
Dès potron-minet, je retrouve ce matin des élus (Emmanuelle Gaziello, Ladislas Polski), des responsables politiques (Bruno Della Sudda, Jean-Paul Duparc) et les deux « Jean-Pierre » (Fray et Lamort) de Gauche Autrement, au rassemblement syndical organisé devant l'hôtel Campanile de la Promenade des Anglais.
Nous sommes là pour protester contre la tenue d’un comité d’entreprise délocalisé de Continental, celle-là même qui veut fermer avec brutalité son usine de Clairoix dans l’Oise. Les dirigeants de Continental, voulant éviter tout contact avec les 1120 salariés menacés de licenciement, ont eu en effet la riche idée de se réunir loin, très loin de l’usine en question.
Au delà du fond de l’affaire (le meccano des multinationales en temps de crise et l’arrogance des dirigeants et des actionnaires), il s’agit avant tout – et c’est le sens de ma présence – d’expliquer que Nice n’est pas que la capitale du farniente, de la spéculation et des fortunes d’origine douteuse, mais une grande ville, avec ses salariés et ses syndicalistes, qui subit elle aussi les conséquences de la crise. Une ville qui a aussi le sens de la solidarité.
Il n’est pas question que notre ville devienne insidieusement la ville où se tiendraient régulièrement les réunions expiatoires du capitalisme financier. Après les paradis fiscaux, nous ne voulons pas de paradis (anti)sociaux….
C’est ce que dira le secrétaire général de la CGT au cours d’une intervention incisive qui lui permettra également de rappeler l’important rendez-vous unitaire du 1er mai.
Le rassemblement sera aussi l’occasion de commenter le décret gouvernemental sur les limitations apportées aux rémunérations patronales : trop tard, trop peu, trop limité, trop timoré, trop provisoire… et de le comparer aux décisions d’Obama sur le même sujet.
Un président des Etats-Unis donnant des leçons de justice sociale à la France !
- Nicolas, qui l’eût cru ?
- Laurence, qui l’eût dit ?