17 septembre 2010

Deux questions simples

Sans entrer dans le débat (q’ailleurs quel débat ?), je constate, effaré, les dégâts de l’offensive anti-Roms du Pouvoir :
- stigmatisation d’un groupe humain,
- réveil des sentiments xénophobes d’une partie de la population,
- la patrie des Droits de l’Homme montrée du doigt par l’Europe et le Monde,
- le mensonge d’Etat devenu méthode de gouvernement.

Et je me pose deux questions très simples :
1) Quel pourcentage de la population française est en contact direct avec une communauté Rom ?
2) Que ce serait-il passé si l’UMP avait gagné les élections régionales ?




9 commentaires:

bernard gaignier a dit…

Cette opération déclenchée en juillet est surréaliste: 2 faits divers graves: les incidents de Grenoble ou des coups de feu sont tirés sur la police;
Des incidents entre des gitans (sédentarisés.. et français) et une brigade de gendarmerie.
Ces faits divers étant représentatifs de l'échec de la politique sécuritaire du gouvernement il fallait de la part de notre président détourner l'attention; Et comme chez lui le verbe et l'agitation tiennent lieu d'action (pardon claudio!!)on parle de déchéance de la nationalité et on désigne les roms à la vindicte populaire!!
Le résultat est celui que tu as décrit!!!!

cléo a dit…

Je viens d'acheter un livre pour enfant pour un » nouvellement parmi nous » qui permet de lire les réponses à l'envers à l'aide d'un beau miroir...c'est à dire de les remettre à l'endroit mais non sans quelque détour. Comme il ne pourra pas l’utiliser avant un an… on peut peut-être en faire un usage tout de suite.
Je propose de remonter des réponses aux questions : b) « Infime. »a) « Rien. »
Mes questions : b) Y-a t-il un « problème » Rom ?
a) Qu’est-ce qui fait beaucoup de bruit pour ? (qu’il paraisse y en avoir un… de problème et surtout d'une autre nature)?

Des questions subsidiaires :
c) Qui a écrit De la guerre comme politique étrangère des Etats-Unis ?
d) Comment créer des problèmes « là où il n’y en a pas » » de façon à occulter « ceux qui existent » mais qui ne doivent pas être montrés ?
e) Qui écrira ou criera : » De la stigmatisation comme politique intérieure de la France » ?
f) Y a t-il une différence autre que celle de l’ordre des lettres entre écrira et criera ?

Mes problèmes : Peut-on (de fait) (mais aussi de droit…si si…), créer (ou forcer) l’unité en excluant?
Une société se réduit-elle à une somme d’individus ?
La différence rend t- elle impossible l’égalité ?
L’identité et l’appartenance : deux termes pour dire la même chose ?
(J’en ai plein d’autres…)

Difficulté pratique :
« Comment se protéger des « Etats éclairés » (si si… non ?)qui se sentent désormais libres de se déchaîner dès qu’ils l’estiment bon (ou « bon » ?) puisqu’il n’existe plus contre eux aucun système dissuasif ? »
(je ne suis pas certaine du « puisque »)

Anonyme a dit…

De nouveau dans cette affaire, le JEU politique prend le pouvoir.
Les uns stigmatisent HONTEUSEMENT un groupe humain, les autres oublient de dire que force est de constater que des immigrants ACCUEILLIS dans des conditions matérielles précaires ne peuvent que s'adonner à des actes condamnables pour survivre.Pour répondre à ta première question Patrick, oui beaucoup de gens sont en contact direct avec une telle communauté, par exemple les "laveurs de pare-brises" du quartier l'arénas.Et là tout le monde (conducteur de droite ou de gauche) semble excédé par leur attitude mais rien n'est fait pour leur proposer un toit décent.
Peut-être ne peut-on pas, mais alors si c'est le cas, leurs proposer de rentrer chez eux ne me choque pas.
ricciarelli

Clotilde a dit…

Ricciarelli, il va t'arriver quoi exactement dans ta voiture? Pour être tout à fait honnête, je fus excédée un temps, parce que je n'aime pas qu'on me force la main, mais mon mari m'a dit que j'étais complètement con et ridicule. Et je me suis dit qu'il avait raison. Pareil pour les familles qui font la manche à l'arrêt de tram de masséna (oui comme dit Flipo on n'est pas des vrais coureurs on remonte en tram de la prom après notre séance :)))
Tu as raison sur le fait que rien n'est fait pour mieux les accueillir, mais je vais te raconter une petite histoire: il y a des années, une famille de roumains (pas roms) faisait la manche dans notre quartier à Borriglione, avec bébés et tout. De façon un peu "agressive" auraient dit certains, et pourtant, les gens du quartier leur ont donné des sous, tout le temps, des habits, des chaussures de gamins, ils sont restés là deux ans peut-être. Mais ils étaient sympas, surtout le papa.
Cet été, quelques 4 ans plus tard, j'ai pris le tram à Saint Roch et je les ai revus avec les gosses indistinguables des nôtres, et ils avaient l'air bien contents de vivre ma foi, et ne font plus la manche!
Que se serait-il passé si on les avait flanqués dehors?

(le réveil des sentiments xénophobes ce n'est pas un dégât, il a toujours été là, il va falloir se rendre compte que les français SONT racistes même s'ils ne le savent pas, point barre).

Emmanuel a dit…

Les réponses à l'envers, ce n'est pas exactement la méthode de ce gouvernement ? Attendons avec impatience le 23 septembre pour tout remettre à l'endroit...

Unknown a dit…

En plein été pour faire oublier l'affaire Woerth, le gouvernement invente un problème qui n'en est pas un... et, à ma grande surprise, ça marche y compris à gauche... Pourtant "un peuple apatride aux moeurs bizarres qui parasite les sociétés saines et jamais ne s'assimilera", cela devrait rappeler quelque chose non ? La phrase de Reding était maladroite mais sur le fond...

Anonyme a dit…

Clotilde.
Pour ma part, aucune crainte je suis peu soigneux à l'égard de ma voiture et donc ils me rendent souvent service moyennant une petite pièce.Réponse facile tu me diras car ça reste à prouver, mais bon c'est ainsi. Maintenant l'objet de mon propos était de faire ressortir que souvent ces thèmes (immigration, sécurité, etc..) très porteurs politiquement en termes de voix sont donc traiter par les différents partis que sous cet angle, mais c'est malheureusement la loi du genre. Là aussi même si ma réponse est facile, je n'ai jamais pensé que le propos de patrick n'était que sous cet angle. Pour ton exemple tant mieux pour eux mais peut-on généraliser et donc estimer que la solution est là même si on parle c'est vrai d'êtres humains.Enfin je suis toujours un peu en colère lorsqu'on parle, de suite, de sentiment xénophobe dès que l'on aborde ces thèmes sous un angle "pratique" plutôt qu'idéologique. Ma conclusion va peut-être te surprendre mais je me suis toujours considéré comme un citoyen du monde avant d'être par exemple niçois et en fait tout positionnement précis dans quelque domaine qui soit m'est difficile. Enigmatique tout ça !!!!!ricciarelli

bernard gaignier a dit…

Hier après midi je me baladais dans le centre ville à Saint Etienne. Sur la place de l'hotel de ville je vois un car de CRS; comme un badaud... je m'approche et je vois les dangereux délinquants surveillés par ces gardiens de l'ordre! Une famille de Roms (il y avait 2 femmes et quelques enfants) avaient mis un matelas et quelques unes de leurs affaires rescapées de la destruction de leur campement.!
A ce moment j'ai été rassuré! la police nous protège!

alaind a dit…

Oui, faire diversion, une vieille technique. Nous avons eu en un temps la fièvre aphteuse, si si rappelez vous, la vache folle, la grippe aviaire et enfin la grippe A. Les vaches ont été parfois décimées, des agriculteurs se sont suicidés, les poules confinées, les voisins de table suspectés d'être contaminés, suspicions tous azimuts...
Manipulation classique de la peur pour détourner l'attention du citoyen de la réalité car il est plus qu'évident que monsieur Lamda n'a pas beaucoup de mémoire, les faits se succèdent, les articles se suivent les jours passent et les pires catastrophes se couvrent du tissus de l'oubli.

A la journée des Alzheimer Monsieur Sarkozy y était.

La justice des uns, n'est pas la justice des autres.

Les vaccins de la grippe A seraient en vente dans le tiers monde maintenant, les bourdes les plus grosses finissent par passer, et s'oublier, en bref le terrain se prépare.