27 septembre 2012

Valls rend hommage à Amaury Marcel


Photo Sami Cheniti

Cet après-midi, nous étions nombreux, élus et policiers, dans la cour de la caserne Auvare pour rendre un dernier hommage à Amaury Marcel, ce jeune policier de 27 ans tué dans la nuit de vendredi à samedi par un délinquant de la route à Cannes.

Assister à la cérémonie juste à côté de la famille, impressionnante de dignité, et du collègue grièvement blessé étendu sur un brancard fut une épreuve.

Manuel Valls lui-même était visiblement ému lorsqu’il rappela devant le cercueil drapé de tricolore la dangerosité du travail de la Police, ce service public chargé de prévenir tout ce qui peut menacer l’ordre républicain. Dans une société qui a perdu beaucoup de ses repères, les fonctionnaires de police, comme l’a démontré l’actualité récente, sont particulièrement exposés. C’est bien pour cela que la Nation leur doit respect, gratitude et soutien.

Après ce discours à la fois ferme et sans démagogie, je suis plus que jamais convaincu que notre ministre de l’Intérieur sera l’homme de la situation pour expliquer à une certaine gauche que l’ordre républicain n’est pas une menace pour les libertés : il en est la garantie.

23 septembre 2012

Je passe une heure…


Association Magica

Comme chaque année, je m’apprêtais à passer une petite heure au Forum des associations, comme chaque année c’est presque pendant quatre heures qu’avec Dominique et Sami nous avons zigzagué dans le joyeux capharnaüm des stands, allant d’un groupe d’amis à l’autre.

A dire vrai, j’adore l’éclectisme qui préside à cette manifestation, reflet de la richesse de la vie associative de notre cité.

Comme chaque année, j’ai eu droit à mon lot d’informations qui étaient presque autant de bonnes nouvelles : le Cercle Molière m’annonce son 90e anniversaire, les Petits Frères des Pauvres, l’inauguration de leur nouveau local, l’association des Tirailleurs Sénégalais, celle d’un monument à la gloire de ces combattants dans le cimetière de Menton, une ancienne étudiante, la publication d’un ouvrage… de 500 pages, « La bourse ou la vie », sur le brigandage en pays niçois au 18e siècle. J’ai bien sûr fait l’acquisition du livre au stand de Lou Savel, l’association culturelle du 5e canton.

Au fil des stands : l’association Albatros qui milite pour la généralisations des soins palliatifs me remercie de lui envoyer des étudiants pour qu’ils s’informent sur leurs activités, les représentants du Palais de l’Agriculture affichent un large sourire qui contraste avec l’inquiétude qui était la leur il y a quelques années, l’Avrepam nous permet une nouvelle fois de jouer Hamlet avec son impressionnante collection de moulages de crânes préhistoriques, la petite association Dialogues dont je me préoccupe depuis ses origines me confirme le bon fonctionnement de l’épicerie sociale de Pasteur, les amies d’Accueil Femmes Solidarités sont toujours fidèles au poste pour informer et agir sur les violences faites aux femmes.

Avec Sami, nous retrouvons avec plaisir toutes les associations du social qui nous ont si bien accueillis pendant notre étude sur la prévention spécialisée.

J’en passe et des meilleures, selon l’expression consacrée.

Mais le plus de cette année était incontestablement le stand Magica où quelques joyeux magiciens nous ont offert – rien que pour nous – des tours époustouflants. Si époustouflants que nous nous sommes demandé in peto si ces magiciens n’étaient pas… des sorciers !  


20 septembre 2012

Les indignés du 42 Bis


Photo Nice-Matin 20/09/2012

Dans le cadre du programme de requalification des quartiers anciens dégradés –  une bonne initiative – il a été fait à peu près n’importe quoi du côté de la rue Trachel (en lisière du 5e canton).

En effet, un plan de démolition/réaménagement a été technocratiquement élaboré par la Métropole et les habitants du quartier, notamment ceux du 42 Bis, ont appris… dans la presse que leur immeuble serait démoli.

Au-delà de l’incroyable mépris que révèle cet épisode, il est incontestable que, dans cette affaire, les services de la Métropole marchent sur la tête. Ces opérations de requalification sont faites pour rétablir de la mixité sociale dans des quartiers paupérisés ; or, les principales victimes de la rue Trachel sont de jeunes actifs qui ont acheté en empruntant des appartements qu’ils ont rénovés (j’ai pu en visiter un superbement agencé et décoré). Pour l’un des couples concernés, cette acquisition ne remonte qu’au mois de février, et personne ne les a prévenus des conséquences de l’opération.

Quant à l’îlot Bensa contigu, s’il demande quelques travaux de réhabilitation, c’est un lieu de vie avec, notamment, des artisans de proximité.

En tant que conseiller général, j’ai rencontré ainsi une trentaine de ces indignés, en compagnie de Patrick Allemand (la Région finance l’opération mais n’a pas défini le projet) et de Marc Concas (avocat des familles), pour les écouter et les aider.

Si l’on ajoute que le périmètre, pour le moins discutable (on détruit un jardin pour construire, on détruit des maisons pour faire un jardin), et le choix des destructions (pourquoi tel immeuble plutôt que tel autre ?) soulèvent énormément de questions, gageons que nous reparlerons des indignés du 42 Bis qui n’ont pas l’intention de se laisser faire. Je serai évidemment avec les collègues élus de leur côté.

P.S. Dernière nouvelle : la Ville lancerait une consultation. Admirable ! Pour choisir le jour et l’heure de la démolition ?

17 septembre 2012

Il n’est de pire sourd…




Conseiller général consciencieux, j’ai participé avec assiduité aux trois réunions de concertation au CAL Gorbella (sur invitation… il y a comme une défaut aurait dit Fernand Raynaud !) sur l’avenir des terrains du Ray : mardi et jeudi, la semaine dernière, et ce lundi. Cela a donné plus de six heures de débat sous la baguette d’un improbable Monsieur Loyal, sorti dont ne sait où, imposé par les organisateurs.

Au final, on peut légitimement se demander si cette énième concertation était bien utile.

En effet, depuis que la décision de transférer le stade dans la plaine du Var a été prise, les riverains du Ray et, plus généralement, les habitants de Nice Nord, disent à peu près la même chose : profitons de l’opportunité procurée par ces 7 hectares libérés au cœur du quartier pour permettre à celui-ci, surdensifié et étouffé par la circulation, de respirer enfin.

D’où la proposition d’un territoire dédié pour l’essentiel aux espaces verts et aux pratiques sportives.

Cette position a d’abord été celle des comités de quartier avant de devenir celle des Conseils de quartier réunis exprès par la municipalité. Par la suite, elle sera reprise par de très nombreux contributeurs lors du débat sur le P.L.U.

Les élections cantonales ont également donné une indication précise puisque, ayant défendu très clairement cette position, je suis arrivé en tête dans les bureaux de vote correspondant au quartier concerné. La candidate de la mairie s’est retrouvée, quant à elle, en troisième position. En fait, on lui reprochait l’attitude ambiguë de la municipalité qui, tout en demandant formellement son avis à la population, avait voté sans discussion préalable un P.L.U. permettant des constructions sans restriction sur l’espace en question (décembre 2010). Ainsi, l’équipe municipale donnait le sentiment d’avoir un projet immobilier sous le coude et de noyer le poisson en répétant concertations et débats, espérant sans doute obtenir à l’usure le ralliement des intéressés.

Ces trois dernières réunions, malgré leur qualité formelle, n’ont fait que renforcer ce soupçon : il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

Pour ma part, j’estime que le projet décliné par l’Union des comités de quartier du Nord de Nice et de ses collines aurait pu servir de base de discussion lors de ces trois réunions. On aurait gagné du temps.

P.S. : je détaillerai ce projet équilibré, réaliste et respectueux de la qualité de vie de nos quartiers dans un prochain billet.

15 septembre 2012

Objets inanimés (4)





Cet objet est aussi un geste artistique.

Nous sommes au printemps 1990, dans une petite ville du Nord-Ouest de la Bulgarie, Vratsa. La révolution - elle était bleue à Sofia - a balayé le régime communiste il y a à peine quelques mois.

Nous sommes les hôtes de la famille Smilov qui avait eu le courage de nous accueillir plusieurs fois pendant les heures sombres du régime du stalinien Jivkov. Le chef de famille est responsable d'un collectif d'artistes de la région. Il nous offre cette toile puis nous présente le peintre, Thomas Trionovski, qui me dédicacera l'oeuvre.

Depuis, la dame au regard mystérieux et sa petite lune (?) ne m'ont jamais quitté.

12 septembre 2012

Débriefing cinématographique



Après un voyage, j’aime bien voir ou, le plus souvent, revoir les films que m’ont inspiré les lieux visités. Cette année, ce débriefing commence en fanfare avec quatre films particulièrement réussis qui donnent une idée de la richesse, de l’inventivité et de la liberté du cinéma américain du début des années 70 (et même de la fin des années 60).

Easy rider, Dennis Hopper (1969)

Point de départ : les deux motos vedettes du film exposées au Musée Harley-Davidson de Milwaukee, Wisconsin. Voir aussi sur le blog de Dominique, le rallye de Sturgis.

En fait, les hasards de la programmation d’Air France ont voulu que je revois ce film culte… au-dessus de l’Atlantique lors de notre vol de retour. Contrairement à ce que je redoutais, le road movie de Dennis Hopper et Peter Fonda n’a pas pris une ride. Au contraire, libéré du contexte des années 60, il est devenu un grand film universel sur la liberté et les obstacles à cette liberté illustrant parfaitement La mauvaise réputation de Georges Brassens : « Les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux »… celle qui conduit de Los Angeles à la Nouvelle Orléans, par exemple.

Little Big Man, Arthur Penn (1970)

Point de départ : la visite du champ de bataille de Little Big Horn ,Montana.(voir sur ce blog, La rivière du petit mouflon).

A travers la vie aventureuse de Jack Crabb (Dustin Hoffman), une sorte de Candide un peu couard, Arthur Penn nous propose une nouvelle lecture – du moins elle l’était en 1970 – de la conquête de l’Ouest : anti-raciste et anti-colonialiste. Les Indiens (qui se nomment eux-mêmes « les êtres humains ») sont présentés comme les victimes des colonisateurs blancs. A noter un portrait au vitriol du Général Custer qui devrait ravir aussi bien Mouton Enragé qu’Emmanuel. La reconstitution de la bataille de Little Big Horn n’est pas seulement un grand moment de cinéma. C’est aussi un travail quasiment documentaire s’appuyant sur des travaux d’historiens et pas, comme dans les productions précédentes, sur les rapports falsifiés de l’armée américaine.

Jeremiah Johnson, Sydney Pollack (1972)

Point de départ : la visite de la tombe de Jeremiah Johnson à Cody, Wyoming (voir sur ce blog, La beauté du diable).

Dans des paysages d’une beauté à couper le souffle, la longue traque à travers les Rocheuses d’un chasseur-trappeur qui veut venger l’assassinat de sa femme (indienne) et de son fils adoptif par des Crows. Là encore, l’approche des civilisations indiennes est nuancée, la cruauté, par exemple, n’est jamais gratuite. Il semblerait toutefois que le personnage joué par Redford soit infiniment plus sympathique que ne l’était son modèle, plutôt frustre et violent.

Butch Kassidy et le Kid, George Roy Hill (1969)

Point de départ : la cabane de Butch et du Kid à Cody, Wyoming.

Deux pilleurs de banques et une jeune femme sillonnent l’Ouest américain… puis la Bolivie à la recherche de la fortune mais surtout de l’aventure. Le couple Redford-Newman ressuscite avec beaucoup de brio ces hors-la-loi mythiques qui ont défrayé la chronique à la fin du siècle dernier. Et qui a pu oublier la célèbre scène à bicyclette ? « Raindrops keep fallin’ on my head… »

10 septembre 2012

L’agitprop, c’est fini !


Photo AFP

L’opinion publique est versatile et oublieuse.

Comment peut-elle demander de l’action pour l’action, des annonces spectacles, du bruit et de la fureur médiatique, alors même que c’est de cela que la République fut malade pendant cinq ans ?

Du yacht de Boloré aux infirmières bulgares, des vacances en Nouvelle-Angleterre au barbecue avec la famille Bush, de l’ouverture tous azimuts à la croissance qu’on allait chercher avec les dents, l’espace médiatique fut en effet bien saturé pendant l’été 2007. Pour quels résultats ?

Je préfère de très loin la méthode Hollande-Ayrault, digne et discrète, sans déclaration ostentatoire ni tartarinades. Une méthode qui acte avec sagesse que le temps de la réforme politique n’est pas celui des médias.

Du coup, je vous l’accorde, on s’ennuie un peu. On baille en lisant le Canard enchaîné, on rit moins devant les émissions satiriques de Canal +… Mais c’est un tribut bien faible si, au final, la preuve est faite que la Politique peut encore réduire le fatalisme économique.

L’intervention du Président au 20 Heures de TF1 hier m’a semblé être une bonne illustration de ce volontarisme sans tapage.

Oui, le temps de l’agitprop est révolu. Soyons optimistes. Les citoyens de ce pays finiront bien par admettre que c’est une bonne nouvelle.

08 septembre 2012

La rentrée de Gauche Autrement




C’est donc ce 7 septembre que GA a renoué avec sa tradition de l’apéro débat du vendredi. Deux invités d’honneur pour ces retrouvailles : Marilène Mazzorana, conseillère régionale PRG des pays de Loire, la région de notre Premier Ministre, et Cynthia Lemesle, l’artiste plasticienne, venue nous présenter « Impression d’ateliers », le superbe ouvrage qu’elle vient d’éditer et où l’on retrouve, d’Eric Andreatta à Tatiana Wolska, une trentaine d’artistes azuréens dans l’intimité de leur lieu de création.


Une grande partie des « historiques » de GA étaient là dès ce premier rendez-vous : Bernard, qui pourtant jouait le soir même au Théâtre de l’Alphabet (avant de reprendre avec Peggy « Fragments de Nice » à Sophia Antipolis en novembre) ; José, le président des supporters du Gym, manifestement satisfait des premières prestations de ses favoris ; Manu, Richard et Véro, les profs détendus après une rentrée « normale » ; Lucien, la tête pleine de revues de presse, Christian Depardieu tout à la préparation de sa prochaine exposition (Hannaka : mouvements immobiles, vernissage le 22 septembre à partir de 16h, au 18 avenue des fleurs). Il y avait aussi Anik, Jean-Claude, Marie-Louise et bien d’autres, ainsi que de nombreux nouveaux profitant de cette première pour tâter le terrain du 10, avenue Cyrille Besset.

Sur le plan politique Dominique a profité de l’occasion pour nous annoncer son adhésion au Mouvement Européen ce qui en cette période de débat sur les traités est tout sauf anodin.

Pour ma part, j’ai insisté sur la nécessité de débattre de la réforme des collectivités territoriales qui va impacter fortement notre travail de terrain dans les années à venir notamment avec la pratique des primaires qui risque de devenir la règle. Un séminaire GA sera probablement organisé en octobre sur ce thème à mon retour de journées d’études parisiennes.

Ce mois de septembre sera aussi celui de la remise de mon rapport sur la Prévention Spécialisée dans le département, rapport sur lequel nous avons travaillé plus de quatre mois avec Sami.

Dans quelques jours commencent aussi les réunions de concertation (vraie ou fausse, on verra !) sur l’avenir des terrains du quartier du Ray. Avec ma dynamique suppléante Joëlle, nous sommes sur le sentier de la guerre… mais nous sommes prêts à fumer le calumet de la paix !

La particularité de ces rencontres du vendredi est qu’avec Dominique et Sami nous recevons en parallèle qui veut nous voir en dehors des rendez-vous formels de la semaine.

C’est ainsi qu’hier soir, c’est une demi-douzaine de RV spontanés que nous avons assurés. Je tiens beaucoup à cette forme de disponibilité vis-à-vis de notre public.

Et quelques bouteilles de rosé plus tard, la réunion s’acheva sur une très bonne nouvelle, Mireille et Paul Vautel invitant une nouvelle fois GA pour un pique-nique fraternel sur leur « propriété de paysans », comme dit Paul, début octobre. Mais de cela, nous aurons l’occasion de reparler.

South Art - 65, avenue Saint-Barthélemy (06 13 89 38 53)

04 septembre 2012

Il faut toujours choisir


Si comme homme de gauche, il n’y a pas de raison particulière à manifester une préférence dans une compétition du camp d’en face, comme républicain, démocrate ou tout simplement citoyen, on peut et à mon avis on doit avoir une autre attitude.

En effet, pour moi, le face à face Fillon-Coppé ne mérite pas le qualificatif de « bonnet blanc-blanc bonnet » qualificatif classique (depuis 1969) des opposants de gauche dans une telle situation.

Évidemment, je ne fais pas allusion aux programmes (quels programmes d’ailleurs ?) de l’un ou de l’autre : ils reposent ou reposeront sur des principes et certaines valeurs qui ne sont pas les miennes. Je ne m’intéresse ici qu’à la personnalité des deux candidats. Et là, il n’y a pas photo :

- d’un côté, François Fillon qui, après avoir commencé sa carrière avec Philippe Seguin, une référence républicaine, a exercé avec beaucoup de dignité sa fonction de Premier Ministre pendant cinq ans sous les ordres d’un Président qui, lui, sortait régulièrement des clous.
- de l’autre, Jean-François Coppé, prototype du politicien madré, virtuose de la petite phrase, englué dans les conflits d’intérêts. Il y a quelques jours la rediffusion d’une remarquable enquête d’investigation de Canal + a bien démontré la proximité qu’il avait avec le sulfureux Takieddine alors qu’il était ministre du budget. Eric Woerth à côté semble jouer petit bras !
Fermer les yeux devant la fraude fiscale est une attitude disqualifiante pour qui a l’ambition de représenter la République au plus haut niveau.

Donc je persiste, signe et assume : si Fillon l’emporte ce sera plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie en France.

02 septembre 2012

Dans la savane du Prieuré




Des petits gosses du premier rang aux seniors, c’est un public très intergénérationnel - le « dada » bien sympathique du président Lépine - qui malgré un ciel incertain a assisté à la traditionnelle soirée « Contes » de l’association Colline Saint-Barthélemy dans les jardins du Prieuré du Vieux-Logis.

Des jardins métamorphosés cette année en savane par le talent du conteur Thierno Diallo (une grand mère wolof, une autre peul…) qui, avec humour et poésie, nous a raconté les aventures secrètes d’à peu près tous les animaux d’Afrique.

Ce fut un enchantement mais aussi une franche partie de rigolade que d’entendre le modeste caméléon donner une leçon de vie au faucon prétentieux, la pragmatique grenouille faire de même avec l’éléphant qui a perdu un œil. Comment également oublier le lézard qui enseigne l’antiracisme au crocodile avaleur de poules ou la hyène essayant de devenir herbivore… Le kilibilibili quant à lui est un oiseau mystérieux car, excusez du peu, inconnu sur Wikipédia, mais on lui pardonne car il sait si bien chanter l’espoir.

Pour autant, Thierno peut quitter son bestiaire pour nous parler avec émotion des candidats à l’exil de son pays d’origine ou nous raconter la version sénégalaise de la rencontre entre Eve et Adam et de la création de la tondeuse à gazon par Dieu. Sans oublier la révélation finale qui nous permet de percer le mystère de la multiplication des Kinder surprise (pour les Kinder bueno, il faut demander à Jo-Wilfried… ça tombe bien il a du temps depuis son élimination à Flushing meadows !)

Une très belle prestation… et ce n’est pas Renaud et sa maman qui vont me démentir !


01 septembre 2012

Le courage de Ban Ki-moon





Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait preuve de caractère en se rendant à Téhéran, au somment des Non-Alignés, malgré l’opposition des Etats-Unis et d’Israël.

Dans la foulée, il a fait le job en appelant l’Iran à se conformer totalement aux résolutions du Conseil de Sécurité concernant le nucléaire.

Mais surtout il a surpris lorsque, devant une assemblée présidée par le Guide suprême Ali Khamenei et son alter ego présidentiel Mahmoud Ahmadinejad, il a dénoncé « la rhétorique raciste des deux leaders iraniens » et affirmé que « nier des faits historiques comme l’holocauste et a affirmer qu’un autre état membre de l’ONU n’a pas le droit d’exister ou le décrire en des termes racistes est non seulement totalement mal mais menace également les principes mêmes des Nations Unies. »

Dans ce monde de la diplomatie et des Organisations Internationales où rien n’est jamais dit franchement au nom des équilibres et de la non-ingérence, Ban Ki-moon a marqué les esprits avec sa déclaration de Téhéran, en faisant preuve d’un courage inhabituel dans de telles circonstances.

Nous sommes loin des cinq semaines de vacances d’un homme politique français dans un pays à la diplomatie complètement alignée sur celle de Téhéran…