01 mars 2012

Mes villes du monde (3) : Valencia

La Pepica

Deux soirées et une journée : c’est peut-être trop court pour acquérir une véritable complicité avec une ville, mais à l’évidence suffisant pour créer un début de connivence.

Ainsi, malgré un temps de visite réduit, Valencia, troisième ville d’Espagne, m’a fait forte impression.

Aérée, moderne, pleine d’énergie, cette ville connue en France pour avoir chipé l’American’s cup à Marseille peut en fait tenir la dragée haute à bien d’autres villes plus connues de la péninsule ibérique.

Des petites maisons colorées à deux étages de la façade maritime à l’hallucinante Cité des Arts et des Sciences, (voir, à ce sujet, le blog de Dominique ), nous sommes allés de surprise en surprise.

Ainsi, dès le petit matin, au lever du soleil, l’infatigable Forrest Gump, après avoir couru de nombreux kilomètres sur le sable fin de la plage de Malvarossa, véritable petit Copacabana, peut s’offrir comme terminus le port de Valence. C’est que nous sommes ici dans la cité du Cid et que, même sans renfort, en arrivant au port, on se sent pousser des ailes !

Ensuite, n’en déplaise à Dan Brown et son Da Vinci Code, c’est à Valence, au fond d’une chapelle de l’imposante cathédrale, que l’on retrouve le Saint Graal, le vrai, la coupe d’agate qui a recueilli quelques gouttes du sang du Christ pendant la Cène…

Mais, par-dessus tout, Valence est une source de réflexions utiles pour un élu niçois.

Le Mercado central est un immense marché couvert. Se promener dans les allées odorantes et colorées vous fait penser qu’une telle institution ne peut s’appuyer que sur la tradition et la culture d’un lieu. En clair, à défaut de celles-ci, on aura du mal à remplir la Gare du Sud pourtant trois ou quatre fois plus petite que le marché de Valence.

D’autre part, le rio Turia, sorte de Var local, inondait régulièrement la cité. Du coup, la municipalité décida… de le détourner, purement et simplement, et transforma son lit en une très longue coulée verte où se succèdent pinèdes, orangeraies, terrains de sports et de loisirs, anciens ponts amoureusement conservés. Les édiles niçois seraient bien inspirés… de s’inspirer de cet exemple avant de commencer les travaux du côté du boulevard Jean Jaurès et de l’avenue Félix Faure.

Si on ajoute à cette rapide et incomplète énumération une scène à la Kusturica – une fanfare jouant de nuit sur une esplanade déserte face à la mer – et un restau, La Pepica, où Hemingway avait ses habitudes au point de le citer dans "El verano peligroso" (« – ¡ Que bien lo pasamos et qué bien comimos en casa Pepica ! exclamó. ¿ Verdad, Bill ? – Verdad, respondió éste »), je me dis que j’ai vraiment toutes les raisons de classer Valencia dans mes villes du monde.

5 commentaires:

Emmanuel a dit…

Même en vacances l'élu se préoccupe de ses concitoyens!
Attention Forrest n'abuse pas trop des restaurants et du mode de vie "à la Hemingway" car c'est très mauvais pour le sport.
A Valence il y a aussi la paella et un grand club de foot!

bernard gaignier a dit…

Ouais mais à Valence il y a le mistral

Anonyme a dit…

Corre corre el huron !

Emma Asnar a dit…

J'y ai vécu et je confirme que c'est une ville extraordinaire!

Marianne Clairobscure a dit…

Toujours ce talent de mêler réflexion politique et regard poétique, dans un même intérêt pour l'humain. Merci pour cette visite-éclair :