04 juillet 2006

Carton rouge pour Peyrat

La salle du CLAJ a rarement été aussi remplie pour la traditionnelle préparation du Conseil municipal. J'aime bien ces réunions où l'on trouve côte à côte militants socialistes, communistes, verts et alternatifs (il paraît même que c'est unique en France pour un groupe d'opposition...). Je remarque beaucoup de nouveaux visages. C’est que la situation est exceptionnelle. L’affaire Sulzer par ce qu’elle révèle déjà et par ce qu’elle cache encore alimente le débat. La triple interpellation de Sarkozy, d’Estrosi et du préfet Breuil est considérée par tous comme étant la seule réponse susceptible de mettre l’UMP nationale et locale devant ses responsabilités. Si elle n’est pas contre Peyrat, c’est qu’elle est avec. Elle devra donc en assumer les conséquences.

A l’initiative de Claude Guigo et de quelques autres amis, il est décidé de porter immédiatement auprès de la population le message de Nice Plurielle et cette action sera poursuivie à la rentrée.

Monsieur Montoya profite de la tribune que lui offre la réunion pour dénoncer le scandale de l’annulation du Festival de la culture créole. Un scandale qui prouve que l’actuelle majorité est au moins aussi incapable que certains de ses cadres sont malhonnêtes.

Nice Plurielle n’oublie pas pour autant son rôle d’opposant institutionnel au sein du Conseil municipal. C’est ainsi que nous expliquerons une fois de plus que la zone franche de l’Ariane est peut-être avant tout une vaste opération de marketing libéral. Nous sommes donc réservés sur sa coûteuse extension. Par contre, nous nous félicitons de l’épilogue de l’affaire de la propriété de la Plana concernant les vins de Bellet, et nous acceptons sans enthousiasme le nouveau projet de la Buffa qui a au moins le mérite de sauvegarder la cité. Pour Gérard Roberto, ce dossier pourrait même être l’occasion de remettre à plat la question des cités marchandes à Nice.

En fin de réunion, nous constatons, avec une certaine consternation, les avenants de plus en plus coûteux qui ponctuent le chantier du tram.

Il est 23 heures. Les amis du CLAJ nous font quelques signes amicaux mais précis : la salle doit être libérée. Le débat se poursuivra avec passion – n’est-ce pas Claude ? – au milieu de l’avenue Scudéri. Au grand dam de Dominique qui a peur que ce presque tapage nocturne au cœur de son canton finisse par nuire à la conseillère générale !

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