Le tribunal correctionnel de Nice a condamné hier l’ex directrice de la Mission locale à deux ans de prison dont un ferme.
C'est que celle qui avait la responsabilité de l’avenir des jeunes les plus en difficulté de notre ville n’y allait pas avec le dos de la cuillère ! Elle s’octroyait un nombre d’heures supplémentaires tellement important qu’il impliquait qu’elle aurait dû travailler douze heures par jour, samedi et dimanche compris. Comme, par-dessus le marché, elle utilisait sans vergogne la carte bleue de la Mission et avait une pratique très personnelle du cadeau d’entreprise et du voyage d’affaire, on comprend la sévérité du tribunal. Ce que ne dit pas le tribunal, c’est le climat social détestable qu’elle a fait régner au sein de l’entreprise pendant toutes ces années, avec sa conséquence la plus visible : un turn over impressionnant dans un secteur où la continuité de l’investissement dans le travail est forcément un plus.
Du coup, je m’honore d’avoir été, au Conseil municipal de juillet 2006, le seul élu à avoir dénoncé publiquement le scandale à un moment où le silence des institutions de tutelle était assourdissant. Je pense notamment à la Région, importante pourvoyeuse de fonds de la Mission : le Vice-Président, pourtant alerté par le personnel, n’avait pas réagi. Heureusement qu’après cette abstention regrettable, le dossier fut repris avec efficacité par Pascale Gérard.
Cette intervention, je l’avais faite dans l’intérêt du service public, mais aussi, moins abstraitement, pour ces salariés humiliés, nargués, malmenés, qu’on empêchait d’accomplir sereinement leur mission, et pour les jeunes que, du coup, on a laissé au bord du chemin.
L’ironie de l’histoire est qu’à la suite du Conseil municipal et d’un billet sur le présent blog, la directrice m’avait poursuivi en diffamation…
L’ironie de l’ironie de l’histoire est qu’après avoir été déboutée en première instance, la directrice a fait appel…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Rares étaient celles et ceux qui avaient envie d'entendre nos difficultés et encore moins nombreux ceux qui ont eu le courage de les dénoncer... La justice est bien longue à se prononcer et j'ai encore le souvenir de toutes celles et ceux qui ont été broyés humainement par la direction de la Mission Locale... Drôle de manière de concevoir l'insertion à Nice ! Merci encore pour ton soutien, ton intégrité et longue route à toi :-) Gaëlle.
Les pratiques sans scrupules ... pullulent. Sont à contrôler, les deltas entre les budgets alloués dans le cadre d'emplois de vacations ou de sous-traitances, et les réels salaires versés ....
Source: Expert comptable attaché à ...
Je pense que ce cas, tel que tu l'as cité, est l'arbre qui cache la forêt, et que la fraude et les abus ne se limitent certainement pas à ta région. Il y a du ménage à faire, et ne pas faire de la politique "un Métier" est plus que jamais à analyser et à réfléchir.
"... s’octroyait un nombre d’heures supplémentaires tellement important qu’il impliquait qu’elle aurait dû travailler douze heures par jour, samedi et dimanche compris. Comme, par-dessus le marché, elle utilisait sans vergogne la carte bleue de la Mission et avait une pratique très personnelle du cadeau d’entreprise et du voyage d’affaire, on comprend la sévérité du tribunal. Ce que ne dit pas le tribunal, c’est le climat social détestable qu’elle a fait régner au sein de l’entreprise pendant toutes ces années..."
étrange, un bref instant, j'ai eu l'impression que vous parliez d'une autre association niçoise qui a fonctionné avec de telles pratiques pendant plus de dix années.
J'aimerais bien qu'il y ait l'équivalent à marseille, où le directeur général de la mission locale de marseille a été mis en examen pour avoir utilisé des fonds publics pour ses loisirs personnels. le directeur ne fait plus partie de la mission locale, mais étént mis à disposition de l'afpa il a réintégré l'afpa.
Il n'y a aucune trace nulle part dans la prsse de ce qu'il a fait.
Enregistrer un commentaire