Conseiller général consciencieux, j’ai participé avec
assiduité aux trois réunions de concertation au CAL Gorbella (sur invitation…
il y a comme une défaut aurait dit Fernand Raynaud !) sur l’avenir des
terrains du Ray : mardi et jeudi, la semaine dernière, et ce lundi. Cela a
donné plus de six heures de débat sous la baguette d’un improbable Monsieur
Loyal, sorti dont ne sait où, imposé par les organisateurs.
Au final, on peut légitimement se demander si cette énième
concertation était bien utile.
En effet, depuis que la décision de transférer le stade dans
la plaine du Var a été prise, les riverains du Ray et, plus généralement, les
habitants de Nice Nord, disent à peu près la même chose : profitons de
l’opportunité procurée par ces 7 hectares libérés au cœur du quartier pour
permettre à celui-ci, surdensifié et étouffé par la circulation, de respirer
enfin.
D’où la proposition d’un territoire dédié pour l’essentiel
aux espaces verts et aux pratiques sportives.
Cette position a d’abord été celle des comités de quartier
avant de devenir celle des Conseils de quartier réunis exprès par la
municipalité. Par la suite, elle sera reprise par de très nombreux
contributeurs lors du débat sur le P.L.U.
Les élections cantonales ont également donné une indication précise
puisque, ayant défendu très clairement cette position, je suis arrivé en tête
dans les bureaux de vote correspondant au quartier concerné. La candidate de
la mairie s’est retrouvée, quant à elle, en troisième position. En fait, on lui
reprochait l’attitude ambiguë de la municipalité qui, tout en demandant
formellement son avis à la population, avait voté sans discussion préalable un
P.L.U. permettant des constructions sans restriction sur l’espace en question
(décembre 2010). Ainsi, l’équipe municipale donnait le sentiment d’avoir un
projet immobilier sous le coude et de noyer le poisson en répétant
concertations et débats, espérant sans doute obtenir à l’usure le ralliement
des intéressés.
Ces trois dernières réunions, malgré leur qualité formelle,
n’ont fait que renforcer ce soupçon : il n’est de pire sourd que celui qui
ne veut pas entendre…
Pour ma part, j’estime que le projet décliné par l’Union des
comités de quartier du Nord de Nice et de ses collines aurait pu servir de base
de discussion lors de ces trois réunions. On aurait gagné du temps.
P.S. : je détaillerai ce projet équilibré, réaliste et
respectueux de la qualité de vie de nos quartiers dans un prochain billet.