Elu de proximité, il m’arrive souvent de lutter contre « l’aquoibonisme » et la résignation citoyenne, cette attitude qui consiste à baisser les bras contre les décisions politiques prises « en haut lieu » et sur lesquelles il serait impossible que les autorités reviennent. Du projet de démolition de la Gare du Sud à celui du Palais de l’Agriculture, il me semble que j’ai, par le passé, fait la démonstration contraire.
Ces dernières semaines, dans le 5e canton, nous avons eu de nouvelles preuves de l’intérêt qu’il y a à lutter contre la résignation citoyenne.
J’ai ouvertement fait campagne pendant les élections cantonales contre la voie « interquartiers » prévue au PLU et qui devait traverser la calme et patrimoniale colline Saint Barthélemy. Avec encore plus de force (car l’enjeu concerne l’ensemble de Nice Nord), j’ai défendu les propositions équilibrées des conseils de quartier concernant le devenir des terrains du stade du Ray. J’avais même expliqué que les résultats des bureaux de vote correspondant à ces deux territoires seraient examinés à la loupe « en haut lieu »…
De fait, les électeurs ont bien compris l’enjeu puisque non seulement je suis arrivé largement en tête dans ces bureaux, mais la candidate de la mairie s’y retrouvait en troisième position, très minoritaire.
Résultat des courses… ou plutôt des élections :
- Deux semaines après celles-ci, le Maire acceptait une révision du PLU pour enterrer la voie « interquartiers » et rassurer la colline Saint Barthélemy.
- La semaine dernière, Christian Estrosi répondait avec beaucoup de clarté à mon interpellation post électorale sur le devenir des terrains du Ray, cette question qui mérite « une réflexion approfondie et partagée » et « une concertation avec la population » dès que les services auront réalisé « un diagnostic précis de l’état des lieux ».
Comme quoi, une mobilisation citoyenne et une opposition constructive à l’écoute de la population peuvent obtenir des résultats pour le bien-être de tous et l’intérêt général.
P.S. Ces résultats encourageants peuvent être rapprochés des victoires obtenues par les parents d’élèves et les équipes éducatives à l’école Fuon Cauda et à l’école des Acacias (voir, à ce sujet, « Une belle victoire » sur le blog de Dominique).
04 juillet 2011
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3 commentaires:
C'est exactement le rôle d'un élu de relayer les volontés et les oppositions de ses électeurs, c'est donc bien la preuve de l'utilité de la politique dans notre société.
Quant aux aquoibonistes, cela me rappelle une petite chanson de Gainsbourg que chantait Jane Birkin en 1978 et qui disait :
"C'est un aquoiboniste
Un faiseur de plaisantristes
Qui dit toujours à quoi bon
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un modeste guitariste
Qui n'est jamais dans le ton
A quoi bon
Un aquoiboniste
Un peu trop idéaliste
Qui répèt'sur tous les tons
A quoi bon
......." si elle vous intéresse trouvez la suite vous mêmes...
Ma grand-mère me disait de ne jamais baisser les bras et tjs se remettre à l'ouvrage tant que l'on n'est pas satisfait du résultat. C'est ce que je fais tous les jours, mais je tire mon chapeau à celles et ceux qui oeuvrent en politique pour le bien de tous, car ce domaine me parait des plus ingrats et périlleux. Alors, mille mercis de ne pas succomber à "l'aquoibonisme" ambiant. Yveline.
Bonsoir Patrick,
Il faut continuer à se battre. La preuve, ça finit par payer un jour.
Anne-Marie Kounga
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