20 mars 2012

Mars in China



Fang Liu et Nannan Li sont les deux étudiantes chinoises du Master « Médiation et ingénierie culturelle ». Ave Camille, Mélodie et Marie, elles étaient chargées ce lundi d’organiser l’étape du Musée des Arts asiatiques pour Mars aux Musées, intitulée « Le charme du Dragon Chinois ».

A travers les espaces offerts par l’architecture si particulière du bâtiment Kenzo Tange, nous étions prêts pour le grand bond en avant tout en attendant que cent fleurs s’épanouissent. Nous ne fûmes pas déçus.

Musique traditionnelle hypnotisante, séance de maquillage artistique, scènes de l’Opéra de Pékin où les hommes jouent les rôles des femmes… Et surtout, ce fut l’originalité de la soirée des contes, beaucoup de contes.

Pour moi, ce fut l’occasion de tout savoir sur le dragon chinois, un animal singulier qui adore faire l’intéressant en crachant du feu mais qui est au final un peu trouillard (la vue du sang le fait tourner de l’œil, d’où l’omniprésence du rouge dans la tradition chinoise pour le faire fuir) et pas toujours fute-fute (un tout petit singe peut le faire tourner en bourrique…). Avec, en prime, une révélation : ce cracheur de feu vit au fond des océans et des lacs comme un vulgaire Nessie.

Au final, deux heures de promenade en Chine éternelle avec un public nombreux mais forcément zen. Mon calendrier d’élu et de prof ne me permettant pas d’autres escapades dans le cadre de Mars aux Musées, c’est un peu tristement que je traverse la vaste et déserte esplanade de l’Arenas pour retrouver ma voiture après avoir une dernière fois félicité la Présidente, Salomé Klein, pour toutes ces belles soirées.

P.S. Le hasard de mes disponibilités et de la programmation ne m’ont pas permis de citer Ivan, Laetitia, Flavien, Brigitte, Adrian, Marie-Nicole, Elise, Nicolas et Lamia. Ils méritent également toutes mes félicitations car ils font, au jour le jour, de ce Mars aux Musées 2012, un grand cru. La Ville de Nice et l’Université leur doivent beaucoup. Je ne suis pas toujours sûr qu’elles en aient conscience.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parmi mes objets inanimés il en est un qui a une âme proche de ce billet, puisqu'il s'agit d'un livre à la reliure noire et or qui m'a été offert à Noël 1971: "Contes Chinois".
Ce sont surtout des légendes, des mythes, des récits merveilleux et parfois quelque chose qui se rapproche de la tradition médiévale, des histoires cosmogoniques et étiologiques, et des histoires d'animaux.
Il est vrai que le dragon n'est pas, dans les légendes chinoises, cette créature qui persécute les hommes, il est plutôt symbole de la pluie et de la récolte, comme dans "La cabane du dragon".
Lorsque le pauvre San-Lang joue de la flûte pour la Princesse des dragons il doit jouer de telle façon qu'il fasse venir danser les paons, et la belle choisira de devenir mortelle.
Je retiendrai tout particulièrement dans le contexte de Mars in China "L'étudiant et le héron", cet étudiant sans le sou pris en amitié par un aubergiste à qui il dessina pour le remercier un héron magique, qui pouvait danser pour le bonheur des clients mais seulement une fois par jour. Hélas un jour l'aubergiste succomba à la tentation de faire danser le héron une deuxième fois, et le héron dansa pitoyablement et tristement, puis repartit avec l'étudiant et ils disparurent à jamais.
Dommage que le voyage de Mars aux musées s'arrête là.
J'aurais bien succombé encore un peu à la magie de ces scènes où les acteurs jouent les actrices pour nous entraîner dans des océans fabuleux et des palais de cristal où les seiches jouent les néréides.

Emmanuel a dit…

...Et où le Made in China nous étonne!
En effet nous sommes trop souvent habitués à parler de la Chine comme d'un ogre économique où l'atelier fabrique tout et pour tout le monde en nous privant de nos industries et de notre travail par les délocalisations.
C'est oublier la culture très ancienne de ce pays, au moins 3000ans, et tout ce qu'elle nous a légué (recrutement sur concours des fonctionnaires et recensement de la population au premier siècle de notre ère...).
Cette soirée a permis la découverte des acteurs de l'opéra de Pékin, de connaitre des histoires de dragons et d'observer de curieux instruments de musique.
Le musée présente aussi une exposition sur l'enfant en Chine, de la tradition à aujourd'hui en passant par Mao. Exposition très intéresssante au pays de la politique de l'enfant unique depuis les années 80.