29 décembre 2008
Le Castillet et le Jaurès
C’est au Castillet de Perpignan, honorable cinéma en activité… depuis 1911 et récemment rénové dans son style art moderne d’origine, et au Jaurès d’Argelès sur mer, sympathique cinéma municipal géré par l’association locale Cinémaginaire, que s’achève mon année cinématographique avec deux films américains plutôt réussis.
Burn after reading, de Joel et Ethan Coen
Dans la lignée de Fargo et de The big Lewinsky, les frères Coen démontrent, une fois de plus, à leur façon que quelques crétins irresponsables peuvent dérégler les systèmes les plus sophistiqués, en l’occurrence, ici, la CIA.
Dans le rôle des crétins, Georges Clooney et Brad Pitt s’en donnent à cœur joie, n’hésitant pas à écorner leur image de séducteurs patentés du cinéma mondial pour s’amuser, pour nous amuser. C’est tout simplement hilarant… et rafraîchissant.
Australia, de Baz Luhrmann
Après le western spaghetti, voilà le « western vegemite » (*). L’Australien Luhrmann, utilisant la géographie (somptueuse) et l’histoire (méconnue) de son pays, nous propose une vaste fresque mettant en scène quelques stars locales comme Nicole Kidman.
Nous sommes au début de la 2e guerre mondiale. Une riche veuve anglaise prend la succession de son mari à la tête d’un ranch perdu au milieu du bush australien. Avec l’aide d’un beau cow-boy du coin, elle va lutter et triompher des méchants qui veulent imposer en ces temps de guerre un monopole sur le commerce de la viande.
L’occasion aussi pour Luhrmann, de reconstituer le Pearl Harbour australien (l’attaque de Darwin par l’aviation japonaise) et de rappeler cette infamie qu’a constitué l’enlèvement à leurs familles des petits métis aborigènes pour les confier à des institutions religieuses jusque dans les années soixante-dix.
Et comment, en admirant les magnifiques paysages de l’Outback, ne pas penser avec nostalgie à nos trois inoubliables voyages à travers le continent australien entre 1984 et 2000.
(*) Du nom de l’infâme pâte à tartiner très salée à base de levure de bière dont sont inexplicablement friands les Aussies.
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4 commentaires:
Si le Castillet de Perpignan ou le Jaurés d'Argelés mettent à l'affiche "Les plages d'Agnés" de Agnés Varda, n'hésitez pas à affronter encore une fois les intempéries. C'est un film autobiographique qui mêle avec une poésie et une humanité immense histoire singulière, collective et en toile de fond, toujours présent le cinéma.
Patrick, je n'ai encore vu aucun des 2 films que tu cites. J'ai bine l'intention d'aller voir la dernière satire des frères Coen. Mais quel est plus précisément ton avis sur la fresque australisante ?
Laurent F
Laurent, c'est un très bon film d'aventure qui peut être vu en famille.
Pour l'anonyme, le film sur d'Agnès Varda est prévu au programmme... Mais il ne passe que dans un cinéma de la ville et à une seule séance...
AH ! Australia !
Il est beau et sauvage, elle est nunuche et veuve...il va avoir de l'action , c'est sur!et ben non , c'est de la bouffe.
De la sauce spaghettis:les spaghettis en guise de paysage parce qu'il faut bien manger quelque chose,la sauce tomate pour l'histoire (c'est Harlequin série passion ,genre il fait chaud)et l'ail et la ciboulette en guise des droits de l'homme.....
Au niveau des émotions , on a compris on est SENSIBLE, mais au niveau des idées , on reste sur sa FAIM..........
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