01 mai 2012

Ils étaient tous là, même Laurent A.




Bien sûr, ce 1er mai coincé entre deux tours des Présidentielles, stigmatisé par les partisans du « vrai travail » et des faux-semblants, ne pouvait pas être un 1er mai comme les autres… A Nice et pour moi, en tout cas, il ne le fut pas, au-delà de toute attente.

En deux heures de défilé, j’ai franchement eu le sentiment de croiser quelques décennies de ma vie militante, de ma vie tout court…

Il y avait bien sûr quelques amis néophytes des manifs mobilisés par l’importance de l’enjeu. Un engagement qui ne pouvait que mettre du baume au cœur de ceux qui, comme moi, ont tant de fois douté.

Il y avait aussi, fortement mobilisés, la petite République de Gauche Autrement, qui avait fait de la Prom’ une annexe provisoire de la perm de Cyrille Besset. Et, parmi eux, de nombreux colistiers de 2008 ce qui me rend toujours à la fois fier et nostalgique.

Il y avait également toutes les strates de militants socialistes qu’il m’a été donné de croiser pendant des années et des années. Ceux qui ont abandonné le militantisme, ceux qui ont été exclus, ceux qui ont été promus, ceux qui ont viré du côté de l’extrême gauche, de Mélenchon, du centre ou même parfois au-delà.

Ils étaient tous là, rassemblés pour l’occasion et peut-être pour demain.

Et puis tous ces visages amis de syndicalistes, d’associatifs, de voisins, de collègues souvent perdus de vue et retrouvés par la grâce de ce 1er mai pas comme les autres.

Avec une mention particulière à Laurent A. qui avait jadis fait un aller-retour entre la Hongrie (quel symbole !) où il réside et Nice où il a ses racines, pour voter pour moi à un deuxième tour de cantonales dans le 5e canton. En bavardant avec lui, je me disais que ces rencontres étaient trop nombreuses pour ne pas signifier quelque chose. Quelque chose comme une volonté déterminée de tourner la page pour essayer de construire un nouvel avenir. Dès dimanche ?


10 commentaires:

Emmanuel a dit…

Je n'avais pas vu un défilé du 1er mai si unitaire à gauche depuis bien longtemps, j'éspère que cela préfigure......mais chut attendons dimanche pour s'en convaincre.
Par contre, Patrick, j'ai beau cherché, cherché, cherché je ne vois pas bien à quoi correspond cette allusion symbolique à la Hongrie?

Unknown a dit…

Ben voyons Manu qui a un papa hongrois?

Emmanuel a dit…

Ah bon sang mais c'est bien sur...
Hongrois qu'on est le père mais ce n'est pas toujours certain...
Elle est dure celle là! En hommage à Bernard!

helyette a dit…

En effet,quel beau 1er Mai.Partager nos idées,nos espoirs voilà le moment que j'affectionne dans les défilés,revoir l'équipe des cantonales au grand complet (Seul J.Louis est absent),une photo prise par Dominique qui donne un air de déjà vu,une chanson des Charlots qui trotte dans ma tête ne me rendent pas nostalgique,juste un petit goût de reviens-y.
Le 6 Mai arrive a grands pas,a nous de faire le nécessaire pour que toute la classe politique de gauche sable le champagne pour la victoire de François Hollande ( enfin pour moi ce sera du Champomy).
Encore quelques jours et le rêve deviendra réalité..

Anonyme a dit…

Pour certains c'est tous les jours le 1er Mai... Fête du Travail, ou Fête du Chômage ? m'ouais... quel est le sens de cette journée dans une cette conjonture cahotique ? l'Espagne compte 25% de chômeurs, la France 10% etc...
Même les brins de muguets sont frêles...
Vivement Dimanche :) pour tourner La Page des deux mains, des deux pieds, et avec les dents ! Pour rerereprendre espoir ! oufff (-,-) espérons que Hollande...

bernard gaignier a dit…

Manu je te remercie de ton hommage; mais de retour d'un long voyage je constate que le niveau des jeux de mot a baissé! Va falloir bosser!

Anonyme a dit…

Ah !!! Bernard !!! enfin de retour !!!

cléo a dit…

Le long voyageur, un vrai ou un faux? Un voyageur au long cours ou au court cours, un qui revient en disant : « on est ben mieux chez soi !» ou un qui revient pour… pouvoir repartir ?
Non, parce qu’on peine déjà à saisir une vraie distinction entre un vrai et faux travailleur… A moins qu’un faux travailleur soit celui qui s’exclame : « On est ben mieux au boulot ! » et un vrai travailleur , celui qui revient du boulot pour… pouvoir repartir au boulot . Moi, « si je m’en sors moins morte que vivante… » !

Anonyme a dit…

"le vrai travail"...pff pour dire un truc pareil, il faut avoir connu "le faux travail"... dérapage incotrolé révélateur de pensée ;)

Pépito

bernard gaignier a dit…

Brouillon de Cendrillon: merci de cet accueil chaleureux


Cleo, c'est un qui dit indien vaut mieux que deux tu l'auras.