28 décembre 2007

Fin d'année en fanfare

La fanfare est en fait le petit orchestre de musique arabe traditionnelle de la police d'Alexandrie ("La visite de la fanfare", Eran Kolirin, Israel). Un orchestre qui, à la suite d'un quiproquo, échoue en plein Neguev, dans une sorte de Bagdad café improbable. La rencontre entre les musiciens policiers égyptiens un peu coincés et les paumés du désert israéliens est en effet le sujet de ce petit film humaniste et minimaliste. Humaniste parce que minimaliste. Tout est suggéré et la métaphore a la fluidité d'un mirage : normal, nous sommes dans le désert...

En fait, ce film est le dernier des quarante films visionnés envers et contre tout en cette année triplement électorale. Mon top 10 sera cette année partial (normal...) et hélas partiel (j'ai manqué des sorties importantes). Le voici tout de même.

1ers ex aequo : 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu (Roumanie) et La vie des autres, de Florian Henckel von Donnersmarck (Allemagne). Pour tout comprendre de l'horreur des sociétés post staliniennes. Aux antipodes de "l'ostalgie" de Good bye Lenin.

3ème : Lumière silencieuse, de Carlos Reygadas (Mexique). Pour la portée universelle de cette histoire d'amour chez les Mennonites.

4èmes ex aequo : Chanson d'amour, de Christophe Honoré (France) et Lady Chatterley, de Pascale Ferran (France). Une comédie musicale et une adaptation littéraire : enfin deux films français ambitieux.

6ème : My blueberry nights, de Wong Kar-Wai (Hong-Kong). Parce que c'est le nouveau Wong Kar-Wai.

7ème : Paranoid Park, de Gus Van Sant (USA). Parce que c'est le nouveau Gus Van Sant.

8ème : La Môme, de Olivier Dahan (France). Pour l'émotion incroyable que distille ce film.

9ème : No country for old man (Joel et Ethan Coen). Parce qu'un palmarès sans film tourné dans l'ouest des Etats-Unis n'est pas un palmarès.

10ème : Persepolis, de Marjane Satrapi (France). Pour que chacun se précipite acheter en librairie l'oeuvre de Satrapi. Le faire au lendemain de l'assassinat de Benazir Bhutto est un exercice salutaire.

Je me suis mouillé. Maintenant à vous de jouer ! Quel est votre top 10 de 2007 ?

25 décembre 2007

Un petit Vel’d’hiv mâconnais

Un dimanche d’hiver, le 23 janvier 1944, la Gestapo arrête à Cruzille (Saône-et-Loire) mon grand père Edgard Ponthus, maire du village, avec une partie de ses camarades. Depuis le début de la guerre, mon grand-père fait partie de la Résistance et aide activement les maquis très actifs dans la région. Déporté, il ne reviendra jamais de Flossenburg et son corps sans vie sera abandonné sur un ballast du côté de Prague.

Or, il y a deux jours, une historienne amateur, qui est aussi une conseillère municipale du village, Claire Cornillon, m’a appris que le décret de destitution de mon grand-père et de désignation de son successeur avait été pris à la Préfecture de Mâcon le… 28 décembre 1943, c’est-à-dire vingt-six jours avant son arrestation par la Gestapo. Cette nouvelle bouleversante sur un plan personnel est aussi une preuve supplémentaire de la complicité totale de l’administration française avec les occupants nazis. A Paris, c’est la police française qui arrête sous les ordres de la Komandantur, à Cruzille, c’est la Gestapo qui arrête à l’initiative de la Préfecture. Si les situations ne sont pas tout à fait semblables, la complicité est la même. 23 janvier 44 : un petit Vel’d’hiv mâconnais en quelque sorte…

22 décembre 2007

Nous avons fait un beau voyage

Après le samedi « européen », le samedi « Transports »…

Il s’agit en effet pour l’équipe de présenter son programme sur les déplacements urbains « Se déplacer autrement pour que Nice respire enfin ».

Le constat est simple : après la mise en service de la première ligne du tramway, la ville est endettée et l’essentiel reste à faire en matière de déplacements urbains.

Le défi est de taille : peu d’argent, beaucoup de besoins. Nous sommes donc condamnés à l’imagination ! Et de l’imagination, nous en avons énormément dans les 10 propositions que nous présentons ce matin aux Niçois et à la presse.

Symboliquement, nous avons décidé d’anticiper l’application de notre programme en présentant la première de ces propositions, « le tram-train des Pignes », sur le terrain entre le Terminal du Rouret et la station Saint Isidore des Chemins de Fer de Provence.

9 heures. Station Las Planas. Dernier briefing avec Laurent (Lanquar) sur le programme. Richard, l’organisateur de l’expédition débarque avec tracts, autocollants, réservations en tout genre… et pralines. Les « Nice nordistes » de l’équipe arrivent et nous sommes une vingtaine à embarquer. De station en station, la troupe s’agrandit. Nous récupérons la conseillère générale du 7e canton et Patrice (chargé lui aussi de tracts) à la station Valrose.

10 heures. Descente du tram à la station Libération. Après avoir traversé sous la pluie l’esplanade de la Gare du Sud en rêvant au quai à quai de notre programme, nous retrouvons les « Sudistes » et… les lève-tard du groupe dans le hall de la gare des Chemins de Fer de Provence. Et nous ne sommes pas loin d'une cinquantaine quand le photographe de Nice-Matin immortalise notre départ.

11 heures. Nous avons littéralement envahi les compartiments d’un train qu’on imagine d’ordinaire plus paisible le samedi matin. Une certaine agitation règne dans les rangs. Et Catherine Lioult de France 3 Méditerranée, qui fait le voyage avec nous, a le plus grand mal à avoir un peu de calme pour procéder à mon interview sur les hauteurs de la Madeleine. Il faut dire que Sami est particulièrement déchaîné…

12 heures. La pluie tombe toujours. Les parapluies multicolores transforment l’équipe de Nice Autrement en une chenille joyeuse qui ondule au travers de la place centrale de Saint Isidore. Arrivés à la brasserie du quartier village, Laurent (Weppe), le maître des banquets, prend les choses en main pour organiser des agapes modestes (steak-frites ou pizza) et rapides (le train retour est pour bientôt). L’ambiance monte d’un cran avec les copains qui nous ont rejoint… par la route.


14 heures. Retour à la case départ. Sous l’œil goguenard du père Noël des CFP, la petite troupe se sépare avec la tendresse bourrue des aventuriers au retour d’une expédition. Eh oui… « Nous avons fait un beau voyage » !

Voir le reportage dans le journal régional de France 3 du samedi 22 décembre.

21 décembre 2007

Mon premier Conseil d’exclu

Pour la première fois de ma vie, j’ai siégé dans une assemblée sans représenter le Parti socialiste. De 1986 à 1992, puis en 1998, au Conseil Régional, depuis 1995 au Conseil Municipal, et depuis 1998 au Conseil Général, j’ai toujours porté les couleurs du PS. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas. En fait, ça ne change pas grand-chose. Comme je l’ai écrit hier soir, ce n’est pas une décision bureaucratique qui entamera ma détermination, une détermination arrimée par des convictions, des valeurs et la solidarité de toute une équipe.

Comme on dit, j’ai "fait le job", en demandant au maire de relancer l’aventure de « Nice, capitale européenne de la Culture », malgré l’échec de la candidature officielle. Par ailleurs, profitant du compte-rendu annuel des Conseils de quartiers, j’ai tracé les contours d’une nouvelle démocratie de proximité.


Mais c’est au détour d’une délibération anodine, que je fais l’intervention la plus importante de la journée, en annonçant qu’avec Pierre Laigle, nous participerons de conserve à la « Prom’ classic » du 5 janvier… et peut-être même au semi marathon du mois d’avril. Mais là, Pierre a fait une drôle de petite grimace… Affaire à suivre !

Rectificatif : comme Clotilde me le fait remarquer, la Prom' classic, ce n'est pas le 5 janvier mais le 6 ! Avis aux amateurs...

19 décembre 2007

Staline pas mort

Pour la direction nationale du PS, l’urgence, qu’on se le dise, ce n’est pas de tenter de remédier à une crise d’identité sans précédent, ce n’est pas d’essayer de ralentir la fuite des cerveaux vers le gouvernement Sarkozy ou même, tout simplement, d’exister dans le débat public. L’urgence, c’est d’exclure Patrick Mottard (soyons modestes, je ne suis pas seul, et il paraît que la charrette nationale est garnie) qui a commis le crime absolu de proposer aux Niçois la primaire qu’on voulait lui imposer, biaisée, au sein de l’appareil local.

« Le Parti se renforce en s’épurant ». A une époque où même le Parti communiste n’exclut plus, on se croit revenu à l’époque des purges staliniennes.

Il est vrai que, depuis quelques mois, j’ai l’impression d’être un peu l’homme à abattre, celui qui change le schéma bien ordonné d’une droite institutionnelle, victorieuse, sans combattre, d’une gauche institutionnelle prête à se contenter des miettes du gâteau.

Mais ma détermination est intacte. Socialiste je suis – depuis trente-cinq ans –, socialiste je demeure. Le socialisme est dans mon cœur, le socialisme est dans mes gènes. Mes références s’appellent Jaurès, Blum et Mitterrand. Rien à voir avec les apparatchiks gris qui sévissent actuellement rue de Solferino et leurs clones locaux.

C’est comme candidat socialiste que je briguerai la mairie de Nice en mars. Mais ce sera à la tête d’une liste de large rassemblement car la démocratie locale a besoin de passion et de compétence plus que d’idéologie.

Au revoir le 3, bonjour le 10


Il ne s'agit que d'une réunion de quartier de plus. Une réunion presque banale où, encadré par Zineb et Clotilde, je fais le recensement des problèmes de mon cher 5e canton.

Et pourtant, je suis ému.

C'est que ce matin, j'ai signé le bail du 10, avenue Cyrille Besset, celui de notre nouvelle permanence : plus moderne, plus spacieuse, plus fonctionnelle.

Mais le 1er janvier, c'est bien plus que la rue que nous allons traverser. Ce sera une décennie de notre vie militante, avec son cortège d'espoirs, de peines et de joies.

Et si nous gardons l'espoir chevillé au corps, la nostalgie sera quand même au rendez-vous. Du côté du 3.

17 décembre 2007

La chaîne sans fin

Le militantisme, le travail de l’élu, les campagnes électorales, c’est aussi le plaisir de la rencontre, de l’échange, du dialogue,
de la confidence chuchotée à la presque engueulade, de l’avenir du petit bout de trottoir à celui du vaste monde…
et la fierté d’être un maillon que l’on espère solide de la chaîne sans fin des femmes et des hommes de la cité.

Voir le diaporama.

15 décembre 2007

L’Europe autrement



Cathelijne est journaliste et Hollandaise, Roser est chercheuse et Espagnole (catalane), Angelo est chef de projet à la politique de la ville et Italien, Diana est responsable import-export dans une société et Bulgare, Tom est manager dans une entreprise de Sophia Antipolis et Anglais, Carlos est en train de créer son entreprise de BTP et il est Portugais, Ewa est restauratrice et Polonaise, Christina, mère de famille et espagnole, Elia, formatrice en entreprise, et Assunata, retraitée sont Italiennes, Loredana est assistante et Roumaine, Petra, directrice de publication et Allemande.

Trentenaires ou quadras, tous Niçois, ils sont parfaitement intégrés à la vie de la cité. Avec quelques autres, ils ont répondu à l’invitation de Nice Autrement en direction des Européens communautaires résidant à Nice et donc, de ce fait, électeurs et éligibles.

C’est ainsi que la galerie Depardieu, qui nous accueille pour l’occasion est pleine à craquer. L’occasion d’affirmer devant ce public :

« Jadis cité cosmopolite fréquentée par l’intelligentsia européenne, Nice doit sortir de son statut de ville provinciale enclavée dans un coin de Riviera. Nice mérite mieux. Nice doit devenir ce qu’elle est : une des portes de l’Europe. Une porte qui s’ouvre naturellement sur la Méditerranée et le Sud.

Pour jouer pleinement ce rôle, Nice doit assumer son destin de grande métropole européenne. Quand on veut s’ouvrir aux autres, il faut être soi-même, pour offrir le meilleur de soi : sa différence.

C’est pour cela que Nice Autrement veut faire de notre cité et de son agglomération une vraie métropole européenne, en proposant un programme et dix mesures concrètes, et surtout, en ayant la volonté d’insuffler un nouvel état d’esprit. »

Puis il me reste à expliquer les 10 propositions pour « l’Europe à Nice et Nice dans l’Europe », en soulignant qu’elles seront particulièrement défendues par les quatre européens qui, au final, seront présents sur notre liste.

Midi sonnant, il est déjà l’heure de rejoindre, par petits groupes, le buffet européen confectionné par la famille Poncet tout en refaisant le monde… excusez-moi, l’Europe !

13 décembre 2007

Discovery tramway

Depuis sa mise en service, j’ai remplacé un certain nombre de raids pédestres quotidiens à travers la ville par des trajets en tramway. Dans un premier temps par curiosité, puis par plaisir.

C’est qu’en une vingtaine de parcours, je n’ai jamais fait le voyage « à vide ». A chaque fois, j’ai rencontré un ancien étudiant, un copain de lycée, ou la personne à qui « je devais téléphoner depuis quinze jours ».

Nombreux sont ceux qui, me reconnaissant, viennent spontanément me parler des élections ou du dernier Conseil municipal. Parfois même, un petit groupe de discussion se constitue. Il y a donc incontestablement un effet tramway. Est-ce le confort du véhicule, la disponibilité physique et intellectuelle qu’il procure ? Toujours est-il qu’il permet et facilite la rencontre et l’échange.

Autre effet positif, l’étroitesse des rues et la topologie si particulière de Nice créent une grande proximité entre la ville et les voyageurs. Une proximité qui me permet de voir défiler une ville insolite, inconnue de l’automobiliste ou même du passant.

Bon, je vous rassure, l’élu n’a pas oublié que le joujou est cher, très cher (le titre de transport aussi d’ailleurs…), et que la ligne 1 n’est pas la plus pertinente (je continue à aller travailler en voiture).

Mais que voulez-vous ? Tout nouveau, tout beau ! En ce début de trêve de Noël, je n’ai pas envie de jouer au grincheux.

09 décembre 2007

Article 1 de la Charte : illustration

« Avec une équipe municipale éthique dont les membres s’engagent à ne pas faire de la politique leur profession… »

Du lundi 3 au samedi 8 décembre, une semaine ordinaire.

Un séminaire de Master 2 en médiation culturelle / Une diffusion matinale de la Charte devant la gare SNCF / Un petit tour au Téléthon de Gorbella / Un cours de droit administratif avec les Licence 2 de LEA / Le maxi mariage de Claudette et Pierre devant la quasi totalité du personnel du CCAS / Une tournée électorale dans le quartier Notre-Dame / Une soirée jazz dans la galerie de notre ami Depardieu / Un cours de droit constitutionnel avec les Licence 3 de LEA / Un déjeuner avec un chercheur sur le point de prendre des responsabilités à l’Université / Une rencontre-débat à Carlone avec Robert Charvin à propos de nos livres respectifs / Distribution d’un tract spécial pour l’inscription sur les listes électorales dans le quartier de l’Ariane / Un cours de droit européen avec les master 1 de LEA / Le mariage franco-russe de Frédéric et Irina / Un Conseil municipal d’anthologie où, après avoir frôlé le KO, le maire conserve sa ceinture / Une petite expédition dans les cafés amis de la Californie et des Grands Cèdres / Rencontre avec la population du quartier Gambetta / l’apéro traditionnel des vendredis de Cyrille Besset / Un petit coup de blues en apprenant la mort de Fred Chichin des immenses Rita Mitsouko.

07 décembre 2007

Adèle Blanc-Sec


Entre les réunions, la présence quotidienne sur le terrain, les heures de cours… et les mariages (encore deux en cette fin de semaine), il est impératif de trouver le temps d’un peu souffler.

Relire la saga BD de Tardi, « Adèle Blanc-Sec », aura été ma respiration de la semaine. Il est vrai que cette série, dont le neuvième volume vient d’être publié (« Le labyrinthe infernal ») est un bon dérivatif, avec son univers étrange qui oscille sans cesse entre un réalisme historique fascinant (la Paris du début du siècle comme si vous y étiez) et un fantastique naïf qui confine parfois au surréalisme.

Adèle Blanc-Sec est une drôle de petite bonne femme qui traverse des aventures d’une complexité feuilletonesque avec beaucoup d’autorité et généralement en faisant la tête à ses compagnons aux noms pittoresques comme Simon Flageolet, Lucien Brindavoine ou Edouard Choupard.

Sans émotion particulière, elle rencontre le ptérodactyle du jardin des Plantes, le noyé à deux têtes ou les momies du Parc Monceau. Le lecteur, lui, ne sort pas tout à fait indemne de cette descente aux enfers. Après avoir lu la série, essayez de rentrer sereinement à votre hôtel parisien, un soir d’hiver après avoir raté le dernier métro, sans penser au « Savant fou » ou au « Démon de la Tour Eiffel »…

04 décembre 2007

Le peuple doit être maître des horloges


Atmosphère des grands jours au Conseil Municipal. Public nombreux, hémicycle bondé, presse surexcitée : tous les ingrédients sont réunis pour la prise du Palais d’hiver.

C’est un vote négatif (pour lui) qui va pourtant détendre le Sénateur Maire. En effet, si ses fidèles ne peuvent résister à la coalition de la gauche et des estrosistes de fraîche date pour gratifier l’entreprise Cari, l’éphémère délégataire du grand stade, d’une indemnisation hors de propos, Jacques Peyrat a vite compris qu’il est sauvé. Le vote tant attendu sur la destitution des adjoints lui sera forcément favorable car, en cas de conflit interne à la majorité municipale, la gauche ne participe jamais au vote.

Ce qui ne m’empêche pas, le moment venu, de commenter l’événement à ma façon, en rappelant, qu’opposant de la première heure, j’ai moi-même demandé plusieurs fois la démission de la majorité municipale. Ce qui me rend d’autant plus libre de condamner « depuis deux conseils municipaux, le balai bien réglé des démissions, des votes surprise et des déclarations à l’emporte-pièce. (…) Mais personne n’est dupe, on n’efface pas comme cela sept ans de silence… Et encore, si les courageux opposants de la dernière heure voulaient être vizirs à la place du Vizir, en période électorale, cela pourrait se concevoir. La réalité est plus pitoyable, il s’agit tout simplement de quitter l’ancien Vizir pour avoir une place auprès du supposé nouveau.

Pour ma part, je souhaite une fin de mandat digne. Il reste trois mois avant les élections municipales. Des élections municipales "formidables", avec deux listes de droite, deux listes de gauche (...). Les Niçois auront le choix. (…) Que la majorité reste en place pour gérer les affaires courantes (ce qui exclut les décisions qui engageraient la future majorité). (…) Quoi qu’il en soit, en démocratie, c’est toujours le peuple qui doit rester maître des horloges… »

01 décembre 2007

La culture autrement

Pour Nice Autrement, la culture ne sera pas quelques ronds dans l’eau de la gestion ordinaire, mais bel et bien le fer de lance de cette ville ouverte, généreuse, moderne que nous appelons de nos vœux.

Mais si nous devons porter cette « movida à la niçoise » en comblant un public ouvert, cultivé, branché sur toutes les avant-gardes, nous ne devons pas oublier d’élargir ce public en nous rappelant toujours que la culture est un moyen d’émancipation personnelle.

Pour cela, l’éducation doit être au centre de notre politique culturelle. Pour créer de la demande, pour créer du désir. Partenariats avec l’Education Nationale et les associations d’Education populaire, développement de l’éducation artistique : une municipalité peut faire cela. Nous le ferons.

Mais la tâche est immense et c’est donc avec satisfaction que nous avons pu noter ces derniers jours l’arrivée dans l’équipe de Nice Autrement de quelques acteurs culturels majeurs.

Jean Montoya

Après divers postes de direction dans l’Alliance française (Pérou, Maroc, Argentine), Jean a été, pendant quatre ans, le Directeur Régional des Affaires Culturelles de la Martinique (DRAC) avant de diriger la délégation académique à l’Action culturelle au rectorat de Nice. Habitant Nice nord depuis 1998, il n’a jamais été membre d’un parti politique.

Christian Depardieu

Très connu à Nice comme le co-fondateur de la Foire internationale d’Art contemporain « Art Jonction », Christian dirige actuellement sa propre galerie, qualifiée par Nice-Matin de « Galerie des agitateurs » (après la mémorable expo de Fred Forest qui « égratignait » la mairie). Il est également directeur de la revue « performArts », distribuée dans 5000 points de vente en France et dans 45 pays. Christian habite le canton de Nice 8 et cet engagement municipal est une première pour lui.

Monsieur…

Monsieur… exerce une activité professionnelle de haut niveau dans le domaine de la culture, mais son statut de fonctionnaire dans ce département si particulier le contraint à une certaine discrétion. Il nous avait déjà apporté son soutien et ses compétences en 2001 et, après réflexion, il a décidé de renouveler l’expérience en 2008.

Françoise Sabatini et Jean-Paul Tizane

Même si leurs activités ne sont pas spécifiquement culturelles, leur expertise et leur savoir-faire en la matière seront précieux pour l’équipe. La première est fondatrice et Présidente d’une association de femmes qui se réunissent autour d’activités principalement culturelles (photo, peinture, théâtre…). Le second a créé le syndicat UNSA dans le 06, mais il a également une grande expérience en matière culturelle par le biais de l’Education populaire.

Que ce soit pour la culture « movida » ou la culture « éducation », on peut voir que l’équipe de Nice Autrement s’est singulièrement renforcée. Et mon agenda des prochaines semaines me laisse supposer que ce n’est peut-être qu’un début…