12 novembre 2012

Le bateau de Thésée



 Le bateau de Thésée est remorqué dans un chantier naval pour réparation. De fil en aiguille, les travaux sont plus importants que prévu. Chaque vieux morceau de bois ou chaque morceau de structure est au fur et à mesure remplacé par un neuf. Le travail fini, le bateau reprend la mer. Cependant, un petit malin, ingénieux et travailleur, avec probablement des idées de Vendée Globe dans la tête, récupère les anciens morceaux jetés et les assemble à nouveau. Le bateau reconstitué est mis à la mer. Lequel de ces deux navires est à présent le vrai bateau de Thésée ?

Bon, maintenant, considérez un instant que toutes les cellules de notre corps sont remplacées avec le temps. L’homme est-il donc un ensemble de morceaux de matière ou une manière continue d’organiser la matière en constant renouvellement ?

J’adore la philosophie quand elle nous demande de répondre à des questions qu’on ne se posait pas…

11 commentaires:

Emmanuel a dit…

Si Thésée était moins bête et plus concentré, il aurait mis la bonne voile à son retour de l'île du Minotaure et Egée, son père, ne se serait pas jeté dans la mer qui porte actuellement son nom.
Mais alors comment s'appelerait la mer Egée aujourd'hui ?
Je n'adore pas la philosophie quand elle nous demande de répondre à des questions qu'on n'avait pas l'idée de se poser .....

Anonyme a dit…

La matière qui constitue l’homme est un ensemble d’unités dissociables - censées être sans cesse assemblées - pour constituer une unité indissociable.

Anonyme a dit…

pfff... cend dit n'im'porte quoi !
"unité indissociable" ?
elle veut dire quoi ?
une unité est forcément indissociable ?
ohé !! Y a-t-il un philosophe dans le coin ?!

Alice Merveilles a dit…

il serait bien qu'il fut en évolution constante...mais là, pour certains, c'est pas gagné !

Claudio a dit…

Parmi, mes phrases toutes faites, j'en ai une qui dit "Pour rester vous-mêmes, Changer !". Et je me souviens que Barbara chantait : "J'ai changé sachez-le mais je suis comme avant".
C'était ma réponse.

Marianne ClaireObscure a dit…

La réponse est donnée dans le texte, c'est une jolie parabole :)

Anonyme a dit…

Réponse à la question sur les navires...

Pour moi, après réflexion, aucun des deux n'est le vrai bateau de Thésée...

;-)

Jean-Christophe Picard a dit…

Selon moi, le « vrai » bateau de Thésée reste à construire. C’est le bateau ultime, celui qui sera parfaitement achevé. C’est le bateau idéal, celui qui permet à Thésée de mesurer le travail à accomplir au regard du dernier bateau construit.

Bref, le vrai bateau de Thésée n’existe pas. Pas encore…

bernard gaignier a dit…

Cela touche à l'essence de l'homme.
ça tombe bien, je suis en panne.

Anonyme a dit…

J'allais et puis, non ...OUFFFF.
AlexandreR

alaind a dit…

Bonsoir Patrick.

Bien qu'ayant lu et relu le sujet, mon état de penseur et de physicien ne m'amène qu'à formuler un étal de bribes de paroles égarées.

Cette histoire me rappelle les 1er termes entendus de mon orientation en 1ère F5 de l'époque, par un éminent professeur: "Nous vous informons que nous allons ici vous dispenser un enseignement, il est ce qu'il est, il fonctionne dans un cadre relatif et limité, mais nous vous informons qu'il est basé sur des théories pouvant du jour au lendemain être bouleversées...".

Somme nous matière, énergie, les deux, ou un concentré d'énergie soit de la matière condensée? Notre univers est il de même? Qu'est ce que la lumière? Si je discerne chaque particule de mon corps, et que je plonge dans sa contemplation quantique, suis matière, énergie, ou plutôt un amas vague de vide qui somme toute tient encore debout malgré les forces obscures des planètes alentour?

Hubert Reeves après "Patience dans l'azur" nous annonce "Le temps de s’enivrer". Et il me revient à l'esprit l'expression d'un marginal du village Bressois, en état de plus du tout soif il annonça:
"A moi les murs, la terre m'abandonne!".

Cette histoire me mène et me ramène en bateau. Comme L'Hermione partant de Rochefort, voulant être une réplique de l'original.

Une page blanche est une page blanche, une parole s'envole, un écrit reste.