04 septembre 2008
Blanche Neige et les sept nains...
« Aimez-vous les uns les autres ou disparaissez » : c’est après cette imprécation que Blanche Neige quitta l’Université d’été des socialistes, laissant le champ libre aux nains dont on n’est pas très sûr qu’ils n’étaient que sept, mais dont on est certain qu’ils étaient tous grincheux.
Le moins que l’on puisse dire, en effet, est qu’il n’y a pas grand-chose à retenir de cette pantalonnade digne de feu « Au théâtre ce soir ». Il et vrai – Moscovici dixit – qu’en parallèle, les débats animés par les militants étaient de grande qualité. Mais leur a-t-on dit que ces débats ne servent à rien ?
Le PS, on le sait depuis 2002, ne pourrait être crédible comme force d’alternance (et non de remplacement) qu’en étant rassemblé autour d’une personnalité capable de créer une dynamique, d’incarner un projet, tout en assumant l’indispensable aggiornamiento idéologique que les socialistes français ont tant de mal à prononcer.
Or, depuis la primaire qui a évincé DSK et Fabius, deux authentiques hommes d’Etat, on ne voit rien venir. Seule, peut-être, Martine Aubry a l’épaisseur politique et le CV ministériel pour endosser ces habits-là. Mais elle manque singulièrement de charisme et de troupes. Sans parler de ses positions inquiétantes en matière de laïcité quand, par exemple, elle autorise les piscines réservées aux femmes dans sa ville.
A moins qu’un Chat Botté socialiste ne surgisse miraculeusement d’ici le Congrès de Reims, on voit mal comment les deux mâchoires du piège électoral (Bayrou et Besancenot of course) pourraient ne pas se refermer sur ce qui a été, il n’y a pas si longtemps, le parti de François Mitterrand,Michel Rocard, Jacques Delors et Lionel Jospin.
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3 commentaires:
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les socialistes ne laissent pas s'épanouir le mouvement des "quadras" qui ont plein d'idées.
Pourquoi faut-il absolument un "éléphant" pour diriger le parti ? Pourquoi ne font-il pas le pari de laisser la place à la génération suivante ?
Au point où ils en sont, ils n'ont plus rien à perdre. De quoi ont-ils peur ? On dirait qu'ils essaient de recoller des morceaux avec une colle qui ne prendra jamais !
Et Julien Dray dans tout ça, quel jeu joue-t-il ?
Et ce qui devait arriver... arrivera.
J'en envie de relayer l'intelligence.
C'est l'interview de Claude Allègre au Figaro :http://www.lefigaro.fr/politique/2008/08/28/01002-20080828ARTFIG00638-au-ps-il-faut-des-batisseurs-pas-des-magouilleurs-.php
et notamment cette phrase : "C'est comme ça que se construit un projet collectif, en commençant par désigner un homme"
Il y a eu le catéchisme de la Rochelle, prélude à la grande sainte messe, qui réunira, ô miracle de l'immaculée synthèse, les principaux courants de chaque chapelles lors du prochain synode, euh pardon, congrès.
Ces différentes chapelles plus ou moins réunies communieront ensuite avec "l'Elu" qui sera chargé de porter sur son dos le chemin de croix qui devra l'emmener saint et sauf en 2012.
Cet "Elu" sera choisi non pas par le grand puissant tout là-haut, mais par des considérations stratégiques bassement matérielles qui échappent au commun des mortels.
L'annonce de sa désignation ne se fera pas pas l'apparition d'anges ou d'une quelconque fumée sortant d'une cheminée, mais à la suite du dépouillement, hasardeux ou orienté, d'urnes bourrées. (Pas par le vin de messe).
C'est cet "élu" qui fera vœu ensuite d'emmener ses ouailles, à la joie forcée et au bonheur feint, ainsi que la France et les Français vers un monde meilleur si ces derniers le portent aux cieux du pouvoir en 2012.
Mais entre-temps,les souffrances et trahisons subies ici bas étant une condition impérative d'accession au paradis élyséen, une multitude de grenouilles de bénitiers feront leur apparition autour de certains Judas, non désignés par les troupes de fidèles militants, et qui tout d'un coup se proclameront les plus "en situation" et en "adéquation" avec les Français, et qui n'auront de cesse que de vouloir donner le plus vite possible l'extrême onction à "l'Elu" afin d'offrir leur corps en sacrifice pour le bien de nous tous.
Ainsi soit-il.
Et il sera peut-être ainsi comme souvent.
Loin de la sanctification, en agissant de la sorte, le PS et ses puissants, qui ne s'aiment vraiment pas les uns les autres, finiront par disparaître en allant brûler dans les flammes d'un enfer électoral qui sera de moins en moins hypothétique.
ANTONIN
PS: C'est empreint des saintes paroles de Ségolène Royal que l'inspiration de mon commentaire m'est soudain apparue.
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