Pour la troisième fois en trente-quatre jours, j’ai rendu visite au Village, rue Clément Roassal, à Bernard Neuville et à Térésa Maffeis ainsi qu’aux autres bénévoles qui se battent depuis des semaines pour obtenir un logement provisoire à la cinquantaine de demandeurs d’asile présent sur les lieux.
Comme l’avait rappelé Dominique à la suite d’une de ses visites (voir sur son blog « Droit d’asile au village »), il ne s’agit pas de disserter sur les phénomènes migratoires en France mais tout simplement de respecter la loi républicaine et le droit international.
Des hommes sont menacés dans leurs pays (comment peut-on en douter ? ils viennent de Tchétchénie, du Darfour, d’Erythrée, du Soudan…), ils demandent asile à la République Française, les tribunaux de celle-ci vont tout à fait normalement vérifier l’authenticité de leur démarche. Mais chacun sait – et on le regrette – que la procédure est longue, très longue. Il est donc normal qu’en attendant la réponse ces demandeurs d’asile, nos invités, soient hébergés dignement.
Ils ne demandent rien d’autre. Et pourtant la préfecture souffle le chaud et le froid et traîne…traîne…traîne… J’espère simplement, au nom de l’idée de neutralité du service public que j’enseigne à mes étudiants, que la proximité des élections n’est pour rien dans cette indolence.
En attendant, Bernard et son équipe ne veulent pas que nos amis soient renvoyés sur les parkings où ils dormaient avant d’être accueillis au Village. Il faut donc les aider avec de l’argent, de la nourriture et du temps, un peu de temps… Merci pour eux.
1 commentaire:
Très heureux d'avoir constaté (par hasard) qu'au moins deux lectrices de ce blog ont répondu à l'appel et ont apporté leur aide aux copains de Clément Roassal.
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