18 août 2009

E viva Moldova !


Faire de la Moldavie - ce petit morceau de Roumanie annexé par Staline et devenu indépendant un peu à l’insu de son plein gré après l’éclatement de l’URSS - le point ultime de notre voyage, ne relevait pas de l’évidence.

Nous avions en fait trois raisons pour qu’il en soit ainsi (si l’on met de côté la presque homonymie avec la Syldavie de Tintin !).

- Nous avions snobé le pays à l’époque de Brejnev, en le traversant en voiture de retour d’un voyage à Moscou, sans lui accorder la moindre attention.

- C’est le pays de Tania, qui a longtemps fréquenté les vendredis du 3 avenue Cyrille Besset quand elle habitait le quartier et qui est actuellement membre de « Gauche autrement ».

- Les douaniers transnitriens de la frontière Est nous avaient grossièrement refusé l’entrée dans le pays il y a deux ans, à notre retour d’Ukraine.

Aller en Moldavie relevait donc de la réparation, de l’hommage et de… l’esprit de revanche !

Après un peu plus de 24 heures dans le pays du tournesol, nous pouvons ajouter d’autres motifs de satisfaction.

Dès le franchissement de la frontière, nous avons trouvé des paysages à la fois bucoliques et immaculés. De l’Arménie à la Lituanie, de la République tchèque à l’Azerbaïdjan, j’ai parcouru une bonne partie de l’ancien monde dit socialiste. C’est la première fois que je roule ainsi dans un paysage qui n’est pas souillé par les épaves rouillées ou bétonnées du système soviétique.

De la verdure à perte de vue, des cultures à dimension humaine, des troupeaux en liberté, des villages coquets… la Moldavie a de la chance d’avoir été ménagée par Moscou qui voulait en faire un grand parc national pour nomenklaturistes.

La ville de Chişinău fut une autre bonne surprise. Juste avant d’arriver, nous avions lu dans un guide pourtant pas toujours fiable que la capitale moldave était la ville de conception soviétique la plus réussie. Les auteurs de l’ouvrage ont raison. Là aussi, la nature généreuse, les nombreux parcs, les arbres omniprésents dans les avenues et même les rues font un écrin à l’architecture stalinienne des nombreux bâtiments publics qui, du coup, passent inaperçus. Parfois même – osons le paradoxe –, ils les mettent en valeur.

Si on ajoute le site d’Orheiul Vechi et ses paysages bibliques, les couleurs vives des maisons et des églises, et la qualité du vin (celui que nous avons bu le soir de notre arrivée était supérieur à celui de Bucarest vanté dans le post précédent), nous sommes convaincus que la Moldavie ne sera pas le gadget de notre voyage mais un de ses plus beaux fleurons.

Du coup, je n’ai pas envie ce soir de parler des problèmes politiques (nombreux et significatifs) qui accablent le pays. On verra cela plus tard…

3 commentaires:

Carolyne a dit…

Trés belle photo avec le cheval !

Anonyme a dit…

C'est normal ,c'est un cheval Moldave...

Anonyme a dit…

Je suis pas tout a fait d'accord avec la premiere phrase,car Moldavie n'a jamais ete une partie de Roumanie =)))sinon, la description du pays est tres belle. Chisinau, Orheiul Vechi.....vraiment des endroits trop beaux...Moldova este Patria mea ;)))
Evghenia Scripnic