07 avril 2009

Le joyau agricole de la Prom’


Ce lundi, inauguration en grandes pompes du Palais de l’Agriculture enfin restauré, un palais qui a fière allure avec sa façade ocre clair toute neuve enchâssée telle une pierre précieuse au beau milieu de la Promenade des Anglais.

Bien plus qu’une simple inauguration, cette cérémonie est la fin d’un long combat pour le patrimoine.

Saisi il y a déjà de nombreuses années par Claude Giauffret (nous étions sous le premier mandat de Jacques Peyrat et celui-ci voulait démolir le bâtiment), j’avais fait de la sauvegarde et de la rénovation du Palais un objectif majeur, presque une obsession… Je ne compte pas les interventions au Conseil municipal (c’était une sorte de jingle que j’utilisais à chaque séance…), au Conseil général, dans les services et les administrations, pour aider les responsables et les sociétaires de la Société Centrale d’Agriculture à sauver à la fois le bâtiment et sa vocation, c’est-à-dire son âme. Comme me le rappelle malicieusement un invité du jour, c’était l’époque où l’opposition municipale servait à quelque chose…

A dire vrai, une raison plus personnelle renforçait ma détermination de défenseur du patrimoine. Dans les années soixante-dix, il m’arrivait d’attendre Dominique à la sortie de ses cours d’éphémère étudiante en tourisme précisément dispensés dans quelques salles du Palais… Souvenir quand tu nous tiens !

Ce n’est qu’en 2005 que nous vîmes le bout du tunnel quand le Conseil général, sous la houlette de Christian Estrosi, s’engagea résolument pour la sauvegarde de cet élément ô combien symbolique du patrimoine niçois. A partir de là, en effet, les choses devinrent plus faciles.

La cérémonie touche à sa fin. Le Président Henri Lambert et son secrétaire Christian Chauvel ne manquent pas de me remercier de les avoir soutenus pendant la traversée du désert. Il est vrai que les deux cents invités qui se bousculent dans la petite cour n’ont pas tous été aussi empressés à défendre le Palais quand il était en danger. Loin de là.

Je confesse à mes interlocuteurs la fierté qui est la mienne d’avoir contribué à leurs côtés à la sauvegarde de ce patrimoine qui n’est pas pierres inanimées mais mémoire de la Cité et maillon de notre identité.

Et sur la terrasse, exceptionnellement ouverte pour la circonstance, je m’isole un moment. Après avoir contemplé la courbe de la baie, je jette un regard complice sur la nouvelle parure du Palais qui joue avec le soleil d’avril.

Le temps suspend son vol et j’affiche la sérénité du paysan qui caresse du regard la récolte engrangée…

8 commentaires:

Sylvie a dit…

C'est le joyau du quartier Magnan qui a bien besoin d'être mis en valeur par de telles architectures.

Merci au nom de tout ce quartier qui est le mien depuis toujours.

Anonyme a dit…

Merci également d'avoir contribué à sauvegarder ce lieu découvert lors d'une journée du patrimoine.

Anonyme a dit…

C'est dommage que ce jaune soit si foncé, il dénote avec les deux autres bâtiments de part et d'autre. Mais c'est une belle restauration. Merci pour lui.

Par contre votre dernière envolée fait penser à du Ségolène Royal...c'est dommage!

Claudio a dit…

Un jour j'ai regretté ton manque d'envolées lyriques dans un discours.
Aujourd'hui, je regrette de trouver le final du billet trop lyrique.
Je ne sais pas ce que je veux, j'en ai bien peur.
Merci pour ce combat-là encore ; ça valait la peine. (trop jaune foncé, c'est vrai)
J'ai lu quelque part qu'il s'agissait de l'inauguration de "l'extérieur". Ah bon ? On inaugure par morceaux ? Les petits fours ont de beaux jours.

Dominique a dit…

Je suppose que le jaune devait être la couleur originaire. Je suis passée devant et ça ne m'a pas choquée.

Et puis moi, j'aime bien la fin "lyrique" mais aussi clin d'oeil (paysan - palais de l'agriculture).

Anonyme a dit…

Trop lyrique...c'est une affaire de goût !
Mais se faire traiter de Ségolénisme rampant ça c'est dur !!!

Anonyme a dit…

Il vaut mieux être un Ségoléniste rampant qu'un Allemandiste fuyant...le CG pour mieux le réintégrer sous forme de territorial rampant!

Faut vraiment pas avoir honte, plus de cumul mais il récupère une partie de l'indemnité perdue en salaire! Quel rapace.

NON ????

Ludovic a dit…

Il y a pas mal de magnifiques villas Belle -Epoque dans cette ville qui inhabitées et à l'abandon se détériorent.Un ouvrage sur ces villas d'exception en avaient pointées quelques-unes à sauver notamment du coté du Mont-Boron prés d'un superbe point de vue sur la Mer..De ce coté il semble que rien n'a eté fait..