23 août 2011

En attendant Irene



CARNET DE VOYAGE N° 8

De Tallahassee, la capitale officielle de la Floride, à Miami, ce fut, en une seule journée, un voyage de plus de 800 kilomètres par des routes souvent rectilignes à travers marais et forêts aux arbres parfois parasités par cette mousse espagnole qui nous intrigue tant depuis notra arrivée dans le Sud.

Voyage un peu monotone avec quand même quelques surprises comme la traversée de la baie de Tampa sur le Skyway bridge, un des plus beaux ponts du monde (j’adore les ponts !) et du côté de… Naples, cet orage si violent qu’il nous fit oublier les précédents.

Mais l’impatience était grande de retrouver mon beau-frère et sa petite famille. En effet, Philippe et Marie ont su habilement jouer des opportunités créées par l’écroulement du marché immobilier aux Etats-Unis pour acquérir une magnifique résidence secondaire dans un beau quartier avec leurs seuls salaires. Au 18ème étage d’un immeuble qui domine Miami Beach, l’appartement est effectivement superbe et les retrouvailles familiales furent à la fois chaleureuses mais du coup un peu exotiques.

Quant à la ville elle-même, elle a beaucoup changé depuis notre dernier séjour… à la fin des années 1970. La vague latino-cubaine a transformé la cité en ville hispanisante tout en donnant un coup de jeune à ce qui était considéré comme une maison de retraite pour vieux riches. Les nouvelles constructions – nous avons pu le vérifier – respectent bien le parti pris Art déco qui est la marque architecturale de la ville. Et comme, bien sûr, elle a conservé son aspect de marina géante avec des langues d’océan un peu partout et son exceptionnelle luminosité (que l’on peut comparer à celle de la Côte d’Azur), elle est devenue une des cités les plus belles et les plus intéressantes d’Amérique.

Mais Miami est une ville tropicale, avec toutes les incertitudes météorologiques que cela comporte. Ainsi, depuis notre arrivée, tout le monde ici parle d’Irene. Non pas notre sympathique « Irène Autrement », mais Irene l’ouragan qui est actuellement en train de monter en puissance du côté de Porto Rico et d’Haïti. Il semblerait que l’Irène en question ait envie de faire un tour à Miami dans quelques jours. Espérons qu’elle change d’avis car il serait navrant que notre bon Forrest, qui a pu vérifier ce midi en déjeunant dans un Bubagump la popularité de la formule « Run Forrest, run », soit obligé de la troquer contre celle, nettement moins rassurante de «  Fly, Forrest, fly » !


Forrest sur la plage de Miami

8 commentaires:

Emmanuel a dit…

Comme un ouragan qui passait par là....tiens c'est drole cela me rapelle une chanson...non je dois confondre!
Forrest, te voila parvenu au bout de ton voyage qui t'a permis un retour aux sources dans le deep south...
Merci de nous avoir fait partager cette grande traversée parsemée d'anecdotes sur une Amérique souvent méconnue (on attend avec impatience la dégustation des cahouettes bouillies et du sandwich du métro).
Alors fly, Forrest fly au dessus de l'Atlantique et Sweet Home Nice et le 5ème.

Anonyme a dit…

irène a dit

Il y a un an pratiquement jour pour jour, l'Autre ment Irène faisait son jogging comme toi sur cette plage mythique de Miami!!Mais j ai eté stoppée dans ma foulée par un orage violent(histoire authentique) Bon! de là à donner le nom à un ouragan.....

Pour avoir fait la Floride l'été dernier, mon plus beau moment est celui passé à KEY WEST ( entre HEMINGWAY et le rendez-vous quotidien au bord de la mer avec le fameux " rayon vert".... )
bises à vous deux

Claudio a dit…

Et même pas un petit (pas si petit je sais) détour par Orlando ! Une photo de Forrest devant un panneau de la ville aurait pu ME faire plaisir ;-)

Anonyme a dit…

La "mousse espagnole" n'est autre qu'une tillandsia, autrement dit une fille de l'air... gare à ce qu'elle ne nous fasse pas envoler Forrest dans une mauvaise direction, à force de lever la tête pour la voir. Dans le sud-est des Etats Unis, un conte est paraît-il raconté ainsi :
"Il était une fois un voyageur qui était venu avec sa fiancée espagnole dans les années 1700 pour démarrer une plantation près de la ville de Charleston. Elle était une belle future mariée avec de longs cheveux noirs comme l'ébène. Comme le couple marchait près de la forêt et faisait des projets concernant leur avenir, ils furent soudainement attaqués par des indiens Cherokee qui étaient mécontents de partager la terre de leurs ancêtres avec des étrangers. En guise d'avertissement final de rester loin de la nation Cherokee, ils coupèrent les longs cheveux noirs de la future mariée et les jetèrent dans les branches d'un vieux chêne. Lorsque les gens sont revenus jour après jour et semaine après semaine, ils ont remarqué que les cheveux avaient flétri, étaient devenus gris et avaient commencé à s'étendre d'arbre en arbre. Au cours des années la mousse espagnole s'est diffusée de la Caroline du Sud à la Géorgie et la Floride. Depuis ce jour, si on est debout sous un chêne vivant, on verra la mousse espagnole sauter d'arbre en arbre et se défendre avec une grande armée de scarabées".
Au fait, Forrest a-t-il profité de la belle plage pour parfaire ses entraînements à la natation tout en portant haut les couleurs de notre marathon local ?
Attention à la bonace d'avant-tempête, il faut rentrer avant Irène ...
Dans le cinquième canton aussi la lumière peut être belle...

COTTALORDA Henri a dit…

Dominique peut-elle me faire des photos de cette fameuse "mousse espagnole " que je ne connais pas et qui m'intrigue beaucoup.

Clotilde a dit…

Est-ce que Miami serait (toute proportion gardée) comme Palm Springs? Injustement méprisée?
Si Doisneau m'a donné envie d'aller à Palm Springs (lumière, quand tu nous tiens), peut-être que les Mottard feront que je ne ne rayerai pas systématiquement Miami de mes voyages US? Sauf que c'est loin de tout, faut vraiment y aller exprès quand même....

Claude Raybaud a dit…

Très belle photo sur la plage, bonne composition avec les immeubles proches et lointains. De périples estivaux d'année en année, Patrick Mottard connait désormais mieux les USA que bon nombre d'américains.C'est toujours un plaisir de lire ses carnets de voyages.

Dominique a dit…

Pas de problème Henri. Je m'en occupe.