Eric Rohmer va nous manquer, lui l’éternel jeune vieil homme d’un cinéma français saturé par tant de vieux jeunes hommes.
Le hasard (?) a voulu que sa mort intervienne au cours d’une période où je revisitais l’ensemble de son œuvre, une filmographie à la fois simple et sophistiquée, située et universelle, cérébrale et sensuelle…
Le hasard (?) a voulu que sa mort intervienne au cours d’une période où je revisitais l’ensemble de son œuvre, une filmographie à la fois simple et sophistiquée, située et universelle, cérébrale et sensuelle…
Avec lui, des histoires de tous les jours, des amours ordinaires, devenaient par surprise, sans que l’on sache vraiment pourquoi, de subtiles et émouvantes variations sur le sentiment amoureux.
Et si, au lieu de m’embarquer dans de savantes analyses esthético-philosophiques largement développées par d’autres (et avec talent ! bravo pour les dix pages, dont la Une, de Libération), je laisse parler mon cœur, c’est à trois de ces personnages de jeunes femmes qui illuminent le cinéma de Rohmer que je pense.
Maud (Françoise Fabian) dans Ma nuit chez Maud, Louise (Pascale Ogier) dans Les nuits de la pleine lune et Delphine (Marie Rivière) dans Le rayon vert.
Belles même quand elles ne sont pas jolies, pétries de contradictions, souvent exaspérantes, parfois manipulatrices, on les aime car, obstinées et exigeantes, elles ne renoncent jamais à cette liberté sans laquelle il n’y a pas d’amour possible.
Désormais, elles seront orphelines…
6 commentaires:
"C'est ce qui fait que moi je n'ai pas eu de chance" sussurre Maud à Jean-louis Trintignan qui joue? qui déjà...Comment se fait-il que ce tragique là soit aussi le visage par lequel passe la liberté? Mais on pourrait multiplier... sans rien ôter à cette oeuvre singulière, les manières dont cet art de la complexité, ont fait plus qu'incarner des façons d'être femmes ou hommes et de ne point les être tout à fait;peut-être des exemplarités. Les orphelines de Rohmer," en fin de conte", eurent ont et auront beaucoup d'enfances.
Y a-t-il une clé pour comprendre les posts de CLEO, car à la lire ici et sur le précédent article, on se demande si l'on est allé aux mêmes cours de français? ou alors est-ce du 5e degré ?
Clé à l'usage de l'anonyme: celui qui passe-partout? Au premier degré bien sûr. L'auteur du blog est lisible. N'est-ce pas l'essentiel? Pennac disait qu'on pouvait sauter des lignes. C'est le droit inconditionnel du lecteur... J'ai manqué aussi beaucoup de cours de français. Ceci explique cela.
J'ai beaucoup aimé "le genou de Claire", un film admirable.
Encore un apès philippe Seguin, quelqu'un de bien, qui s'en va.
Décidément !
On ne vas plus garder que les plus mauvais, si ça continue ainsi !
La chienlit quoi !
Salutations à toutes et à tous.
Vous voulez voir un bon polar à l'ancienne,en noir et blanc, glauque comme il se doit, féroce et pessimiste, pas de Rohmer c'est vrai, c'est un autre style, mais vraiment un très très bon polar, alors regardez "du rififi chez les hommes" (à ne pas confondre avec "du rififi à Paname" avec Gabin, un pauvre navet)
Jules Dassin, le papa de Joe, victime du Maccarthisme,
était un génie et le regrèté Jean Servais un très très grand, exceptionnel acteur.
Pour moi, le meilleur film de bandits, car l'intox, le barratin américain, les effets spéciaux n'y figurent pas, et c'est ce qui rend crédible et réaliste ce magnifique film sur la pègre d'un certaine époque !
Bises à toutes et à tous.
Merci à Patrick Motard pour son blog.
De l'air frais dans un monde de brutes !
C'est bon à prendre !
Salut PM, de retour à la maison et donc sur ton blog... En attendant mieux, mais ça ne saura tarder...
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