17 février 2009

Les théâtres du 5e canton

La Compagnie Miranda


Ce soir, dans sa salle du Cube (2 rue Calvino) lovée au cœur du 5e canton, la Compagnie Miranda fêtait à sa façon la Saint Valentin avec un spectacle-lecture intitulé « Petits mots en mal d’amour ». C’est donc avec bonheur que j’ai goûté ces « petits mots », au début d’une semaine qui sera marquée, comme les précédentes, par le bruit et la fureur de la tempête sociale.

Comme élu, c’est avec conviction que j’essaie d’aider la Compagnie Miranda, dirigée par cet animateur infatigable qu’est Thierry Surace, et qui, au delà de sa contribution artistique à l’animation culturelle de la cité, a une implication citoyenne forte. Et de l'aide, Miranda en aura besoin après la suppression par la mairie du spectacle-culte de l'été : « la Castellada ».

Mais il ne faudrait pas croire que le Cube est le seul théâtre de mon canton. C’est ainsi que, pas plus tard que dimanche après-midi, un peu plus au nord, dans la confortable salle du Théâtre de la Tour (boulevard Gorbella), j’assistais au dernier spectacle du Cercle Molière, « Un air de famille » de Jaoui-Bacri, avec une Fabienne Gardon en grande forme dans le rôle de Yoyo (en décembre, c’était Martine Pujol et sa délicieuse « Belle époque »).

Le Cube, le Théâtre de la Tour… ce n’est pas tout ! Il y a, au sud du canton, deux autres salles dont les dimensions et l’ambiance rappellent les cafés théâtres parisiens.

Rue Prince Maurice, on trouve Le Bocal, où nous avons pu voir, par exemple, en novembre dernier, une très intelligente et drôle version de « Mais ne te promène donc pas toute nue » de Feydeau, revisitée par la Compagnie Série Illimitée. La salle est chaleureuse, le soir du Beaujolais nouveau un petit casse-croûte est offert à la fin du spectacle et Elisabeth, ma voisine de palier fait souvent partie de la distribution…

Rue Clément Roassal, est installé depuis quelques années, un théâtre dénommé Le Village. Sa programmation est éclectique, on y joue même des pièces en niçois. Ces soirs-là, la proximité entre spectateurs et acteurs se transforme en complicité. Véritable espace associatif, la salle peut être louée pour des manifestations privées. C’est ici, par exemple, que s’est déroulée la fête mémorable qui a suivi le mariage (réalisé par mes soins en mairie de Nice) de notre colistier aux dernières municipales, Valentin, et de Mirabelle.

Avec quatre théâtres dans le canton, le conseiller général est satisfait, même si l’amateur de théâtre a un petit regret. Pourquoi le théâtre de L’Alphabet, si cher à mon cœur pour avoir accueilli mes deux premières pièces une vingtaine de soirées, a-t-il son emprise sur le si lointain boulevard Carabacel ?

5 commentaires:

Claudio a dit…

"La Castellada" supprimée ???
Mais c'est pas vrai !!!

Castel des 2 rois, hier. Castellada aujourd'hui. On rase quoi demain ?

Anonyme a dit…

tout le monde n'a pas la chance de pouvoir faire la promo de son livre au CUM. comme le fait Raoul Mille, l'adjoint à la culture. Bon c'est sûr son éditeur a de quoi s'offrir cette salle prestigieuse.

Anonyme a dit…

T'as raison Patrick!!!mais il y a une autre solution; agrandir le 5ème canton jusqu'à Carabacel!!!
ça aurait pu etre plus loin car à sa création (1985.......)l'Alphabet de trouvait aux diables bleu!! C'est avec une certaine nostalgie que je me souviens de cette ancienne usine désaffectée ou nous avions fait vivre Arrabal, Pirandello, Tennessee Williams et d'autres grands acteurs contemporains. C'est après que L'Alphabet ait déménagé en 1988 que nous avons abordé le théatre classique tout en laissant une place à de grands auteurs contemporains dont un certain PM .
Pour poursuivre la réflexion de l'anonyme de 14h 36..J'ai une certitude....Raoul Mille ne sera jamais joué à l'Alphabet!!!

Anonyme a dit…

Oh hey sois pas trop gourmand hein !! Tu y passes déjà c'est pas mal non? Nan, si tu dois agrandir ton canton, va jusqu'au TNN tant qu'à faire !! Ou... choisis un cinoche de ton canton... héhé...

Anonyme a dit…

une visite un peu au hasard m'amène à rencontrer cet article sur les théâtres (en tout cas des lieux de présentation de spectacles) sur un secteur géographique de Nice. Me voilà incité à réagir :
de quels lieux parle-ton ?
quels engagements artistiques portent-t-ils ?
dans quels réseaux culturels sont-ils inscrits ?
quel projet artistique et culturel portent-ils ?
quel rôle jouent-ils dans l'économie culturel balbutiante et embryonnaire de notre département ? Pour ma part cette sorte de parthénogénèse auto-proclamée aurait plutôt tendance à m'attrister. Certe, le vide abyssal créé par le manque de cohérence en terme d'aménagement du territoire (sur le département en général et sur Nice en particulier)appelle ce "remplissage" mais je déplore qu'il ne règne dans ces initiatives que la prise en compte de propositions dont la cohérence artistique, la logique professionnelle et l'impact culturel reste à préciser dans le cadre des institutions et des règles de fonctionnement du secteur tant d'un point de vue del'économie culturelle que du point de vue de l'éducation artistique et culturelle. Mais avec qui avancer, avec qui construire, sur quels axes s'orienter ? Cette multiplications des lieux de toutes sortes ne mùe semble pas être une bonne nouvelle mais seulement une réponse à une absence de projet. N'a-t-on pas coutume de lire qu'en terme de politique teritoriale les réponses snt apportées par la dimension animation et les questions par la dimension culturelle ?
Sur quelles pists s'orienter ?
la démocratie culturelle ou la démocratisation culturelle chère à Pierre Bourdieux. Les pratiques amateurs ne peuvent être ignorées mais doivent être à leur juste place dans le dialogue avec la juste place des artistes et des projets culturels mis en perspective.
Pour terminer, quelques mots sur La Castellada, qui certe propose une mise en perspective de l'histoire locale mais dont on peut penser que l'on pouvait engager une réflexion sur son devenir, sur quels courant artistiques et quels supports culturels. Qu'elle disparaisse ? Non ! qu'elle ne devienne pas une sorte de Pré carré réservée ? Non plus. Il y a là matière à construireun geste artistique large, ludique, identitaire et porté par un véritable engagement artistique.
De plus on est en droit de se demander s'il est complètement sain de ne réfléchir qu'à la dimension partielle d'une partie d'un territoire. Aujourd'hui des initiaves inscrites en réseau existent, le Hublot, la Black Box, l'espace Magnan, d'autres encores...! N'oublions pas la volonté non hégémonique mais ouverte sur les publics et les artistes que développe le TnN qui, malgré son statut de centre de création (cf son cahier des charges de CDN), s'attache à la diffusion et à l'accompagnement de la création avec un certain nompbre de difficultés mais avec constance et envie !