20 mai 2011

Cheyenne sur le sentier de la guerre

FESTIVAL DE CANNES N°7

Le macadam était à l’honneur pour cette avant-dernière journée de Festival avec un road movie de Paolo Sorrentino et « Drive », le deuxième film danois de la compétition.

Sean Penn

This must be de place, Paolo Sorrentino (Italie)

Cheyenne est une ancienne star du rock. Il trimballe sa mélancolie et son look gothique à Dublin où il vit avec sa femme (l’excellente Frances Mc Dormand révélée par les frères Coen) et sa fille. La mort de son père le ramène à New York. A cette occasion, il découvre que celui-ci, ancien déporté, avait eu toute sa vie une obsession : se venger d’un ancien nazi qui l’avait humilié pendant son séjour dans les camps. Du Texas aux montagnes de l’Utah en passant par le Nouveau Mexique, Cheyenne va traquer le bourreau et confondre celui que son père avait poursuivi en vain.

Dans la tradition des très grands acteurs transformistes américains, Sean Penn campe un personnage d’anthologie à la fois dépressif et malicieux qui s’extirpe peu à peu des eaux tourmentées de la culpabilité pour se retrouver lui-même. Profondément humain, ce personnage est terriblement attachant. Et quand, après son périple, Cheyenne rentre à Dublin et redevient… Sean Penn, on se prend à regretter ce visage de clown triste qui nous a émus pendant presque deux heures. Assurément un des plus beaux coups de cœur de la compétition.


Drive, Nicolas Winding Refn (Danemark)

Un cascadeur plutôt anonyme se métamorphose la nuit venue en pilote de voiture virtuose pour le compte de la mafia. Par amour, il va faire ce à quoi il s’était toujours refusé jusque-là : prendre des risques. L’affaire tourne mal et l’homme tranquille décide de se venger de ceux qui l’ont trahi.

En gros du Tarentino moins l’humour plus l’amour. Le personnage principal est plutôt intriguant, l’histoire d’amour plutôt belle, l’intrigue policière plutôt bien ficelée, mais l’ensemble manque d’ambition pour un film de festival.

2 commentaires:

Emmanuel a dit…

Un deuxième film italien en compétition, c'est la fête. Paolo Sorrentino avant fait ce magnifique et étrange film sur Andréotti, Il divo. Une petite crtitque cependant, pourquoi utilise-t-il des acteurs américains dans ce dernier film alors qu'il y en a de si bons en Italie. Je ne sais pas et cela me fait beaucoup de Penn.

cléo a dit…

Dire... que j'ai manqué cela! J'espère que les heureux ont été très heureux (sourire).