31 décembre 2011

Pace é salute, que vive 2012 !



Haute-Corse. Ciel bleu et soleil d'hiver, entre Rutali et le col Santu  Stefanu, en plein maquis, sur le promontoire en pierre où l'ami Bernard aime à méditer le reste de l'année, nous pouvons apercevoir le golfe de Saint-Florenl, l'étang de Bigluglia, l'île d'Elbe et, un peu comme un cadeau inattendu, sur la ligne d'horizon, la côte italienne.

Un rapace brun survole ce lieu chargé d'Histoire et d'aventures humaines. Il est 11  heures 30 et 2011 n'en a plus que pour quelques heures.

Pace é salute pour tous les lecteurs de ce blog. Et que vive 2012  !

25 décembre 2011

Des vœux comme s’il en pleuvait



Pendant cette période intermédiaire un peu mollassonne entre les « miracles »  de Noël et la fête obligatoire du Nouvel An, rien ne nous empêche de nous occuper en faisant des vœux pour l’année prochaine. Je me suis effectivement livré à cet exercice. Voilà le résultat de mon top 10 + 1.

Je souhaite :

1. que le Conseil d’Etat confirme l’annulation de l’élection dans le 7e canton de Nice et que Dominique gagne la partielle qui suivra, ce qui permettrait de réparer une grande injustice ;

2. que la sublimissime andouillette du Pantaï conserve son quintuple A ;

3. que Roger Fédérer gagne à nouveau Wimbledon et redevienne dans la foulée n° 1 ;

4. que dans les élections organisées en 2012 dans les pays du Printemps arabe, les islamistes soient partout en recul ;

5. que, convaincu par les arguments du conseiller général du 5e canton, le maire de Nice utilise les terrains libérés par le stade du Ray pour réaliser un petit Central Park à la niçoise ;

6. que l’Olympique Lyonnais redevienne champion de France et que le Gym, au prix d’un sprint effréné, réussisse à se qualifier pour la Coupe d’Europe (Mouloungui étant sacré meilleur joueur de l’année) ;

7. qu’Almodovar gagne enfin une Palme d’or, remise par Woody Allen annonçant le tournage de son prochain film à Nice Nord ;

8. que François Hollande gagne la Présidentielle et nomme dans la foulée Benoît Hamon ambassadeur en Ossétie du Sud ;

9. que l’ancienne Gare du Sud soit finalement dédiée à la culture, la riveraine Ultra Violet acceptant d’en faire un lieu de reputation mondiale consacré au Pop Art et à Andy Warhol ;

10. qu’Obama soir à nouveau Président avec un programme qui supprime définitivement la peine de mort sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis.

Et, en supplément, un petit onzième : que le dénommé Bernard Gaignier arrête de faire des jeux de mots tout pourris sur ce blog qui a quand même une certaine tenue. !

J’ai joué le jeu. Et vous, quels sont vos vœux ?

21 décembre 2011

KKF : Connectif Keskon Fabrique


L’adjointe en titre étant aux abonnés absents et les projets phares repoussés aux calendes grecques (mais où est donc passée Sophie Duez ?), la politique culturelle de la municipalité semble sommeiller. Pour autant, la culture à Nice est bien vivante grâce aux multiples initiatives individuelles ou associatives qui en font la richesse.

C’est ainsi, par exemple, que notre ami « autrement » Christian Depardieu multiplie les expositions « Hors les murs » (en clair…dans son appartement et c’est remarquable) en attendant de retrouver un lieu digne de la mythique galerie du Boulevard Risso.

Avec une autre démarche, on peut saluer le travail du collectif South Art dont les principaux responsables habitent, comme la plasticienne Cynthia Lemesle, dans le 5ème canton. Ils proposent un ambitieux programme d’expositions à l’atelier Soardi.

Mais aujourd’hui, c’est d’une toute nouvelle association et d’un tout nouveau lieu dont j’ai envie de parler. Le collectif (Heu… ! excusez-moi plutôt le « connectif » puisqu’il s’agit de jouer la carte de l’interactivité avec le public ) KKF a créé un atelier, plate-forme de diffusion, galerie, « Keskon Fabrique » au 3,rue Molière ,à trois pas de la permanence. Aux commandes, deux artistes, David Galimant et Nicolas Pennaneac’h, et une professionnelle de la culture (qui fut dans une autre vie mon étudiante), Marie Nicola.

Le lieu est convivial et décalé (visite incontournable des toilettes !) tout en restant clean et pro. Les trois séries d’expositions que j’ai eu le plaisir de visiter étaient plus ludiques que conceptuelles ce qui, en matière d’art contemporain, me convient parfaitement.
Un des responsables étant par ailleurs éducateur spécialisé, certaines activités de Keskon Fabrique ont une finalité sociale à travers notamment un partenariat avec ACTES.

Il est donc impératif de faire vivre ce nouveau lieu. Nous avons d’ailleurs donné l’exemple lors de notre dernier passage avec Emmanuel en devenant les 26 et 27èmes adhérents de KKF.


18 décembre 2011

Merci Vaclav


Milan Kundera avait dit que ta vie était une oeuvre d'art... En fait, elle fut beaucoup plus que cela.

Petite flamme humaniste dans les petits matins sales de Prague, tu as fait en sorte que Jan Palach ne soit pas mort en vain.

Pour les femmes et les hommes de ma génération, tu es celui qui, du manifeste de la Charte 77 au divorce de Velours, nous a appris qu'il fallait combattre les systèmes pour ne pas trop désespérer de la nature humaine.

Pour cela, merci Vaclav.

Ce soir, on a le  cœur gros sur la place Vencenslas.

Ce soir, nous sommes tous sur la place Vencenslas.

Le Gym gagne à chaque fois





Pour la troisième fois de la saison, je me suis rendu au Ray où, avec José et Sami, j’ai assisté une nouvelle fois à la victoire du Gym (2-0). Accompagné de Dominique, j’avais, il y a quinze jours, vu le triomphe des Rouges et Noirs sur Rennes (2-0). Plus tôt dans la saison, c’est avec l’ami Emmanuel que je fus le témoin heureux du net succès des aiglons sur les girondins de Bordeaux (3-0). Du coup, le bilan (trois victoires, sept buts marqués, zéro encaissé) est plutôt flatteur. Il est erroné.

Le Gym en effet se trouve dans les profondeurs du classement et n’a gagné que… quatre fois ! Je ne peux donc pas m’empêcher de penser que, quelque part, je porte bonheur à cette équipe.

C’est normal car, contrairement  à l’opinion commune, je suis persuadé que Nice va éviter la ligue 2 tout en réalisant un beau parcours dans une des Coupes.

Cela dit, par prudence,j’essaierai quand même d’être présent dans les tribunes du Ray pour le prochain match du Gym, sinon le Président José est capable de me poursuivre pour désertion… 

16 décembre 2011

Un parfum de présidentielles




 Encore sous le charme de la soirée Gauche Autrement (voir le blog de Dominique), je me retrouve ce matin en séance plénière au conseil général, assis entre le débonnaire premier magistrat de Carros, Antoine Damiani, et le mythique ex-pilote de formule 1 (Ferrari, excusez du peu…), Patrick Tambay. Il s’agit de débattre et de voter le budget 2012 de notre institution bien malmenée à la fois par l’Etat et la crise.

Avec une autonomie fiscale réduite à néant, le département doit en effet financer toujours plus de compétences sans compensations financières. Si on ajoute à cela les effets dévastateurs de la crise, on comprendra aisément que le financement des missions du département est en grande difficulté. C’est donc sans surprise que notre groupe a voté contre ce BP (budget primitif) 2012.

Plus étonnante fut la réponse du Président à ce vote. A la fois élu national, comptable des effets de la politique départementale, et président d’une collectivité locale qui souffre de cette politique, Eric Ciotti échappe généralement à la crise de schizophrénie par une pratique consommée du grand écart. Pourtant, ce matin, le Président était fébrile : il lui faudra plus de trois quarts d’heure pour argumenter, justifier, béatifier la politique nationale. Et c’est un peu comme si un parfum entêtant de présidentielle avait envahi l’hémicycle.

Pour ce qui me concerne, mes interventions se sont concentrées sur les politiques de la famille et de l’enfance (abstention), des personnes âgées (abstention) et des handicapés (vote favorable). Le débat sur la politique culturelle m’a permis quant à lui de plaider pour une augmentation substantielle du Fonds de soutien au programme cinématographique et audiovisuel pour que notre département soit à la hauteur de son histoire et de son potentiel en matière de septième art (le Président s’est engagé à revoir le budget en cours d’année).

Les débats autour de la Métropole (voir sur ce blog « Metropolis ») et de l’OIN furent les autres points forts de la séance. Deux sujets majeurs sur lesquels bien sûr nous reviendrons au cours de nos rendez-vous du vendredi à la permanence. Mais là encore, n’en doutons pas, ces deux projets seront impactés par les présidentielles. Encore les présidentielles.

14 décembre 2011

Il y a tout juste un mois…



 Liège, l'Archéoforum

Nous sommes d’autant plus touchés par le drame qui vient de frapper Liège qu’il y a tout juste un mois nous étions sur cette place Saint-Lambert, au milieu des matériaux qui devaient permettre de monter ce marché de Noël qui aurait dû être inauguré aujourd’hui. Nous nous sommes également retrouvés très vite sous la place car le sous-sol du centre de la ville historique est un curieux et mystérieux patchwork de vestiges préhistoriques, gallo-romains  et médiévaux regroupés dans le plus grand « archéoforum » d’Europe.

Silence en dessous, calme au-dessus : rien ne laissait supposer un tel déchaînement de violence avec une place si paisible. Si ce n’est que depuis la tragédie norvégienne du début de l’été, nous avons compris que notre monde est fragile et comme à la merci d’un terrorisme sans cause d’autant plus implacable que son évanescence même décourage toute tentative sérieuse de résistance.

11 décembre 2011

Le glögg n’est pas un produit dopant



Redescendu des hauteurs du Baou (voir sur ce blog « La rédemption par le Baou »), j’ai pu reprendre doucement l’entraînement. Ce qui s’est concrétisé ce week-end par ma participation à deux épreuves sportives.

Samedi, avec l’aide de la famille Delansay presque au complet, j’ai participé à la traditionnelle procession nocturne de la Sainte Lucie organisée par l’association Colline Saint Barthélemy - Le Prieuré : départ tranquille square Boyer, montée en puissance tout au long de l’avenue Saint Barthélemy, ravitaillement au Prieuré avec distribution de lumignons (Renaud sera notre champion), virage en épingle plutôt délicat avant d’aborder la rude montée en direction de l’avenue Lorenzi, enfin la dernière ligne droite en longeant le cimetière avant le sprint final sur le parvis de l’église.

Comme pour nous récompenser d’avoir surmonté avec courage l’épreuve, les organisateurs nous avaient réservé deux surprises : un concert de la chorale suédoise qui nous accompagnait depuis le début de la soirée et, dans les jardins du cloître, un verre de glögg, le vin chaud suédois aux épices. D’ailleurs, tant quà faire dans le Noël exotique, je suggère au président Lépine d’accompagner l’année prochaine le glögg de quelques « doubitchous roulés sous aisselles » d’un célèbre Père Noël !

Dimanche, c’est, accompagné d’une partie du clan d’Antoine que je me suis élancé pour les 11 kilomètres du cross d’Amnesty International à Valbonne : l’occasion de retrouver en compétition de nombreux copains dont la marathon woman Clotilde, le plaisir d’apprécier le sérieux de l’organisation par les militants d’A.I., et le bonheur de parcourir le scenic railway de l’épreuve à travers les bois de Sophia si apaisant pour les coureurs citadins que nous sommes. Et, rééditant presque mon temps de l’an dernier (voir sur ce blog « Sophia Antipolis stories »), je suis évidemment très satisfait des résultats de cette deuxième épreuve du week-end.

Un bémol toutefois : si samedi j’ai réussi à devancer légèrement Emmanuel grâce à un cassé de corps devant le portail de l’église, dimanche, Antoine et sa progéniture sont arrivés avant moi. J’ai donc la certitude que le glögg n’est pas un produit dopant…


09 décembre 2011

14 mai 2011 : le black Saturday d’une certaine droite

Les révélations de Libération démontrent que, quelques heures avant l’arrestation de DSK, le 14 mai 2011 à New York, deux hauts fonctionnaires français (un du Quai d’Orsay, l’autre du ministère de la Justice) ont téléphoné au procureur américain pour lui fourguer l’affaire du Carlton (pourtant en instruction) et l’histoire de Tristane Banon (au réfrigérateur depuis des années).

Ainsi, on peut avoir une idée assez précise du scénario imaginé par certaines officines liées à la droite française dans la perspective des prochaines présidentielles. Il s’agissait d’attendre bien sagement que DSK soit investi triomphalement dans le cadre des primaires de la gauche pour faire éclater un certain nombre d’affaires (comme les deux susnommées) qui auraient discrédité le candidat que la gauche s’était choisi. Malheureusement pour ces stratèges de l’ombre, l’affaire du Sofitel a bouleversé la donne.

DSK piégé, le choix a probablement été fait dans la hâte de l’éliminer définitivement, d’où les coups de téléphone. Mais il était bien trop tôt et du coup la gauche a eu le temps de se remettre de ce traumatisme, d’organiser les primaires, et de se choisir un candidat qu’il sera beaucoup plus difficile de déstabiliser que l’ancien directeur du FMI.

Et si Nicolas Sarkozy est battu, la droite française (je serais tenté de dire une certaine droite car il me répugne de mettre tout le monde dans le même sac…) pourra considérer le 14 mai 2011 comme un Samedi noir…

Voir, sur le blog de Dominique Boy Mottard, à propos de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, "Solder les comptes".

08 décembre 2011

L’OL est éternel


C’était plié : pour la première fois depuis neuf ans, l’OL n’allait pas se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Dans le groupe D, derrière l’intouchable Real de Madrid, le deuxième qualifié devait être l’Ajax d’Amsterdam qui bénéficiait d’un goal-average de 7 buts. Du coup, la télé avait délaissé le match de l’OL contre Zagreb. Moi-même, j’ai préféré à la Champions league  une soirée dans un restaurant du quartier (Lou Pantaï… excellent !).

A la mi-temps, je jette quand même un petit coup d’œil sur Internet pour avoir confirmation de l’élimination programmée, le score de 1 à 1 est en effet peu encourageant. Par acquis de conscience, je reviens à la charge dix minutes plus tard et là, je crois avoir la berlue : en menant 5 buts à 1, Lyon a transpercé la défense croate. Puis c’est 6-1 et 7-1 : quatre buts de Gomis (j’aime ce joueur qui fait comme moi des crises vagales de temps en temps), un de Gonalons, un de Lissandro, un de Briand.

Et comme parallèlement, à Amsterdam, les galactiques du Real ont terrassé l’Ajax 3-0, la qualification est acquise.

L’exploit est phé-no-mé-nal. N’en déplaise à la presse spécialisée qui a une préférence marquée pour le PSG et l’OM, Lyon est de retour. L’OL est éternel !

04 décembre 2011

Vive Le petit journal !



Je m’amuse de moins en moins en regardant Les Guignols de l’Info, je zappe Canteloup et je ne suis pas un grand fan de Laurent Gerra ou d’Anne Roumanoff. Vous l’avez compris, je suis plutôt exigeant en matière de comique satirique politique. Au mieux, ces émissions ne me font pas rire, au pire, elles m’exaspèrent, par exemple quand elles s’en prennent au physique des personnes. Mais surtout, la plupart du temps, j’estime qu’à l’instar du Bébête show de sinistre mémoire, elles alimentent un fond de démagogie ambiante qui profite à qui vous savez.

C’est pour cela que non seulement j’apprécie mais je trouve utile Le petit journal présenté par Yann Barthès chaque soir à 20 h 05 sur Canal +. Là, il s’agit de dénoncer les artifices de la communication politique, les ridicules de la langue de bois et le foutage de gueule généralisé des médias lorsqu’il s’agit de vie publique.

Le trait n’est jamais appuyé, il n’en est que plus efficace. Le petit journal, c’est de la légitime défense démocratique. Et c’est souvent désopilant. En démasquant les faux-semblants, le bling-bling et les petites escroqueries morales des puissants et des médiatiques, l’émission est d’intérêt public.

C’est ainsi que cette semaine la supercherie des journées thématiques de débat entre élus et société civile de l’UMP a été démontée avec précision par Yann Barthès. Les questions, les réponses, les intervenants : tout avait été scénarisé pour impressionner ces gogos d’électeurs. Du coup, après avoir vu la séquence, on avait l’impression d’avoir pris le grand parti du Président les doigts dans le pot de confiture. Ça ne changera pas la face du monde, mais il faut reconnaître que ça fait du bien. Merci, Le petit journal !

01 décembre 2011

E=mc2

Il en est des lois de l'appareil comme des lois mathématiques : elles sont immuables et donnent invariablement les mêmes résultats.

C'est donc tout à fait normalement que les candidats du PS aux législatives choisis par l'appareil et les courants (voir mon billet "Les courants et la peau de l'ours") ont été désignés ce soir par le vote dit "militant". C'est toujours comme cela.

C'est ce que je rappelle régulièrement aux nombreux sympathisants de gauche qui me demandent encore pourquoi je ne suis pas allé au vote avant les municipales de 2008...

30 novembre 2011

Ana Sofia, Anastasia, Anna et Hobi se sont engagées



 Il y a quelques semaines, Hobi, étudiante malgache en L3 - LEA (3e année de licence, Langues étrangères appliquées), a une idée : installer un stand de l’UNICEF dans le hall de la Faculté des Lettres pour sensibiliser les étudiants à la condition des enfants dans le monde tout en recueillant des fonds pour l’organisation internationale en profitant des fêtes de fin d’année. Ana Sofia, niçoise de Nice Nord, va vite être convaincue par le projet de sa copine d’amphi et devenir la porte-parole du groupe en sensibilisant avec pédagogie les amphis. Puis Anna, la Slovaque de Kosice (voir mon billet « Le beau Danube est bleu ») et Anastasia, originaire d’une petite ville à l’est de Moscou, ont rapidement complété l’équipe.

Les quatre sont mes étudiantes et je suis très fier d’elles. En effet, j’en ai plus qu’assez des « contes de Noël » frelatés que les médias nous vendent en période des fêtes (voir le billet de Dominique « Je ne crois plus au Père Noël »). Une démagogie destinée à donner bonne conscience sur la base de cas individuels et isolés instrumentalisés pour l’occasion.

Je préfère de loin la démarche des ces étudiantes qui, en apportant leur concours à l’action d’une agence de l’ONU, ont préféré privilégier la solidarité à la charité.

Bien sûr, elles ne verront jamais le sourire des enfants qui seront aidés grâce à leurs actions et aux multiples ventes qu’elles vont réaliser d’ici Noël. Et pourtant, ce sont elles qui ont raison en faisant le choix de l’humanisme contre celui de la pleurnicherie médiatisée.

Et même, si le mot n’est plus trop en odeur de sainteté chez les clercs qui font l’opinion, elles méritent notre respect car elles sont engagées. Bravo les filles !


27 novembre 2011

Master Federer


Yes ! Il est 21 h 05 et Roger Federer vient de réussir sa balle de match. Il remporte pour la sixième fois les Masters et je suis littéralement fou de joie.
 Roger Federer, après la victoire, sur W9

Moi qui n’ai jamais joué un seul set de tennis, moi qui n’ai assisté qu’à deux matchs à la télévision avant 2004 (la finale victorieuse de Noah à Rolland Garros et la partie survitaminée de « L’inconnue du Nord Express » d’Hitchcock), je suis devenu un supporter inconditionnel de Federer.

Toute l’année, je suis match par match, set par set, les exploits du plus grand joueur de tous les temps. Je peux me lever en pleine nuit pour suivre en direct sur Internet un match qui se déroule à Dubaï ou à San Francisco, je peux me passionner pour une partie à Pékin ou à Melbourne grâce à mon téléphone portable pendant une réunion pourtant sérieuse… Bref, quand Roger joue, je suis intenable..

C’est que le sportif est phénoménal, son style n’est pas bodybuildé comme celui de la plupart des athlètes professionnels. En plus, l’homme est sympa, son entourage aussi. Mais, par dessus tout, quand la plupart des sportifs et des artistes (n’est-ce pas Bernard ?) français se domicilient en Suisse pour ne pas payer d’impôt, Roger Federer a le bénéfice du doute : il est Suisse !!!

26 novembre 2011

Elles te feront un blanc manteau…



Depuis dix jours, nombreux étaient les amis ou connaissances qui me recommandaient d’aller voir le dernier film de Robert Guédiguian, Les neiges du Kilimandjaro, que nous avions manqué lors du dernier festival de Cannes où il était présenté dans le cadre de la sélection « Un certain regard ». C’est fait depuis ce samedi, et ils avaient bougrement raison.

Ce nouveau drame social du réalisateur marseillais est effectivement un très beau film, je dirais même plus : deux très beaux films ! En effet à la lumineuse aventure du couple Marie-Claire/Michel (Ascaride/Darroussin), se juxtapose un documentaire crépusculaire sur la fin d’un monde, celui de la civilisation industrielle, de la mémoire ouvrière et des vertus républicaines.

Si l’histoire qui sert de fil rouge au film est un véritable conte de fées (où la fée serait membre de la CGT) librement inspiré du poème « Les pauvres gens » de Victor Hugo, l’environnement dans lequel elle se déroule est d’une tristesse infinie avec des personnages sans espoir parce que sans avenir comme ce jeune ouvrier qui sombre dans la délinquance après un licenciement pour subvenir aux besoins de ses deux jeunes frères ou cette mère qui largue amarres et enfants pour vivre sa pauvre vie…

Du coup on a envie de pleurer deux fois. La première comme à la fin d’un film de Frank Capra, la deuxième comme devant un plan de licenciements après délocalisation.
Dans la scène-clé du film, l’héroïne proteste avec tendresse quand sa famille reprend en cœur et en son honneur Les neiges du Kilimandjaro, sa chanson fétiche, en disant « Ce n’est pas un peu triste, non ? ». Peut-être, mais tellement dans le ton du film où Guédiguian nous dit qu’il faut s’accrocher à de belles histoires parce que tout fout le camp. Inexorablement.

24 novembre 2011

Les phrases que j’ai aimé dire…



De 1995 à 2008, j’ai eu le bonheur de célébrer plus de cent cinquante mariages en mairie de Nice. Autant de mariages, autant de discours pour lesquels il m’est arrivé de citer quelques auteurs lorsque l’ambiance ou l’histoire familiale s’y prêtait.

Voilà quelques-unes de celles que j’ai préférées. A vous de deviner les raisons pour lesquelles précisément je les avais choisies. Répondre à la question revient en fait à découvrir la personnalité des mariés à qui la citation était adressée.

« Dans la vie, l’instant qui prend couleur d’éternité nous enivre mais cela est sans valeur au prix de l’éternité revêtant l’aspect d’un instant. » Yukio Mishima, Le Pavillon d’or.

« Je suis arrivé à un âge où il faut prendre parti, décider une fois pour toutes qui on veut aimer et qui on veut dédaigner, se tenir à ceux qu’on aime et, pour réparer le temps qu’on a gâché avec les autres, ne plus les quitter jusqu’à la mort. » Marcel Proust, A la recherche du temps perdu.

« Rien n’est pire que l’impérialisme d’une mémoire commune, si ce n’est le chantage des mémoires éclatées. » Gérard Slama.

« Le prêtre du Dieu des choses comme elles sont perd du terrain par rapport au prêtre des choses telles qu’elles devraient être. » Rudyard Kipling.

« Le soleil n’est jamais aussi beau que le jour où l’on se met en route. » Jean Giono.

« Lui faisait-on remarquer qu’il était originaire d’Emilie, il répondait qu’on appartenait au pays qu’on habitait. Il ajoutait que depuis les Vedianti, première peuplade occupant la région, Grecs, Phocéens, Romains, Barbares, Wisigoths du bas Danube, Ostrogoths de Ravenne, Francs, Saxons, Lombards avaient fait souche à Nice.
On avait même fait appel à des Génois pour repeupler les environs quand les populations furent décimées par la peste. Ce brassage l’autorisait à se considérer Niçois comme s’il l’était de longue date et, patriote rétrospectif, à s’insurger contre les attaques dont les habitants furent victimes. « Aucune région du monde, affirmait-il, n’a eu à subir autant de guerres, parce qu’aucune région du monde n’est plus belle et que tous l’ont convoitée. » Sa bonne foi ne faisait aucun doute. Louis Nucéra, L’avenue des Diables-Bleus.

21 novembre 2011

Les courants et la peau de l’ours




Le journal Nice-Matin a dévoilé dimanche les candidatures socialistes pour les prochaines élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes. Une lecture un peu informée de cette liste prouve que la logique d’appareil a une fois de plus prévalu sur l’efficacité politique.

C’est un peu comme si, au lieu de chercher circonscription par circonscription les meilleurs candidats pour faire gagner la gauche dans un département où la compétition sera de toute façon très difficile, on avait cherché à panser les plaies du dernier congrès et des primaires.

En effet, si on examine la liste dans le détail, on frise la caricature : une candidature Hollande, une candidature Hamon-Emmanuelli, une candidature Royal, une candidature Aubry et une candidature Delanoé.

La candidature incongrue de Ségolène Royal à la présidence de l’Assemblée Nationale nous avait mis la puce à l’oreille. Les socialistes considérant la victoire acquise commencent à se répartir les postes et les responsabilités en fonction des équilibres d’appareil. Ce n’est ni très républicain, ni très démocratique. C’est surtout, au vu des derniers sondages, une manière de vendre la peau de l’ours d’une façon tout à fait indécente vis-à-vis d’une majorité de Français qui veulent tourner la page Sarkozy.

20 novembre 2011

La rédemption par le Baou




Quand, après plus de deux mois de préparation scrupuleuse, vous êtes obligé de renoncer à votre marathon annuel à cause d’un pépin physique (bénin mais rédhibitoire), vous avez le moral qui descend dans vos chaussettes.

Comme il aurait été trop douloureux d’assister à l’événement en spectateur, j’ai décidé d’aller chercher une forme de rédemption sur les hauteurs du Baou de Saint Jeannet en compagnie de ma coache habituelle qui se trouvait pour le coup en chômage technique.

Et il est vrai qu’en contemplant la plaine du Var enveloppée dans son nuage léger de brume automnale et le plateau lunaire parsemé de blancs rochers qui prolonge le baou, je me suis dit que tout cela n’était pas bien grave et que très vite je serai de retour sur le circuit où je retrouverai avec plaisir et entre autres : Antoine, Bérangère, Cathy, Claudio, Clotilde, Franck, Laurent, Véro…

Juste un petit pincement au cœur en apercevant dans le lointain la vague bétonnée de Marina où je sais que, comme chaque année, le fidèle Gérard Corboli attendait mon passage. En vain.

17 novembre 2011

De qui se MOX-t-on ?


La négociation entre EELV et PS me laisse pour le moins perplexe. En effet, ce marchandage « centrales contre circonscriptions » entre apparatchiks obscurs est parfaitement antidémocratique.

Il intervient trop tard ou trop tôt.

Trop tard si l’on considère que les Verts auraient dû participer aux primaires citoyennes pour défendre dans un premier temps leurs propositions devant les électeurs de gauche. Ils auraient probablement réalisé un score flatteur qui leur aurait donné une bonne marge de négociation pour les circonscriptions tout en éloignant le spectre d’un nouveau 21 avril.

Trop tôt car, à partir du moment où l’occasion des primaires avait été gâchée, la démocratie exigeait qu’on attende le verdict des électeurs aux Présidentielles pour négocier autour d’un nouveau rapport de force. En effet, les conséquences d’un 35-5 entre Hollande et Joly n’auraient pas tout à fait le même sens qu’un 25-15.

Ainsi chacun aurait pu – socialistes, verts… et citoyens – prendre ses responsabilités en toute transparence et la pantalonnade autour du combustible MOX n’aurait jamais eu lieu.

15 novembre 2011

Voyage au cœur de l’Europe

Place 1992, à Maastricht

Profiter du week-end du 11 novembre pour passer quelques jours dans le cœur historique de la CEE en ces temps d’Europe incertaine et d’euro flageolant peut passer pour une incongruité, j’en conviens…

A elle seule, la première étape était presque une provocation. Il s’agissait de Maastricht, en Hollande, la ville qui a donné son nom à un traité honni par les Eurosceptiques de tout poil. Aucun complexe en ce qui me concerne car j’ai toujours considéré que cet accord bancal, mal foutu et bourré de contradictions était quand même l’acte fondateur d’une Europe politique, justement celle qui nous manque tant aujourd’hui. En clair, si l’Europe est malade ce n’est pas à cause de Maastricht, mais d’un manque de Maastricht.

C’est donc avec bonne conscience et un brin d’esprit militant que nous avons fait le pèlerinage du Gouvernement régional du Limbourg où les accords ont été signés et arpenté la grande place de « 1992 » curieusement recouverte de dalles sur lesquelles est parfois représenté un... €.

Pour le reste, cette ville est vraiment celle des étudiants. C’est un bonheur de voir jour et nuit cette jeunesse sillonner la ville à toute allure sur des bicyclettes d’un autre âge ou, plus ponctuellement, se déguiser joyeusement pour la présentation du carnaval de la ville (voir les photos sur le blog de Dominique). Du coup, en se promenant du Vrijtohf à Market, les deux places emblématiques de la ville, on en oublierait presque que c’est au cours du siège de Maastricht, en 1673, que notre D’Artagnan national fut occis.

Liège, la deuxième étape, est une ville urbanistiquement chahutée, probablement à la suite des destructions des dernières guerres mondiales (qui furent au départ, ne l’oublions pas, des guerres européennes) et de son passé industriel déclinant. L’immigration est très visible dans la cité wallonne, lui donnant ce climat international qui est désormais, de Barcelone à Stockholm, la marque des grandes villes du continent. Mais, comme une des plus belles églises s’appelle Saint-Barthélemy et qu’on peut aussi trouver un temple antoiniste semblable à celui de la rue de l’Assomption, le conseiller général a pu respirer dans la ville comme un air de 5e canton…

Aix-la-Chapelle, en Allemagne, était la troisième étape. C’est de toute éternité la ville de Charlemagne, peut-être le premier grand Européen… Apercevoir, même furtivement, son trône et la châsse où il repose depuis de si longs siècles dans le cadre de la chapelle palatine est donc forcément émouvant, très émouvant.

Quant à la ville d’arrivée qui sera aussi celle du départ – Bruxelles – chacun sait qu’elle est la véritable capitale de toutes les institutions qui, de la CEE à l’UE, ont incarné le continent.

Pays-Bas, Belgique, Allemagne. Quel que soit le contenu de cette Europe à géométrie variable ou à cercles concentriques qu’on nous promet, ces trois pays feront partie, n’en doutons pas, du noyau central. Cette petite escapade au cœur de l’Europe n’est donc pas près de perdre son actualité…

09 novembre 2011

Les premières phrases que j’aurais aimé écrire



J’aime les premières phrases de roman quand elles sont courtes et qu’elles ouvrent presque par effraction les portes du temps et de l’espace d’un univers littéraire.

Quelques exemples :

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. »
(A la recherche du temps perdu, Proust)

« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
(L’étranger, Albert Camus)

« J’appartiens à l’une des plus vieilles familles d’Orsenna. »
(Le rivage des Syrtes, Julien Gracq)

« Ridiculement seuls dans les déserts vacillants du petit matin, sur les trottoirs où pourrissait un reste de neige. »
(Place des angoisses, Jean Reverzy… un très grand roman)

« Je ne suis pas un garçon comme les autres. »
(Un adolescent d’autrefois, François Mauriac)

« Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. »
(L’amant, Marguerite Duras)

« Toutes les familles heureuses se ressemblent mais chaque famille malheureuse l’est à sa façon. »
(Anna Karénine, Léon Tolstoï)

… Bon, à vous de jouer, amis blogueurs !

06 novembre 2011

Pour Michel Garibbo…



Il y a quelques années, j’avais failli être victime de la chute d’un rebord de balcon tombé de la façade d’un immeuble (municipal) de la place de la Libération.

Fort de cette expérience pour le moins traumatisante, je n’ai cessé par la suite d’intervenir au sein de Conseil municipal afin d’alerter la municipalité Peyrat sur les risques encourus par nos concitoyens et sur la nécessité de purger l’ensemble des façades des immeubles de la ville présentant les mêmes caractéristiques que celui qui m’avait joué un mauvais tour. A chaque fois, on me répondit plus qu’évasivement, parfois même avec condescendance…

Et ce qui devait arriver arriva en  novembre 2010 (voir sur ce blog « Le destin a bon dos ») : un fonctionnaire des impôts en retraite, Michel Garibbo, est tué par la chute d’un morceau de balcon alors qu’il allait acheter son pain dans une superette située dans l’avenue Malausséna.

La municipalité ayant changé, c’est donc Christian Estrosi que j’ai alerté en lui rappelant qu’en tant que maire il est individuellement détenteur des pouvoirs de police administrative liés à la sécurité. Il me répondit, presque par retour de courrier en promettant qu’une enquête serait diligentée.

Hélas, cette bonne volonté n’a été – plus d’un an après – suivie d’aucun effet et les incidents ont continué à se multiplier : avenue Malausséna, rue Veillon, avenue Jean Médecin, zone piétonne… La boucle fut même ironiquement bouclée le jour où une nouvelle chute d’éléments de façade intervint à partir de l’immeuble de la place De Gaulle déjà à l’origine de ma mésaventure quelques années plus tôt (voir, sur ce blog, « Libération, quartier de tous les dangers »).

Jeudi, un nouvel accident a eu pour cadre la rue Emmanuel Philibert. Devant l’inertie de la mairie, la discrétion de l’opposition municipale sur le sujet et, il faut bien le dire, l’indifférence de la population, j’ai repris mon bâton de pèlerin en alertant à nouveau publiquement le maire de Nice sur ces événements qui mettent gravement en danger la vie de nos concitoyens et qu’il ne peut se contenter d’observer en spectateur.

Nice-Matin n’ayant pas relayé mon initiative, je prends donc à témoin les lecteurs de ce blog.

Il est consternant de penser que Michel Garibbo a payé de sa vie cette irresponsabilité générale ; il serait navrant de constater que sa mort n’a même pas servi à nous obliger au principe de précaution…

Lettre à Christian Estrosi


03 novembre 2011

Le lait de Rosette

Rosette, la veille de sa mort


Dans la nuit de lundi à mardi, Rose Deville, née Gouilloux, s’est éteinte paisiblement dans son sommeil. Je dois beaucoup à cette dame dynamique et perpétuellement de bonne humeur qu’on appelait familièrement Rosette ou, selon une tradition rurale, « la Rosette ». C’est qu’elle a sauvé la vie de mon père René à son retour de déportation.

En effet, celui-ci, après s’être évadé d’une colonne de déportés qui venait de quitter Dachau pour l’Est, avait, après quelques jours de liberté retrouvée grâce à l’armée américaine, attrapé le typhus. Malgré son état de faiblesse, il fut rapatrié dans un train composé de wagons à bestiaux. La suite, il l’a écrite dans un petit récit intitulé « De l’autre côté de la rue », quelques années avant sa mort.

« (…) Mais mon état de faiblesse est tel que j’ai de la peine à avancer. Soudain, tout bascule : le trou noir.

Je reprends connaissance sur la paille d’un châlit et je vois deux frimousses de femmes penchées sur moi. Tout en me secouant, elles me racontent qu’elles m’ont ramassé sur le ballast sans connaissance et qu’avec des amies elles m’ont hissé dans leur wagon. Elles ont le crâne rasé et flottent dans des guenilles blanches et bleues de déportées. La petite blonde qui semble avoir dirigé l’opération est vraiment très charmante. Elle s’appelle Rose Gouilloux ; elle est originaire d’un petit village de montagne dans l’Ain où elle a été arrêtée très jeune avec son frère et quatre autres personnes pour avoir abrité et nourri des maquisards (en mesure de représailles, les S.S. ont d’ailleurs brûlé leurs fermes). Elle revient du camp de Ravensbruck, Kommando de Zwodau. Rose me fait boire du lait et manger un peu, elle me rassure sur mon train qui est toujours devant ; je suis très ému et je crois bien que je pleure car, sans aucun doute, elle m’a sauvé la vie.

Le typhus est toujours là mais je reprends le dessus. Il paraît que j’ai de la chance, car de nombreux déportés sont morts de cette maladie.

Les femmes sont très gentilles avec moi : elles me racontent leur vie dans les camps ; c’était vraiment l’enfer et la vie était encore plus dure pour elles que pour nous. Dès que je me sens tenir debout, je rejoins mon wagon non sans avoir reçu une grosse bise de Rose. »

Je peux donc affirmer que, grâce à Rose, le fil ténu et fragile du destin ne s’est pas rompu, ce qui permettra à mon père de vivre, à ma mère de rencontrer mon père, et à moi de naître. Tout simplement.

Merci Rosette.

02 novembre 2011

Je m’abonne à nouveau à Charlie Hebdo




Très franchement, je ne suis pas un inconditionnel de l’humour de Charlie Hebdo. Question d’épiderme et de sensibilité probablement. Pourtant, je me suis abonné une année  il y a quelques temps à cet hebdomadaire satirique. C’était après l’affaire des caricatures. Car si je ne suis vraiment amateur de l’humour- maison, je soutiens sans nuance la ligne éditoriale anti-intégriste du journal. Conseiller municipal, j’avais même affiché la une de l’hebdo sur la porte de mon bureau en signe de solidarité. La liberté de la presse doit être défendue car elle est l’essence même de la démocratie.

Puis le temps passa et je n’ai pas éprouvé le besoin de renouveler mon abonnement. Aujourd’hui après le lâche attentat de la nuit dernière, c’est avec fierté que je vais renouveler mon engagement d’il y a quelques années. C’est que le combat contre la bête immonde de l’intégrisme n’est jamais achevé et que Charia-Hebdo le vaut bien.

31 octobre 2011

Fiat Luc

Bernard, Peggy, Patrick et Luc


La deuxième salve tirée, restent quatre soirées et deux matinées de pur bonheur avec un public souvent participatif, toujours chaleureux, et un cadeau pour chacune des deux dernières séances.

Samedi, nous avons eu en effet le plaisir d’avoir parmi nous un protagoniste important des « Fragments de Nice » : « celui qui avec son bon cœur a capacité à embrasser toutes les causes, même et surtout quand elles sont désespérées », témoignant ainsi de « sa tendresse particulière pour le lumpenprolétariat tendance babacool ». Il s’agissait bien sûr de l’homme de l’amphi 200… le désormais célèbre Luc !

Dimanche, c’était au tour d’Henri Legendre de nous honorer de sa présence. Henri, celui qui n’avait pas hésité, il y a quelques années, à prendre le risque de programmer dans sa salle du boulevard Carabacel les « Fragments » d’un auteur parfaitement inconnu sur le plan littéraire et peut-être trop connu sur le plan politique.

Quand Bernard, le complice de toujours, a prononcé les derniers mots de la dernière réplique, quand Peggy, la révélation du spectacle, a entamé le dernier couplet de la dernière chanson, prenant le contre-pied de Raïna, l’héroïne de « Pourquoi si tard ? », j’avais envie de dire : pourquoi si tôt ? Et vous êtes nombreux à m’avoir dit partager le même sentiment.

P.S. : Vous avez apprécié le talent de Peggy Précheur. Sachez que cette jeune femme est « dans le civil », DJ-chanteuse-animatrice. Pour l’avoir vue travailler de nombreuses fois, je peux attester qu’elle excelle dans son métier (un tiers Cathy Guetta,un tiers Florence Foresti,un tiers Zaz). Aussi, si vous avez besoin de ses services, n’hésitez pas à la contacter (peggyprecheur3@yahoo.fr      0673739945).

28 octobre 2011

Dernière salve de « Fragments »




Ce soir à 21 heures au nouveau théâtre de l’Alphabet, Bernard et Peggy vont commencer à tirer la deuxième salve de « Fragments de Nice ». Une soirée (samedi 21 h) et une matinée (dimanche 16 h 30) suivront et la série de représentations sera achevée.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu la pièce on peut dire qu’elle se présente comme un vagabondage dans le temps et l’espace à travers Nice. Un voyage qui commence à l’Arc en Ciel « immeuble –quartier » au cœur de Pasteur pour se poursuivre sur la plage de Castel et se prolonger de Las Planas à la place Rossetti en passant par la fac de Droit et le stade Jean Bouin. Entre autres.

Le voyage peut prendre parfois un tour inattendu et nous entraîner du côté du Pas-de-Calais, dans le parc de… l’Élysée, en ex-Yougoslavie ou sur les berges de la Maritza.

Du cultissime « Imagine » au « Je veux » de Zaz, Peggy accompagne musicalement cette exploration à la fois générationnelle et universelle.

À tout à l’heure…

27 octobre 2011

Le Président soutient le Président




Ce matin, dès le début de la séance plénière du Conseil général 06, le Président Eric Ciotti, au profil plutôt gestionnaire quand il préside l’assemblée départementale, s’est lancé dans un vibrant plaidoyer en faveur du Président de la République et de sa politique, stigmatisant au passage le programme de la gauche.

Probable conséquence des primaires, la campagne présidentielle est désormais lancée et, si d’aucuns en doutaient, elle ne sera pas une partie de plaisir pour François Hollande.

Ce préambule musclé achevé, la réunion a repris son cours normal. Ainsi, avec mon groupe socialiste radical et écologiste, nous avons voté contre la DM1 (décision modificative n°1, simple prolongement du budget 2011 contre lequel nous avions déjà voté) et nous nous sommes abstenus sur le programme de prévention des inondations du fleuve Var (trop coûteux), sur l’assouplissement des règles environnementales dans le Parc du Mercantour (trop flou), et sur la vente des certificats d’énergie par le département (immoral).

Par contre, nous avons voté le contrat « Baie d’Azur » (protection du littoral), la charte du parc naturel régional des Préalpes d’Azur et l’aide aux collectivités.

Au  nom du groupe, je suis intervenu sur le gros dossier du jour, le « Schéma gérontologique 2012-2016 » qui traite des politiques en faveur des seniors pour les années à venir. Je l’ai fait en m’appuyant sur l’analyse critique réalisée par Dominique Boy Mottard qui, au fil des années, s’est beaucoup intéressée à la question lors du précédent mandat (voir cette analyse sur son blog).

Les orientations, reprenant plusieurs de nos propositions antérieures sont plutôt bonnes mais l’absence programmée des moyens pour les concrétiser fait que nous nous sommes abstenus sur ce document finalement en trompe l’œil.

Profitant d’une délibération sur le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) relatif aux routes départementales, j’ai interpellé Eric Ciotti sur les nuisances sonores provoquées par l’autoroute de contournement de Nice entre les sorties Nice Nord et Nice Est dans les quartiers de Gairaut, Vallon des Fleurs, Cap de Croix… sans qu’Escota n’apporte aucune vraie solution. A ce moment-là, j’aurais aimé être soutenu par le conseiller général du 7e canton dont le territoire et les populations sont concernés au premier chef par ces graves dysfonctionnements. Hélas ! Il n’était pas là. Peut-être qu’après l’annulation de son élection par le Tribunal administratif de Nice, il estime ne plus avoir la légitimité nécessaire pour siéger au sein de l’assemblée ? On peut toujours rêver…

26 octobre 2011

De Rascar Capac à Plekszy-Gladz (rediffusion)

L'éclipse du Temple du soleil

Aujourd'hui, Steven Spielberg livre dans les salles obscures sa version de Tintin. Pour fêter l'événement, je reprends donc un billet publié sur ce blog en février 2007.

"Entre deux réunions pré-présidentielles, j'ai profité d'une petite plage de liberté dans un week-end parisien bien rempli pour filer du côté de Beaubourg visiter, en bon tintinophile, l'exposition Hergé.

Une fois de plus j'ai été bluffé par le phénomène Tintin. On dit généralement que les fans du petit reporter à pantalon de golf ont entre 7 et 77 ans. Je peux témoigner que ce Dimanche, sous la pluie, parmi les centaines de visiteurs qui font la queue, nombreux sont ceux qui ont moins de 7 ans. Nombreux aussi ceux qui ont plus de 77 ans. Avec, dans les yeux, la même passion. Plus tard sous les cimaises d'une expo pourtant médiocre, l'excitation sera à son comble et chacun communiera dans une véritable tintinmania.

Je ne sais pas si nous avons tous quelque chose de Tennesee, mais je suis certain que nous avons tous... quelque chose de Tintin ! C'est ainsi que je reproduis périodiquement une scène du « Temple du soleil » : en fac de lettres une cellule doit régulièrement être réactivée pour assurer l'éclairage de mes amphis ; à cette occasion, il me plait de rejouer la scène de l'éclipse en appelant Pachacanac à la rescousse. Mes pourtant très jeunes étudiants, généralement, comprennent.

Pour évoquer le malstrom d'images, de scènes, de personnages qui se bousculent dans ma tête, je vous livre le résultat d'un petit exercice d'écriture automatique directement inspiré par Tintin…

La momie de Rascar Capac, la maquette de la Licorne, la portière de la voiture sciée pour échapper aux gangsters, le rhinocéros explosif, la marche d'escalier brisée à Moulinsart, la plainte du yéti, le chinois fou au sabre tournoyant, le petit sparadrap voltigeur, le Karaboudjan, le peu ragoûtant guano, les sarcophages en attente, le whisky bulle en apesanteur, le lama fâché qui « toujours fait ainsi », Lampion et Abdallah, les deux têtes à claques, Muller et Rastapopoulos, les odieux, Tchang et Zorrino, les gavroches exotiques, le suicide de Wolff... J'en passe et des meilleures. Chacun peut aussi se livrer à ce salutaire petit exercice : why not ?

Mais mille millions de mille sabords, par les moustaches de Pleksksy-Gladz, que le grand cric me croque, j'allais oublier les jurons du capitaine : Phylloxéra, topinambours, vermicelle, anthropopithèque, iconoclaste, moule à gaufres, nyctalopes, espèce de logarithme, ectoplasme, sapajou, zouave, cloporte, coléoptère, coloquinte, zigomar... Si je n'avais pas peur de mélanger les genres je dirais bien : ça c'est du brutal !!!"

25 octobre 2011

L’automne arabe

Bien sûr, comme tout démocrate, j’ai vibré avec les peuples arabes tout au long du printemps… Comment ne pas célébrer la chute de tyrans qui ont martyrisé leurs peuples souvent avec la complicité des pays du Nord (je n’ai pas oublié la tente de Kadhafi plantée dix jours en plein Paris avec la servile autorisation de Nicolas Sarkozy) ?

Pourtant, j’ai toujours considéré que le plus dur restait à faire après (je n’avais pas non plus oublié Neauphle-le-Château…), la menace islamiste n’étant pas qu’un fantasme de dictateur.

Aujourd’hui, avec la proclamation de la charia en Libye et le résultat des élections tunisiennes, nous sommes passés du printemps à l’automne sans avoir vraiment profité de l’été. Reste que l’hiver et sa glaciation ne sont pas inéluctables : les forces progressistes favorables aux Droits de l’homme et de la femme peuvent encore l’emporter. Mais pour cela, il faudra les aider car, contrairement à ce qu’on a pu lire ici ou là dans l’euphorie des révolutions victorieuses, la démocratie n’est pas qu’une donnée comptable…

23 octobre 2011

La première salve de « Fragments… »

Bernard Gaignier et Peggy Précheur

Vendredi, samedi et dimanche a été tirée la première salve des nouveaux « fragments » au nouvel Alphabet.

Un public nombreux (deux soirées à salle pleine), participatif et, semble-t-il, heureux, des acteurs au top de leur forme, autant de raisons pour que – comme on dit dans le pays de mon enfance – l’auteur « biche »…

Dans les petits dialogues d’après spectacle, j’ai pu vérifier que les spectateurs avaient apprécié l’abattage de Bernard (notamment ses numéros désormais classiques comme « le bain », « on a gagné ! », ou « souffle, souffle ») et la capacité de Peggy à créer une complicité avec la salle.

Pour ma part, je n’oublierai pas la présence émouvante dans le public le premier soir de la fille de Georges de Nice qui nous a quittés il y a quelques jours.

A toux ceux (il doit bien y en avoir encore quelques uns…) qui n’ont pas encore fait un détour par le 19, rue Delille, je donne rendez-vous le vendredi 28 (21 h), le samedi 29 (21 h) et le dimanche 30 octobre (16 h 30) en leur disant, comme Zaz dans la chanson interprétée par Peggy à la fin du spectacle :

« Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité ». Qu’on se le dise !


19 octobre 2011

Un nouvel Alphabet pour de nouveaux Fragments



Privilège de l'auteur, c'est en solitaire que j'ai assisté à la dernière répétition avant la reprise de "Fragments de Nice".

Eh bien, à part le nom du théâtre et l'inoxydable et talentueux Bernard, tout a changé. Le lieu (désormais nous sommes au 19 de la rue Delille... parking Marshall), les fragments choisis, la mise en scène : tout est différent.

Et surtout, il y a Peggy Précheur, une chanteuse à la fois généreuse et subtile qui donne aussi la réplique à un Grangier redevenu Gaignier.

Alors, tous au théâtre de l'Alphabet le vendredi 21 octobre, le samedi 22, le vendredi 28 et le samedi 29 à 21 heures et les dimanches 23 et 30 octobre à 16 h 30 !

17 octobre 2011

Vert grenouille épanouie



Après New York, Londres, Milan et Paris, c’est au Conseil général des Alpes-Maritimes de faire sa présentation de mode… A l’occasion de la conférence de presse annonçant le 4e marathon Nice-Cannes, nous avons découvert le T-shirt de l’édition 2011 : il sera vert « grenouille épanouie ». Pour nous, les membres du team CG06, le changement ne sera pas énorme dans la mesure où nous nous produisons en vert grenouille depuis plusieurs saisons (même si, en y regardant de plus près, le vert CG est un peu plus morose).

Au delà de cette nouveauté vestimentaire, nous pouvons noter que le deuxième marathon de France (après Paris et avant le Mont-Saint-Michel) sera encore un grand succès avec plus de 10 000 participants représentant 50 nationalités.

Parmi eux, le Président Ciotti n’a pas manqué de citer les valeureux (!) conseillers généraux qui participeront à l’aventure, à savoir David Lisnard, Lionel Luca et votre serviteur. Si on ajoute le député-maire de Nice, je peux considérer que la concurrence est rude. Mais dans la foulée des primaires, sait-on jamais ?

La présentation s’est terminée par la projection d’un petit film en 3D permettant de découvrir les 42,195 kilomètres du parcours : l’occasion d’éprouver une sorte de souffrance virtuelle et anticipatrice… Et de remarquer que l’arrivée aura lieu, cette année, cent mètres plus tôt que l’an dernier (je rassure les puristes, ce grignotage est compensé du côté de Marina Baie des Anges), juste devant le Carlton de Cannes qui, heureusement, jouit d’une réputation nettement moins sulfureuse que son cousin de Lille…