27 février 2012

L'Ebre



J’aime les fleuves, leur naissance souvent clandestine, leurs accouplements parfois tumultueux avec rus et rivières, leur cheminement paisible dans les plaines qu’ils ont eux-mêmes tracées, leur complicité chromatique avec les cieux changeants, leur fausse humilité face à l’Histoire des hommes…

C’est dire si la perspective de passer deux jours dans l’intimité de ce grand d’Espagne qu’est l’Ebre était pour moi une petite fête.

Et ce fut en effet l’occasion d’observer à Tortosa, dernière ville à être traversée par le fleuve, le jeu des ombres et des lumières à l’aube et au crépuscule.

Ce fut surtout le bonheur de parcourir en long, en large et en travers, le delta de l’Ebre, véritable petite Camargue où on retrouve rizières, taureaux et flamants rose… Le temps aussi de parcourir en bateau les derniers kilomètres, les plus importants, ceux qui s’achèvent par la rencontre des eaux vertes du fleuve avec le bleu de la Méditerranée. Une image qui fera que, désormais, devant une carte, plus jamais ce lieu géographique ne sera pour moi une abstraction.


FG, dopé aux churros , prépare discrètement sa saison d’été au bord de l’Ebre

9 commentaires:

alaind a dit…

Discrètement, discrètement, ... le grand secret de l'entraînement de Forest va maintenant être tlès difficile à galder...

anne-marie Kesseler a dit…

le pays de mes grands parents, de ma mère, de mon enfance!, la ville martyr de la guerre d'espagne!

Anonyme a dit…

Merci Patrick de participer à ma culture matinale.
Il m'a fallu un grand clic de souris pour découvrir "rus" et un + petit clic de souris pour préciser "chromatique".Pour rester dans l'esprit de ton texte, pas question de "se la "COULER" douce" en te lisant.........
alexandre (le russe!!)

Emmanuel a dit…

Forrest, attention à ce que tu manges et à ce tu bois.
En Espagne les grands sportifs ont une alimentation très particulière, voir Contador et la viande (au clanbutérol?) qu'il mange...
L'Ebre, ligne de front où s'est jouée en partie la fin de la Guerre civile espagnole et le fameux "passage de L'Ebre"!

penelope a dit…

je révise ma géographie avec vous :


Le Delta de l'Ebre, c'est la rencontre des bras d'un fleuve avec la méditerranée....
bonnes vacances

Le Mouton Enragé a dit…

Ca valait le coup de partir en vacances rien que pour nous pondre ce premier paragraphe!
Je ne saurais dire si on est à la limite de la prose poétique ou en plein dedans mais c'est superbe. On ne se lasse pas de le relire et de voir ce fleuve prendre vie pour devenir un véritable personnage.

Bravo aussi pour les deux premières photos, très belles illustrations du propos.
Mais que le personnage central de la troisième n'en prenne pas ombrage: sa "complicité chromatique" avec son terrain d'entraînement tient de l'exploit! Le vert, c'était facile. Mais anticiper jusqu'au noir du canon... ça c'est du détail de pro!
Sous couvert de mens sana in corpore sano, FG s'entraînerait-il pour...la fashion week?

PS: sans vouloir abuser, les rizières, taureaux et flamants roses doivent être aussi pas mal à regarder... Fallait pas commencer: on en sait trop ou pas assez!

Anonyme a dit…

Tracées ? J'aurais mis tracé moi. Non ?

cOlé! a dit…

¿ Podemos considerar que el virtual pertenece a lo abstracto?

Le Mouton Enragé a dit…

Moi, je vote pour Thracé.
C'est plus poétique et racé.

Vraiment, ces auteurs qui persistent à accorder le COD quand ils le placent avant le verbe avoir, quelle plaie! De quoi enrager de n'avoir rien à corriger.