20 novembre 2011

La rédemption par le Baou




Quand, après plus de deux mois de préparation scrupuleuse, vous êtes obligé de renoncer à votre marathon annuel à cause d’un pépin physique (bénin mais rédhibitoire), vous avez le moral qui descend dans vos chaussettes.

Comme il aurait été trop douloureux d’assister à l’événement en spectateur, j’ai décidé d’aller chercher une forme de rédemption sur les hauteurs du Baou de Saint Jeannet en compagnie de ma coache habituelle qui se trouvait pour le coup en chômage technique.

Et il est vrai qu’en contemplant la plaine du Var enveloppée dans son nuage léger de brume automnale et le plateau lunaire parsemé de blancs rochers qui prolonge le baou, je me suis dit que tout cela n’était pas bien grave et que très vite je serai de retour sur le circuit où je retrouverai avec plaisir et entre autres : Antoine, Bérangère, Cathy, Claudio, Clotilde, Franck, Laurent, Véro…

Juste un petit pincement au cœur en apercevant dans le lointain la vague bétonnée de Marina où je sais que, comme chaque année, le fidèle Gérard Corboli attendait mon passage. En vain.

11 commentaires:

Claudio a dit…

Reviens-nous vite, Patrick.
Cette cuvée était exceptionnelle.

Anonyme a dit…

De toutes façons le maillot vert "grenouille épanouie" n'était pas très beau...
et puis mieux vaut une bonne bouffée d'air pur, qu'une mauvaise course...dans une atmosphère "poluée"...

Emmanuel a dit…

Ne sois pas désespéré Patrick...
Le Baou est ton refuge, d'autres ont choisi l'Aventin ou le Sinaï, mais toi c'est le Baou.
Pense à tous ces efforts inutiles de ceux qui ont participé à ce marathon...Et oui le vrai sport c'est devant sa télé...

Dgé of Biot a dit…

Souffrance des Fans

Préparation
D'abord calculer le temps de Patrick.
Rechercher les temps précédents sur le site
Faire la moyenne de ces temps
Rechercher un tableau de bord de course
Calculer le temps pour arriver à Villeneuve Loubet
Repérer sur le site le meilleur endroit pour ne pas le rater

Veille de course
Préparer appareil de photos
Vérifier les piles
Préparer les vêtements pour le lendemain

Jour de course
Lever plus tôt que d'habitude
Petit déjeuner consistant pour braver le froid
Faire sa toilette (il faut se faire beau pour le champion)
Prendre la voiture et trouver une place pour se garer
Arrivée sur le site de la course
Trouver l'endroit approprié repairé la veille
1ère satisfaction, le groupe des 3h 30 n'est pas encore passé
Puis le groupe arrive
Mise en fonction de l'appareil photo
Scruter les coureurs
Patrick n'est pas dans ce groupe, normal
Puis le groupe des 3h 45. Toujours rien
J'ai les yeux qui commencent à rougir.
Je n'écoute pas la douleur et continue mon travail de scrutation
Le groupe des 4h arrive
Je scrute, je scrute et je ne vois rien
Es-ce mes yeux qui m'ont trahi?
J'attends toujours et je scrute, une défaillance peut arriver
Je m'attendris sur la souffrance de Patrick, le pôvre
Quand le groupe des 4h 30 est passé je suis désespéré
J'appelle Dom's, qui m'apprends que Patrick n'est pas parti…
Alors je suis rentré… penaud et fatigué

On parle toujours des efforts des coureurs mais jamais de la souffrance des fans
Bon dimanche à tous

Antoine a dit…

Bonne idée le Baou de Saint Jeannet, autant profiter de notre belle région. Je comprends ton besoin de fuir le marathon, ce matin en spectateur je ressentais comme une petite envie d'y être.
Si tu es rétabli (et je te le souhaite), le cross Amnesty c'est le 11 décembre, mes enfants seront de la partie !

Anonyme a dit…

Comme toujours , tu as pris de la hau teur...
Et de ce fait ,tu as pu regarder et imaginer les futur projets de la plaine du var!!!

bernard gaignier a dit…

C'est pas rigolo! En fait tu as fait ça uniquement pour éviter mes commentaires brillants de causticité!
Et puis faire lever le gégé pour rien c'est déjà une réussite!!!

Cléo a dit…

La hauteur de ce Bahou, je la connais. Mais c’était suite à une rando nocturne à la frontale, et le 31 décembre 1999. Elle est devenue un personnage. Pour les uns, ironiquement, la roche de Solutré locale, pour les autres, le lieu du cri (pas du crime) salvateur qui suit un chagrin d’amour, pour les uns encore, le silence ignoré de chacun, pour les autres, un marqueur temporel comme tous les autres en connaissent. Alors, j’étais ravie ce matin, de découvrir la rédemption dont il était cette fois question pour ce sommet. Pas de doute, c’est de là que l’on contemple un petit quelque chose en nous , allez ! Je vais faire plaisir à Bernard … de Tennessee.

jean pierre a dit…

c'est pour cela que je ne t'ai pas vu passer au ravito de villeneuve loubet.
bon j'ai encouragé clotilde et isabelle.
mais je dois dire que voir passer a 8h27 la quinzaine d'africains au km 12,5 comme des avions cela est un spectacle a voir lorsque comme moi ont aime voir la course a pied.
bon rétablissement.
jean pierre

alaind a dit…

Hé bien Patrick, le corps a aussi son mot à dire!!
Quand je pense à tous les marathons auxquels je n'ai pu participer, toutes ces tranches de citrons que je n'ai pu préparer...

Clotilde a dit…

Le prochain est dans même pas un an, moins de 50 semaines même, puisque la date a été avancée.

Ceci dit, j'ose dire que je préfère de loin les cailloux des Baous au béton des Marinas et même aux criques de Juan, surtout depuis que j'y ai accompagné mon petit yamakasi pour sa première course de "montagne" de grand, fin octobre.

Merci à Jean-Pierre pour ses encouragements sonores et enthousiastes!