19 mai 2011

La piel que habito

FESTIVAL DE CANNES N°6

Entre le hara-kiri… avec un sabre de bois du héros de Takashi Miike et les expériences chirurgicales frankensteiniennes du docteur fou de Pedro Almodovar, il fallait avoir le cœur bien accroché pour assister à la projection des deux films en compétition à Cannes aujourd’hui…

La piel que habito



Hara-kiri : death of a samouraï, Takeski Miike (Japon)

Un samouraï pauvre est poussé à se faire hara-kiri dans des conditions atroces par le clan cruel auquel il demandait assistance. Son beau-père, tout en le vengeant, va sérieusement écorner le mythe des samouraïs en mettant en avant des valeurs humanistes.

Le film est avant tout un mélodrame social, une sorte de Germinal nippon où on nous explique que le métier de samouraï ne nourrit pas forcément son homme et sa famille.

Pour information, le film de Miike est le premier en 3 D dans le cadre de la compétition officielle à Cannes : re-bof !

La piel que habito (La peau que j’habite), Pedro Almodovar (Espagne)

Le docteur Ledgard, éminent chirurgien esthétique, a perdu sa femme, victime de brûlures, dans un accident de voiture. Depuis, il se consacre à la création d’une peau de synthèse capable de résister à toute agression qui lui aurait permis de sauver son épouse. Pour cela, il ne va reculer devant aucun moyen, y compris l’utilisation d’un cobaye humain auquel, il est vrai, il pense avoir quelques raisons d’en vouloir.

On peut ne pas aimer Almodovar. Mais si on apprécie le réalisateur espagnol – c’est mon cas – il ne fait aucun doute que « La piel que habito » est un pur produit « almovodarien ». Sous le patronage de deux acteurs cultes du cinéaste, Marisa Peredes et Antonio Banderas, tout y est : l’histoire alambiquée, l’esthétique movida, les personnages énigmatiques, l’ambiguïté des sexes, les couleurs criardes, la musique latino… Le tout nappé de cette cruauté réjouissante qui est la marque de fabrique de l’ami Pedro.

Mi-Prométhée, mi-Frankenstein, à la fois impitoyable et fragile, le docteur Ledgard aura désormais une place de choix dans mon Panthéon des personnages almodovariens. Mais pas la première : celle-là je la réserve toujours à Begnino Martin, l’infirmier-passeur de « Parle avec elle ».

2 commentaires:

Emmanuel a dit…

Oh décidément, je n'aime ni Almodovar ni ses films...
Pense à donner ton pronostic pour la palme.
Moi, je n'ai pas vu le film mais je vote pour Nanni Moretti. Forza !

Anonyme a dit…

Superbe soirée à vous tous ,

Premièrement, donnez-moi l'opportunité de vous montrer mon appréciation pour toutes les très intéressantes infos que j'ai retrouvées sur cet beau forum.

Je ne suis pas convaincue d'être au bon endroit mais je n'en ai pas trouvé de meilleur.

Je proviens de Waterloo, us . J'ai 26 années et j'ai 2 très gentils enfants qui sont tous âgés entre 4 et 16 années (1 est adopté). J'aime beaucoup beaucoup les animaux de compagnie et je fais de mon mieux de leur garantir les accessoires qui leur rendent l'existance plus à l'aise .

Je vous remercie dors et déjà pour toutes les formidables discussions à venir et je vous remercie surtout de votre compassion pour mon français moins que parfait: ma langue maternelle est le portuguais et je tempte d'apprendre mais c'est très difficile!

A bientôt

Arthru