’occasion aussi – et ce fut émouvant – de dédicacer le livre à Nicolas Knecht.
Mais déjà l’heure de la fermeture arrive et, avec elle, une dernière pause, un petit pastis, et quelques fous rires dans le stand de l’Université avec l’ami Jean-François et son équipe.
L’heure également d’un bilan positif pour l’organisation d’un festival qui a énormément progressé depuis trois ans et où les auteurs sont chouchoutés comme en témoigne ce petit ticket siglé et remis à chacun pour être exonéré des 35 centimes de péage des toilettes publiques du jardin Albert 1er. Si le diable est dans les détails, l’excellence d’une organisation aussi !
6 commentaires:
Voila,
Je voulais juste vous livrer une petite anecdote familiale qui vient d'arriver ce soir.
Je suis rentrée chez mes grands parents ce soir et ma ma mémé m'a interpellé pour savoir si j'étais bien au festival du livre. Elle adorait lire mais elle est en dépression depuis 15 ans et sa dépression a des répercussions sur le mental : pertes de mémoire, laisser-aller, etc...
Je lui ai dis que oui et je lui ai montré le livre que j'avais acheté en lui expliquant que vous étiez des amis et que vous portiez une attention particulière aux quartiers niçois avec un attachement aux gens qui font vivre ces quartiers et que ça faisait un bout de temps déjà que je voulais acheter ce livre.
Elle a pris le livre et s'est spontanément mise à le lire. Elle m'a dit ensuite, au moment d'aller se coucher, "il est vraiment bien ce livre, il me plait beaucoup, je continuerai à le lire demain." Je lui ai dit que je lui laissais à côté du canapé pour qu'elle le retrouve facilement.
Je voulais juste partager avec vous cette émotion, moi qui n'avais pas vu lire ma mémé depuis 15 ans. Ce livre lui a redonné envie de lire.
Bonne soirée à tous les deux.
Nadège
Trop joli ce commentaire, Nadège. Fais-lui une grosse bise de ma part à ta mémé.
Lors de mon passage sur le stand Patrick, tu m'as conseillé d'écrire un livre et de le présenter pour... passer "des journées formidables".
Cela m'a laissé un peu froid.
Tu m'aurais dit qu'en écrivant un bouquin on pouvait se retrouver sur une photo en compagnie de Marina Vlady, je me mettais à l'écriture sur le champ... dans le jardin.
Non?!Ce n'est pas possible...une telle distribution! Digne de la rose pourpre du Caire.
allez, s'il vend 100 exemplaires à 14€ pièce, combien touche un écrivain?
pas grand chose un peu plus de 100 euros
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