24 mai 2010

Tim l’espiègle nous a bien eus…


A l’annonce de la Palme d’Or par le président Tim Burton, nous nous retrouvâmes fort marris. Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures est un des rares films de la compétition que nous n’avons pas vu. Il faut dire que deux ans auparavant, j’étais sorti un peu perplexe du premier film de Apichatpong Weerasethakul présenté à Cannes. Cela dit un jury c’est une subjectivité qui s’exprime en toute légitimité : j’attendrai donc sagement la sortie du film en salle pour me prononcer sur celle du team Burton.

Pour le reste, le palmarès est plutôt conforme à mes souhaits avec le Grand Prix au lumineux Des hommes et des dieux et le prix de la mise en scène à Mathieu Amalric. Avec Binoche et Bardem, nous avons des prix d’interprétation évidents, seule la présence d’Elio Germano introduit un peu d’imprévu, mais il était normal de récompenser l’excellent La nostra vita. Gros regret toutefois avec l’absence totale du Mike Leigh.

Pour digérer ce palmarès iconoclaste nous avons eu droit au meilleur film de clôture depuis Thelma et Louise, il y a déjà dix-neuf ans.

The tree, Julie Bertucelli (France-Australie)

Dawn, jeune mère de quatre enfants devient brusquement veuve. Le film raconte son travail de deuil considérablement perturbé par Simone la petite fille qui s’entête à voir dans le grand figuier qui jouxte la maison familiale la réincarnation du défunt. Avec une superbe interprétation de Charlotte Gainsbourg, une réalisation fluide et chaleureuse et en prime les paysages rudes de la province australienne de Queensland que nous avons sillonnés en Greyhound pendant plusieurs semaines d’un été d’il y a longtemps…

Le film est aussi l’occasion de faire un adieu stendhalien au FIF en applaudissant debout Julie vêtue de rouge et Charlotte vêtue de noir…

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