A la fin de la semaine dernière, j’ai eu le plaisir de participer avec « Fragments de Nice » à mon premier salon du livre : celui de Nice, bien sûr, dans le jardin Albert 1er. Des dizaines de dédicaces, des centaines de visites, le défilé devant mon stand fut impressionnant. A tel point que le libraire organisateur du stand 24, qui regroupait une vingtaine d’auteurs, me félicita pour être arrivé en tête des ventes, derrière… Guillaume Musso. Et probablement derrière Max Gallo qui restera une matinée en face de moi. Sentiment étrange que de me retrouver à quelques mètres de ce Républicain de l’autre rive pour lequel j’avais tant milité jadis à Nice lorsqu’il était député de la 1ère circonscription.
Les visiteurs me parlent de politique (le deuxième tour rédempteur n’a pas encore eu lieu), mais aussi de mon livre (« Moi aussi, j’ai connu Jean Bouin, l’amphi 200, Mitterrand… », « Comme vous, j’aime Paul Auster, Angelopoulos, Miles Davis, Manhattan, Ayers Rock, les Balkans, Pasteur, Nice Nord, la Baie des Anges… »). Un authentique VIP (Julien Lepers) me demande une dédicace. Beaucoup d’amis aussi, quelques élus de gauche, Robert Charvin, à qui j’explique que le prof à qui je dois mon premier cours de droit constitutionnel (page 105 de Fragments) n’est autre que… lui-même. Les représentants d’au moins trois blogs amis me font le plaisir de me rendre visite. Encore que l’une d’entre eux joue aux paparazzi en me photographiant à mon insu.
Dans mon stand, je suis entouré de deux romancières confirmées qui m’accueillent avec beaucoup de chaleur sans jamais me faire sentir que je suis, malgré tout, une « pièce rapportée ».
Véronique Lamoureux est une jeune femme qui a déjà à son actif une dizaine de récits historiques et philosophiques. A l’instar de l’héroïne de Kieslowski, Véronique a une double vie, puisqu’elle est aussi commerçante non sédentaire et sillonne les marchés de notre région.
Clotilde Bernos, après une vie d’aventures, un tour du monde en bateau et beaucoup d’enfants, s’est plutôt spécialisée dans la littérature enfantine. Mais son dernier ouvrage, « L’emprise », traite de la… perversité.
Un bien bel entracte au milieu de ces dures semaines de campagne électorale.
20 juin 2007
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15 commentaires:
ah ben quand même, je me demandais quand tu allais en parler. Elle est rigolote cette photo.
Si j'ai le droit d'être pénible dès le matin, je dirais que j'ai été outrée de la façon dont la 5ème ville de France organise son "salon du livre".
Des tentes vieilles, décrépies, sales même, qui ne protègent même pas de la pluie. Un entassement sur cette "place" Albert 1er minuscule, crado, des débats dont on n'entendait rien car le micro portait à 2m50 et dont les sujets étaient passablement chiants, à quelques exceptions près, bref, lamentable pour cette ville (franchement quand on a Mouans-Sartoux à côté, on croit rêver). Je comprend bien que les organisateurs font avec le budget dont ils disposent, mais de grâce, pour le bien de tous, gagnez les municipales!!!!
(ça ne m'a pas empêché d'avoir fait à ce salon des rencontres très sympas, mais quand même, c'est une question de respect des auteurs et du public non?)
"le deuxième tour rédempteur...", comme vous y allez! ;-)
Tu n'as pas l'air très content sur la photo... J'avais encore dit une méchanceté ???
Je suis heureux de voir qu'après avoir été un fantastique succés théatral Fragments de Nice devienne un grand succés de librairie.
si j'ai bien compris, si je veux le reprendre maintenant au théatre il faudra Acropolis!!
La dolce Vita !! Monsieur Mottard ……
Oui oui !! paparazzi provient du nom de Paparazzo. : le jeune photographe qui accompagne tres souvent le héros Marcelo Mastroianni .
Bon ça va énerver certain de parler de cinéma c’était juste pour faire ma maligne .
ET toutes ces femmes avec leur expression ; ces couleurs ça fait vraiment tres italien.
bravo l'artiste et bravo a vous
Pénélope
Je pensais à la mauvaise place du groupe français au Grand Prix de l'Eurovision !!!
L'eurovision? Ca existe encore ça ?
:D
Et encore Clotilde, y'a des années ou ce fut pire ! La disposition de cette année était au moins conviviale.De toute façon, c'est pas évident de feuilleter un livre alors que l'auteur est là seul devant vous...c'est toute l'ambiguité de ce genre de ce salon qui devrait plutôt se nommer "Le salon des écrivains assis"...Avouons-le il y a un coté Zoo littéraire un peu cruel dans ce genre de rencontre (ou le public va en général vers les "vedettes" tandis que d'autres stands restent vides) que PM a habilement contourné dans son post mais qu'il a certainement ressenti par instants...Passons sur la soirée du samedi excellente l'année dernière et un peu ratée cette année sur la plage du Castel pour cause de vent et de vagues et de chaises en carton malgré la présence de l'excellent Robin renucci (Allez voir "Sempre Vivu") !)
La différence avec Mouans-Sartoux, c'est aussi que là-bas il y a beaucoup de bénévoles sympathiques et toute une organisation qui bosse dur.Il y a aussi un esprit alter-mondialiste de bon aloi qui hélas n'irrigue pas du tout le salon niçois qui sert de faire-valoir comme la plupart des évenements culturels sert de prétexte à quelques bons mots du Maire et/ou de ses attachés à la Culture...Bref ça fleure bon un certain provincialisme un peu désuet...
Socrate, la chance que j'avais, pour ma part, c'est que des gens venaient me voir aussi pour d'autres raisons que la littérature...
Patrick, je t'envois deux liens, contre l'arrêt d'arrêt sur images par France 5 dans des conditions mystérieuses.
2 liens:
http://arret-sur-images.heraut.eu/index.php
http://www.bigbangblog.net/ (le blog de Daniel Scheidermann)
un vrai, un authentique salon du livre à Nice, c'est pour quand...
corrigez-moi si je me trompe mais Môssieur le sénateur-maire ne peut pas avoir investit plus de 3 millions d'euro pour la restauration d'un musée et organiser cet espèce de "camping littéraire" en guise de salon du livre!!!
Môssieur le sénateur-maire est un homme de lettre et de culture, la preuve en est son invitation pour un certain auteur qu'il admire particulièrement, vous savez, un ancien ministre de l'interieur mis en examen pour plusieurs affaires de...corruption, un dénommé...Charles Pasqua,
décidemment, il n'y a qu'à Nice qu'on peut rencontrer, échanger avec des corrupteurs et des corrompus, puisqu'il n'y qu'ici qu'on leur réserve un emplacement aussi spacieux et confortable : au point central du salon, Charles Pasqua exposé comme un trophet! le symbole-vivant de notre municipalité! et De Montgolfier au piquet dans un coin du salon : c'est invraisemblable! d'autres éminents auteurs n'ont pas eu droit à ce traitement de faveur, même pas Patrick Mottard!
Je vous crois Patrick...Lalia a raison, l'année dernière il y avait Mouillot et Dumas....Au sujet du Musée Masséna il est en travaux depuis si longtemps que c'est comme l'arlésienne...Au sujet du budget pour la culture , celui du CNR (le terme "musique" a eté supprimé de son intitulé !), bel outil néanmoins, installé loin du centre-ville est proprement faramineux (pour un résultat trés mitigé en terme architectural) : rien qu'avec le prix des instruments achetés (lu dans le monopole de presse régional), on pourrait organiser plusieurs manifestations culturelles d'envergure...J'aimerais bien savoir combien d'élèves d'enfants d'ouvriers ou de smicards le CNR accueille..
La réfléxion de Lalia m'inspire aussi le fait que Nice n'a plus de Foire d'Art contemporain depuis des années....Les organisateurs (l'excellente revue Art-jonction) avec qui j'eus un jour l'occasion d'échanger quelques mots ayant du déplorer le manque de soutien prononcé de la Mairie..Sans parler de la lamentable disparition du lieu si convivial du Collectif des "Diables Bleus" il y a prés de deux ans, premières victimes du tramway que la Mairie a contraint à la quasi-dissolution..
ah oui les diables bleus c'est un drame que ça n'existe plus... une grosse perte !!
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